La semaine dernière, nous évoquions la question du chauffage au bois. Si 17% des logements de Bourgogne-Franche-Comté utilisent le bois en chauffage principal, près du double fonctionne avec le chauffage au gaz (35%)*. Comme pour le bois, le chauffage au gaz n’est pas sans incidence sur la qualité de l’air intérieur et certaines règles doivent être respectées.
*(Sources : données Opteer 2016)
Les espaces clos constituent des lieux potentiellement à risque en matière de pollution de l’air, à la fois du fait du temps important durant lequel nous y restons (80 %), ainsi qu’en raison d’un renouvellement de l’air trop limité. Dans certaines conditions, des polluants peu problématiques en air extérieur peuvent s’y accumuler et atteindre des niveaux dangereux pour la santé.
Par exemple, une chaudière peut être à l’origine d’émissions de monoxyde de carbone dans l’environnement intérieur. Ce gaz est le résultat d’une combustion incomplète. Incolore et inodore, il est responsable de près de 1300 accidents chaque année et d’une centaine de décès. Les émanations sont souvent liées à un équipement défectueux : pour diminuer les risques, il est donc nécessaire de faire entretenir régulièrement son équipement.
Les nausées, vertiges ou maux de tête sont les symptômes les plus répandus d’une intoxication au monoxyde de carbone. Ce polluant doit être mesuré chaque année à l’occasion de l’entretien de la chaudière.
Dès l’achat, certaines précautions peuvent être prises pour bien choisir son équipement de chauffage. En particulier, le choix d’une chaudière à condensation permet d’obtenir un rendement 20 % supérieur à celui d’une chaudière classique grâce à la réutilisation de la chaleur produite : en condensant la vapeur d’eau présente dans les fumées de combustion, la consommation de gaz est réduite. Plus coûteuses, les chaudières à condensation ouvrent droit à des aides d’Etat si on choisit un professionnel RGE pour son installation (Reconnu Garant Environnement).
Lorsqu’elle est possible, la mise en place d’une extraction « à ventouse » constitue le moyen le plus sûr de préserver une bonne qualité de l’air intérieure. Ce dispositif permet en effet l’approvisionnement en air de la chaudière depuis l’extérieur. Avec ce système, la chambre de combustion de la chaudière bénéficie d’un apport permanent en oxygène, nécessaire aux réactions de combustion. Dans ce cas de figure, la chambre de combustion peut être entièrement étanche vis-à-vis de l’intérieur du logement.
J’installe un détecteur de monoxyde de carbone pour identifier sa présence dans mon habitation
Je fais appel à des professionnels qualifiés pour l’installation de mes équipements et leur entretien annuel
Je change mon équipement s’il présente des risques
J’entretiens mon système de ventilation et, si mon logement n’est pas équipé, je créé ou maintiens des circulations d’air suffisantes pour renouveler l’air intérieur