Allergiques, surveillez les pollens

 

Il en faut peu pour chatouiller les plus sensibles :  avec près de 20 % de la population allergique aux pollens, ces grains, bien que minuscules, constituent un véritable problème de santé publique. En Bourgogne-Franche-Comté, un réseau de capteurs permet de suivre chaque semaine l’évolution des pollens présents dans l’air… une aide précieuse pour les personnes souffrant de « pollinose » !

 

L’allergie aux pollens

Toutes les espèces végétales qui produisent des fleurs, si petites soient-elles, produisent du pollen. En période de pollinisation, celui-ci est transporté par le vent et les insectes. Ces minuscules grains (quelques dizaines de µm de diamètre / environ 50 µm pour celui d’un cheveu) jouent, dans certaines circonstances, le rôle d’allergènes, c’est-à-dire de substances provoquant une réaction immunitaire. En pénétrant dans les voies respiratoires des individus sensibles, ils provoquent des affections le plus souvent bénignes, parfois sévères voire invalidantes : irritations et picotements du nez, rhinite, crises d’éternuements, conjonctivites, larmoiements… Les petits pollens, qui pénètrent jusque dans les bronches, peuvent provoquer des crises d’asthme : diminution du souffle, sifflements bronchiques ou encore toux persistante.

L’allergie au pollen, ou « pollinose », dépend de plusieurs facteurs :

 

Dans certaines conditions, la pollution atmosphérique augmente le risque d’allergie aux pollens, soit en modifiant l’allergénicité des pollens, soit en fragilisant les voies respiratoires.

La présence de polluants tels que le dioxyde d’azote, le dioxyde de soufre ou l’ozone, fragilise la membrane externe des grains de pollen, qui contiennent de minuscules granules. Ces composants allergènes ont plus de facilité à sortir du grain et donc à entrer en contact avec les muqueuses

Les polluants de l’air ont un caractère irritant qui fragilise les muqueuses respiratoires et les rendent plus sensibles et plus réactives. Leurs effets s’ajoutent alors à ceux de l’allergie pollinique. En particulier, les particules fines faciliteraient la sensibilisation des personnes prédisposées.

 

La surveillance des pollens en Bourgogne-Franche-Comté

La saison 2019 a débuté ce mardi 19 février avec la remise en fonctionnement des capteurs de la région, implantés à Dijon, Chalon, Nevers, Besançon et Montbéliard. Ce dispositif permet de récolter les pollens présents dans l’atmosphère, en vue de les analyser au laboratoire et déterminer quelles espèces affectent ou sont sur le point d’affecter les personnes allergiques.

Les résultats de ces analyses, ou « comptages » comme on dit dans le milieu, sont diffusés chaque vendredi au travers d’un bulletin allergo-pollinique, complété des observations et conseils des allergologues de la région. Le premier bulletin de la saison 2019 sera diffusé ce vendredi 1er mars.

Organisée en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé (ARS), le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), les réseaux d’allergologues de la région (RAFT et ANAFORCAL) et Atmo BFC, cette surveillance présente un double intérêt :

 

 

 

Les bons gestes

 

Les premiers pollens attendus

Les saisons de pollinisation varient selon les espèces végétales, les régions, les années et les conditions météorologiques. En Bourgogne-Franche-Comté, on assiste généralement à deux périodes de pollinisation au cours de l’année :

Les premières espèces attendues pour le début de la surveillance sont donc les pollens d’arbres, notamment ceux des noisetiers et des aulnes qui ont, pour beaucoup, déjà pollinisé avec les températures douces de ce mois de février. D’autres espèces, tels le cyprès, le frêne et le peuplier, pourraient prochainement les accompagner.

Le bouleau, particulièrement allergisant, est généralement observé sur les capteurs à partir de mi-mars jusqu’à fin mai. Le pic principal a lieu durant les 2 premières semaines d’avril, période où le risque allergique est très élevé.

 

Pour en savoir plus :