Un habitacle prêt pour la rentrée

 

Les vacances se terminent et la voiture, qui a transporté la famille et les valises et qui a assuré de nombreux déplacements durant cette période de visites et d’excursions, en porte encore les traces dans son habitacle. En somme, un bon nettoyage avant la rentrée s’impose ! Seulement voilà, l’habitacle est aussi un espace clos dont il faut préserver la qualité de l’air intérieur, compte-tenu du temps que l’on peut passer dedans… Une bonne raison de laisser l’arsenal de produits ménagers au placard !

 

Intérieur des voitures ou des logements : on y prête attention !

Dans nos logements, nous avons souvent recours à toute une pléthore de produits pour les garder propres et entretenus : eau de Javel, lessives, produits vaisselle, dégraissants, détachants, détartrants, nettoyants WC, désinfectants, décapants, désodorisants, cires, lustrants, détergents, déboucheurs, … Dans la voiture, nous disposons aussi de tout l’arsenal pour nettoyer et entretenir les plastiques, vitres, moquettes, cuirs,…

Ces produits contiennent pour la grande majorité des ingrédients pouvant présenter des risques pour la santé : intoxication, allergies, brûlures, gêne respiratoire… La qualité de l’air n’est pas épargnée ! Ceci parce que la plupart des produits d’entretien courants contiennent des substances chimiques dites « actives » ou des solvants qui permettent à ces dernières de mieux pénétrer les surfaces à traiter. Ils peuvent donc émettre une grande variété de Composés Organiques Volatils (COV) auxquels nous sommes ensuite exposés.

 

L’habitacle de la voiture, haut lieu de pollution

Les automobilistes pensent qu’ils respirent peu de gaz d’échappement puisqu’ils sont confinés dans l’habitacle douillet de leur voiture. C’est une idée reçue : au cœur d’une source de pollution telle un embouteillage, une traversée de tunnel ou de parking souterrain, les polluants qui pénètrent dans la voiture via le système de ventilation et les admissions ont tendance à s’accumuler dans l’habitacle, d’autant plus si les vitres sont fermées.

Comme dans le cas des logements, les polluants peuvent provenir de l’extérieur mais aussi de l’intérieur, via les activités des occupants ou les matériaux qui le constituent. Ainsi, au monoxyde de carbone, particules fines, dioxyde d’azote et autres polluants caractéristiques des transports s’ajoutent d’autres substances issues du tabagisme, de l’altération des plastiques (soumis aux UV et à de fortes variations de température), de la diffusion des colles, de la décomposition des solvants…

D’après nos confrères d’Occitanie, les « concentrations en dioxyde d'azote mesurées dans les habitacles des voitures sont supérieures à celles observées par les sites de mesures installés à proximité d'axes routiers ». (source)

 

De la nécessité de bien entretenir sa voiture

Alors que les autres filtres montés sur un véhicule ont pour but de garantir la bonne santé du moteur, celui de l'habitacle s'occupe de la santé des passagers. Monté en amont du système de ventilation, il permet de filtrer l’air extérieur (pollens, particules, germes, bactéries, certains gaz…) insufflé à l’intérieur du véhicule. Toutes les voitures n’en sont pas équipées. En plus des modèles standard, certains filtres fonctionnent avec du charbon actif, pour filtrer les odeurs, ou du polyphénol, pour bloquer les allergènes. Sa capacité à retenir les particules lui confère une tendance à s’encrasser rapidement. Il est donc nécessaire de le remplacer régulièrement pour assurer un bon filtrage de l’air et maintenir l’efficacité du système, tous les ans ou tous les 15 000 km environ, voire plus souvent si l’une des personnes qui montent à bord de la voiture souffre d’allergies ou de difficultés respiratoires.

Pour éviter le développement de moisissures et ainsi réduire la présence de polluants biologiques au sein de l’habitacle, pour éradiquer la poussière qui s’amoncelle un peu partour, la seule action efficace de prévention est d’entretenir sa voiture. Tableau de bord, siège, tapis de sol, moquettes, vitres : rien ne doit être oublié.

Le système de climatisation peut parfois être source de mauvaises odeurs, en lien avec des bactéries qui pourraient se développer dedans : il faut penser à l’entretenir aussi.

 

 

 

Les bons gestes

 

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Sources