Bois et qualité de l’air intérieur

 

C’est bien connu, les forêts sont les poumons de la planète : elles produisent du dioxygène tandis qu’elles absorbent du dioxyde de carbone, un polluant responsable du réchauffement climatique. Elles peuvent donc apporter une contribution importante en tant que réservoir de carbone, au même titre que le bois grandement utilisé dans la construction de l’habitat. On s’aperçoit d’ailleurs qu’il préserve ses qualités environnementales au sein des logements bien au-delà des choix esthétiques...

 

Le point qualité de l’air intérieur

Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’air à l’intérieur de nos logements peut s’avérer plus pollué qu’à l’extérieur… D’après l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) notre environnement intérieur serait même 5 à 10 fois plus pollué que l’environnement extérieur. En effet, l’environnement intérieur offre une grande diversité de situations d’exposition à de nombreux contaminants, dont les conséquences sur la santé sont variables, selon le type de polluants, leur concentration, la durée d’exposition et de la sensibilité de chaque individu. Avec près de 80 % de notre temps passé en espaces clos, il apparaît évident de porter une attention toute particulière à la qualité de l’air intérieur. Cela concerne notamment le choix des matériaux au sein de l’habitat.

 

Les bienfaits du bois dans un logement

Il n’y a presque pas de limites dans l’utilisation du bois : il est présent dans la construction, l’agencement, le mobilier, et même dans la décoration de nos intérieurs. Cette matière première est une ressource renouvelable, durable, biodégradable et neutre en termes d’émission de CO2.

En effet, pour assurer son développement, un arbre a besoin de puiser le CO2 de l’air (phénomène de photosynthèse). Pour cette raison, on dit que le bois stocke le CO2.

Entretenu régulièrement, le bois peut aussi être préservé pendant des centaines d’années. L’utiliser dans un logement permet donc de conjuguer à la fois longévité, fonctionnalité, esthétique et écologie.

Utilisé au naturel, le bois limite les émissions de polluants dans l’air et limite la prolifération des acariens, et par extension, les réactions allergiques des occupants du logement. Il permet également d’optimiser l’étanchéité des logements et ainsi l’économie d’énergie et la maîtrise du renouvellement de l’air dans chaque pièce. En revêtement mural, le bois est un isolant phonique et thermique.
Dans certaines pièces humides (cuisine, salle de bain), le bois trouve aussi son utilité. Matériau hygroscopique (qui a la capacité d’absorber ou de libérer l’humidité), il rééquilibre le taux d'humidité d’une pièce et diminue les pollutions associées à l’effet de condensation (moisissures, acariens, odeurs…) responsables d’effets sur la santé (asthme, allergies, affections respiratoires…). Mais toutes les essences de bois n’ont pas la même hygroscopicité. Ainsi, il est préférable de choisir le bois le mieux adapté afin d’éviter sa dégradation.
Pour réaliser des économies et réduire notre impact écologique, il est possible d’opter pour du bois récupéré en rénovant de vieux meubles ou en utilisant de vieilles planches, à condition d’avoir écarté les bois traités qui ne conviendraient pas au projet.

 

Des solutions d’entretien

Pour s’assurer du bon état du bois de son intérieur, il existe de nombreuses façons de l’entretenir :

Mais avant de penser à la finition, il faut d’abord s’interroger sur la sous-couche qui permet de préparer le bois à recevoir la finition choisie. Elle se compose d’une résine de préférence végétale plutôt que synthétique. Et pour apporter de la couleur dans le logement, le bois peut être peint, avec une peinture ou des pigments d’origine naturelle.

Depuis 2013, les différents traitements du bois destinés à l’intérieur doivent présenter un étiquetage qui précise leurs niveaux d’émissions (de A+ à C) en Composés Organiques Volatils (COV). Ces espèces chimiques entrent dans la composition de nombreux produits et matériaux, et leurs effets sur la santé varient en fonction de l’espèce chimique considérée : d’une certaine gêne olfactive à des effets mutagènes et cancérigène, en passant par des irritations diverses et une diminution de la capacité respiratoire. Mais quel que soit le produit choisi, il est nécessaire de l’appliquer à l’extérieur ou en ouvrant les fenêtres.

 

Un achat responsable

Les ressources en bois sont inépuisables, à condition d’opter pour une gestion durable des forêts. Pour s’assurer que le bois acheté provienne d’un commerce écoresponsable, des labels sont mis en place :

 

 

Les bons gestes

 

En savoir plus