Pas de confinement pour les particules

 

L’absence de vent combinée à un temps frais et stable ces derniers jours a favorisé les rejets de particules par le chauffage et leur accumulation dans l’atmosphère… Un phénomène bien connu dans notre région et caractéristique de nos hivers. Si cette pollution est quelque peu inévitable à cette période de l’année, il existe pourtant des gestes simples permettant de la limiter et de s’en protéger…

 

Les particules, polluants de l’hiver

Les particules fines sont présentes de manière naturelle dans l'environnement, du fait de l'érosion provoquée par le vent, des tempêtes ou des éruptions volcaniques. Mais les activités humaines, notamment les combustions, modifient également leur quantité présente dans l’atmosphère :

*(données de l’inventaire des émissions pour l’année de référence 2016)

Ainsi, lorsque l’hiver arrive, les concentrations en particules grimpent systématiquement dans l’atmosphère, du fait des conditions météorologiques particulières (températures froides, variation importante entre le jour et la nuit, absence de vent ou d’anticyclone…) conduisant à un usage accru du chauffage. Dans notre région, le mois de novembre sonne ainsi le retour des particules qui s’installent généralement jusqu’au mois de mars.

C’est la période des « inversions de température »

En situation normale, la température de l'air diminue avec l'altitude et l'air chaud contenant les polluants tend à s'élever naturellement. En situation d'inversion de température, avec le sol qui se refroidit notamment pendant la nuit, les polluants se trouvent piégés sous un effet de « couvercle » d'air chaud.

Au mois de mars, lorsque l’hiver commence à battre en retraite, le brûlage de déchets verts ainsi que les épandages de fertilisants minéraux et organiques peuvent également contribuer à élever les concentrations en particules.

 

Des effets sur la santé

Si les particules fines sont dix fois plus petites que l'épaisseur d'un cheveu, elles peuvent entraîner des troubles principalement respiratoires et cardio-vasculaires. Selon leur taille, elles pénètrent plus ou moins profondément dans le système respiratoire : les plus grosses sont retenues par les voies aériennes supérieures, tandis que les plus fines se glissent jusque dans les alvéoles et peuvent provoquer de l’asthme, des brocho-pneumopathies,… voire altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Elles servent aussi de vecteurs à différentes substances toxiques voire cancérigènes ou mutagènes (métaux, HAP…), qui sont alors susceptibles de pénétrer dans le sang, favorisant les risques d’infarctus, angines de poitrine, troubles du rythme cardiaque… Depuis 2013, les particules PM2,5 sont classées comme « cancérogènes certains » par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

 

Les précédents épisodes de pollution

Dans le cas des particules, la réglementation fixe le seuil d’Information et de Recommandation à 50 µg/m3/j et le seuil d’Alerte à 80 µg/m3/j.

En Bourgogne-Franche-Comté comme dans d’autres régions, l’historique des épisodes de pollution montre que les hivers se suivent mais ne se ressemblent pas :

Deux épisodes d’envergure nationale sont survenus d’abord entre le 20 et le 30 janvier sur toute la région, puis sporadiquement les 15 et 16 février.

L’épisode de janvier a atteint des niveaux record pour la région : le seuil d’alerte a été atteint sur plusieurs départements. Le maximum de 100,8 µg/m3 en moyenne journalière revient à la station de Mâcon pour la journée du 27 janvier 2017.

Seulement 5 jours marqués par des épisodes de pollution aux particules. Un premier épisode du 8 au 10 février a touché 5 des 8 départements de la région BFC (Doubs, Jura, Haute-Saône, Yonne et Territoire-de-Belfort). Le second, survenu les 4 et 5 mars, n’a été localisé que sur une zone du nord-est de la région (Doubs et Territoire-de-Belfort).

Au cours de ces épisodes, seul le seuil d’information et de recommandation a été franchi.

Seulement 4 jours marqués par des épisodes de pollution aux particules PM10 survenus en début d’année. D’abord le 21 janvier sur le département du Doubs, puis quelques semaines plus tard, les 15 et 21 février sur le département du Jura ; les 15, 16 et 21 février sur celui de la Saône-et-Loire. Enfin, un dernier jour de dépassement est survenu à la fin du mois de mars, le 24, et ne concernait que le département de la Saône-et-Loire.

Atmo BFC constate cette semaine une hausse des niveaux de particules sur l’ensemble de la région, notamment en ville, qui pourrait s’approcher d’ici quelques jours du seuil d’information de pollution…

 

 

 

Les bons gestes

D’une manière générale :

En cas d’épisode de pollution aux particules :

 

Les recommandations sanitaires

De manière générale :

Pour les personnes sensibles et vulnérables (femmes enceintes, nourrissons, jeunes enfants, personnes de plus de 65 ans, personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires, asthmatiques, personnes se reconnaissant comme sensibles lors des pics de pollution) :

 

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