Une cigarette contient du tabac, de la nicotine, des agents de saveur et de texture. Une fois allumée, ce sont près de 4000 substances chimiques qui sont émises avec sa fumée. La nature et la concentration de ces substances varient selon le type de tabac (brun, blond…), de son mode de séchage, des différents traitements appliqués, des additifs utilisés et du mode de consommation. La plupart de ces composés ainsi dégagés sont très irritants et inflammatoires pour les voies respiratoires et certains sont même cancérigènes :
Goudrons
Monoxyde de carbone
Oxydes d’azote
Acide cyanhydrique
Ammoniac
Composés organiques volatils (acroléine, hydrocarbures aromatiques, benzène…)
Métaux (cadmium, mercure, plomb, chrome…)
Nicotine (sous forme de particules)
…
Même en ouvrant les fenêtres, fumer dans un espace clos (domicile ou voiture) introduit des polluants dans l’air qui sont alors absorbés par les tissus, rideaux, moquettes,… puis émis de nouveau plus tard dans l’air.
L’exposition à la fumée de tabac peut avoir de nombreux effets sur la santé : maux de tête, nausées, toux, irritation des voies respiratoires et des yeux, exacerbation des symptômes allergiques, maladies cardio-vasculaires, infections respiratoires, cancer (notamment celui du poumon)…
On estime à près de 75 000 le nombre de décès attribués chaque année au tabagisme (source). Le fumeur d’un paquet par jour inhale 250 ml de goudrons par an, soit l’équivalent de deux pots de yaourt. Les goudrons sont la principale substance responsable des cancers liés au tabagisme. Ils recouvrent les poumons d’une substance gluante brun-noir et ont aussi un effet nocif sur les tissus et les muqueuses.
La fumée est extrêmement nocive pour le fumeur mais elle l’est aussi pour le non-fumeur. On parle de « tabagisme passif ». Le fumeur passif respire la fumée répandue dans l’atmosphère, celle qui s’échappe de la cigarette, plus toxique que celle inhalée par le fumeur.
Le tabagisme est un « cancérigène avéré » selon le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), premier facteur de risque de cancer du poumon (risque multiplié par 10 à 15 pour un fumeur) et de cancer de la vessie. Il est également responsable des nombreux autres cancers (ORL, œsophage, estomac, colon, foie, pancréas, col de l’utérus, etc.). (source)
Gaz d’origine naturelle, inodore et incolore, le radon est issu de la désintégration de l’uranium et du radium présents naturellement dans le sol et les roches. Particulièrement présent dans les régions granitiques, volcaniques et uranifères (dont le sous-sol contient de l’uranium), le radon remonte du sol et peut pénétrer par les fissures dans les fondations et les sous-sols, les passages de canalisations, les joints d’étanchéité, les matériaux poreux… et finir par s’accumuler dans les espaces fermés (sous-sols, vide-sanitaires, cave, pièces d’habitation…). Les concentrations en radon varient beaucoup d’un bâtiment à l’autre, en fonction de l’étanchéité du sol, de la ventilation du bâtiment, de la proximité de la source d’émission… Les plus fortes concentrations en radon sont observées en Auvergne, en Limousin, en Corse, en Bretagne ou encore en Franche-Comté.
La concentration du radon dans l’air d’une habitation dépend des caractéristiques du sol mais aussi du bâtiment et de sa ventilation. Elle varie également selon les habitudes de ses occupants en matière d’aération et de chauffage.
Le radon et certains de ses descendants, eux-mêmes radioactifs, pénètrent dans les poumons avec l’air respiré. Une fois inhalés, ils se déposent le long des voies respiratoires et provoquent leur irradiation, ce qui peut induire, à long terme, le développement d’un cancer du poumon.
Le radon est classé par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) comme « cancérigène avéré » pour le poumon depuis 1987.
En France, le cancer du poumon (ou cancer bronchique) est le 3ème cancer le plus fréquent (derrière ceux de la prostate, du sein et du colon-rectum) et la 1ère cause de mortalité par cancer, avec près de 30 000 décès qui lui sont attribués chaque année.
En France chaque année, 60 000 décès sont liés au tabac, dont 44 000 sont des décès par cancers (poumon, vessie…). Par rapport au cancer du poumon, le tabagisme est le principal facteur de risque : les fumeurs sont 10 à 15 fois plus touchés. L’exposition domestique au radon est considérée comme un second facteur de risque, dans une proportion d’environ 10 % (soient 3000 décès par cancer du poumon).
Le radon est un facteur qui amplifie fortement le risque de cancer du poumon chez les fumeurs. En effet, l’association radon et tabac augmente les risques de développer un cancer du poumon de manière multiplicative : les fumeurs exposés au radon auraient 3 fois plus de risque que les non-fumeurs (Catelinois, 2007).
J’aère quotidiennement mon logement
Je vérifie et entretiens mon système d’aération
Je n’obture pas les grilles d’aération
Je suis fumeur. Evidemment, pour me protéger des méfaits du tabac et protéger ceux qui m’entourent la meilleure solution est d’arrêter de fumer. Si je ne souhaite pas arrêter, je peux respecter quelques principes :
Je sors pour fumer
Je ne fume pas à l’intérieur d’un logement ou d’une voiture, même fenêtres ouvertes
Je ne fume pas dans une pièce fréquentée par des enfants
Je me lave les mains systématiquement après avoir fumé
Enceinte, j’arrête de fumer
J’évite de fumer à proximité de personnes sensibles ou vulnérables (nourrissons, enfants, insuffisants respiratoires…)
Je respecte l’interdiction de fumer là où elle doit être appliquée
Je suis non-fumeur, je peux aussi me protéger du tabac
J’invite mes proches à fumer à l’extérieur de mon logement ou de ma voiture
Je m’éloigne lorsque la fumée m’incommode
Si malgré ces précautions, quelqu’un a fumé dans mon logement ou dans ma voiture, j’ouvre les fenêtres pour aérer un long moment !
Je connais le potentiel radon de ma commune, grâce à la carte de l’IRSN
J’ai fait une mesure chez moi et le résultat est élevé (> 300 Bq/m³) :
J’améliore le renouvellement de mon air intérieur
Je m’assure de l’étanchéité des voies potentielles d’entrée du radon vers les pièces de vie (fissures, porte d’accès au sous-sol…)
J’inverse les flux de radon (mise en surpression de l’espace habité, mise en dépression des parties basses du bâtiment (sous-sol ou vide sanitaire), ventilation traversante des caves et sous-sol, pose d’extracteurs…)
Je ventile mon vide-sanitaire et/ou mon sous-sol
Je vérifie l’efficacité des travaux en remesurant le radon dans les pièces de vie occupées