Comment purifier l’air intérieur ?

 

 

Depuis quelques années, une attention croissante est portée à la question de la qualité de l’air dans les bâtiments, avec en particulier la mise en place d’une surveillance dans certains établissements recevant du public (ERP). D’un point de vue individuel, les particuliers sont aussi amenés à s’équiper de « purificateurs d’air », des appareils de plus en plus présents et accessible sur le marché. Dernièrement, la crise sanitaire liée au Covid et tout particulièrement la dernière rentrée scolaire a remis ces appareils sous les feux de l’actualité…

 

L’air intérieur très malmené

L’environnement intérieur offre une grande diversité de situations d’exposition à de nombreux contaminants, dont les conséquences sur la santé sont variables, selon le type de polluants, leur concentration, la durée d’exposition et de la sensibilité de chaque individu. On recense notamment des manifestations allergiques, des problèmes inflammatoires, des infections et des troubles cardiovasculaires ou neurologiques, des intoxications létales ou invalidantes. Certains des polluants retrouvés dans l’air intérieur sont par ailleurs identifiées comme des cancérogènes avérés ou probables par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).

La qualité de l'air intérieur dépend de l’intensité des émissions provenant des sources de pollution présentes et du taux de renouvellement de l'air. Différentes sources peuvent être à l’origine de la présence de polluants dans l’air intérieur : les constituants structurels du bâtiment, les appareils à combustion, l’immobilier, les occupants et leurs activités (tabagisme, utilisation de produits ménagers, moisissures…).

 

Aération, ventilation… et purification

Afin de réduire l’exposition à ces polluants, il est généralement conseillé de limiter les sources, d’aérer et de ventiler. Le contexte énergétique actuel est marqué par un renforcement de l’isolation des bâtiments et un taux de renouvellement d’air de plus en plus maitrisé. Dans ce cadre, les systèmes d’épuration d’air commercialisés pour le grand public sont considérés comme une alternative pour améliorer la qualité de l’air intérieur.

Il existe plusieurs techniques d’épurations, permettant le piégeage ou la destruction des contaminants :

Leur fonctionnement consiste à charger négativement les particules électriquement neutres en suspension dans l’air. Les particules de charges opposées vont s’agglomérer et former des aérosols plus lourds qui vont se déposer sur les surfaces plus rapidement.

Ils permettent l’élimination par minéralisation des contaminants biologiques (bactéries, virus) et chimiques à partir d’un rayonnement de forte énergie (UV).

Constitués d’une succession de filtres, ils piègent les gaz et les particules les plus fines. Cette technologie nécessite de renouveler régulièrement les supports filtrants.

Chacun de ces dispositifs est caractérisé par une efficacité et des inconvénients qui lui sont propres. Ils n’ont pas toujours été évalués dans des conditions réelles d’utilisation, ce qui rend leur évaluation objective complexe. Ils constituent toutefois des mécanismes qui pourraient tout particulièrement être intéressants d’utiliser dans le contexte sanitaire actuel pour limiter les contaminations au SARS-CoV-2.

Pour prévenir les risques tant liés à une mauvaise qualité de l’air intérieur qu’à l’épidémie actuelle, il est en premier lieu préconisé de limiter toutes les sources de pollution, d’aérer et de ventiler.

 

 

 

Les bons gestes

La pollution de l’air intérieur est une réalité mais pas une fatalité : les moyens de la contrer existent. Ils portent à la fois sur la conception des bâtiments, sur l'utilisation de matériaux adaptés et sur le comportement et l'éducation des occupants :

 

Pour chaque pièce ou chaque activité, les bons réflexes sont pour la plupart faciles à mettre en œuvre et peu voire pas du tout coûteux, par exemple :

 

Pour en savoir plus

 

Sources