Air intérieur : spéciale benzène

 

Nous passons en moyenne 80% de notre temps dans des environnements clos, principalement notre habitat. L’air intérieur y est la plupart du temps contaminé par des agents physiques, chimiques ou encore biologiques, en lien avec le bâtiment, ses équipements, l’environnement extérieur immédiat et le comportement des occupants. Parmi les polluants classiquement rencontrés dans nos intérieurs figure le benzène…

 

Sources en air intérieur

La présence de benzène dans les lieux clos résulte à la fois des sources intérieures et de des apports de l’air extérieur. Ses sources d’émission sont les processus de combustion, le transport routier et les activités industrielles. Les sources propres aux environnements intérieurs sont variées :

Sans oublier les gaz d’échappement des voitures qui, dans les garages attenants, s’infiltrent facilement à l’intérieur de l’habitat.

 

Limitations de l’usage du benzène

La vente et l’emploi du benzène sont strictement réglementés. Le benzène et les préparations en renfermant plus de 0,1 % en poids ne doivent pas être mis à la disposition du public, exception faite des carburants qui peuvent en contenir jusqu’à 1% . Pour être commercialisés, les produits de construction, de décoration et d’ameublement, doivent émettre moins de 1 µg/m3 de benzène.

 

Effets sur la santé

Le benzène est l’un des plus dangereux polluants de l’air intérieur, il a été classé par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) comme « cancérogène avéré pour l’homme ». Ses effets sur la santé sont particulièrement nocifs. Selon la dose, il peut provoquer divers symptômes neurologiques tels maux de tête, nausées, vertiges, somnolence, confusion, convulsions, coma, voire mort. La cible du benzène est le « système hématopoïétique » : moelle osseuse, tissu lymphoïde, production de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes….  De fait, il peut affecter les cellules sanguines (leucémies, benzolisme) et attaquer le système immunitaire.

Le CIRC a aussi évalué la cancérogénicité de plusieurs produits ou substances incluant du benzène. C’est le cas du tabagisme actif et de la fumée du tabac considérés cancérogènes avérés pour les cancers de la moelle osseuse. De même, il classe en groupe 1 les émissions en milieu clos dues à la combustion domestique de charbon et en groupe 2A (substances probablement cancérogènes) celles de la combustion domestique de biomasse (le bois, essentiellement) : les fumées émises par les poêles et cuisinières à charbon ou à bois et les cheminées contiennent en effet des composés cancérogènes tels que du benzo[a]pyrène, du formaldéhyde et du benzène. (source)

 

 

Les bons gestes

 

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