Qu’est-ce que la « sobriété énergétique » ?

 

Alors que le contexte énergétique s’annonce relativement tendu pour l’hiver à venir, le Président Emmanuel Macron a appelé les Français à « être au rendez-vous de la sobriété » énergétique, pour éviter les rationnements en gaz et électricité. En outre, pour garder un certain contrôle sur la facture énergétique, quelques changements de comportements seront inévitables. Faisons le point sur ces « écogestes » …

 

Une démarche pour consommer moins d’énergie

La « sobriété énergétique » est une notion récemment mise en avant dans le contexte actuel de transition énergétique. Dans un monde où la demande énergétique est de plus en plus prégnante, alors que certaines ressources naturelles sont limitées, certains définissent la sobriété énergétique comme un ajustement de la consommation aux besoins réels, impliquant une réduction de l’empreinte environnementale et une préservation des ressources dans le même temps.

Concrètement, il s’agit d’une démarche volontaire qui qui vise à réduire les consommations d’énergie par des changements de comportement, de mode de vie et d’organisation individuelle ou collective. Cette démarche prône une priorisation des besoins essentiels, pour choisir des biens, produits et services adaptés et engendrant un volume de pollution proportionnel aux nécessités. En d’autres termes, la sobriété énergétique nous invite à consommer et à produire en tenant compte de l’impact environnemental, de la disponibilité des ressources et en fonction des besoins du reste de la planète. « La meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas », a indiqué le Président Macron, lors de son allocution du 5 septembre dernier. Pour autant, il faut bien comprendre que par « sobriété énergétique » on ne parle pas de retour à la bougie, de régression ou de privation, mais simplement de réévaluer nos besoins et y retrouver du sens.

La « sobriété énergétique » est souvent confondue avec l’« efficacité énergétique ». Tandis que la sobriété énergétique désigne des comportements individuels ou collectifs visant une réduction des consommations énergétiques, l’efficacité énergétique fait appel exclusivement à des technologies permettant de réduire les consommations d’énergie à l’échelle d’un objet ou d’un système donné (véhicule moins consommateur de carburant, réfrigérateur performant de classe A, bâtiment rénové...).

 

Objectif : moins 10% cet hiver

Selon l’ADEME, le budget des ménages consacré à l’énergie reste important : le coût moyen de l’énergie pour un ménage chaque année est évalué à 2690 € (carburant compris), soit près de 8,3 % de son budget annuel. À lui-seul, le logement compte pour 59 % de ces dépenses. Dans le détail, le chauffage représente 66 % de la consommation d’énergie d’un ménage. Viennent ensuite l’électroménager (17 %), l’eau chaude (11 %) et la cuisson (5 %). (source)

Dans une optique de chasse au gaspillage, le Gouvernement a fixé pour les entreprises, collectivités et particuliers, un objectif à 10 % d’économie d’énergie afin d’éviter coupure et rationnement cet hiver. Globalement, cet objectif permettra de :

 

L’impact des gestes du quotidien

Toutes les petites économies comptent. Concrètement, selon la plateforme Hello Watt :

 

En 2013, le baromètre AFP-Powermetrix estimait que les appareils en veille dans les foyers français consommaient l’équivalent de la production annuelle de 2 des 58 réacteurs nucléaires répartis dans les 19 centrales françaises.

 

Notons qu’il s’agit là d’une moyenne de prix réalisée par Hello Watt (une plateforme qui aide les particuliers à réduire leur facture énergétique) « pour un logement-type de 110 m2, chauffé au gaz (chauffe-eau gaz également), habité par une famille de 2 à 3 personnes, dont la facture de gaz annuelle est de 1170 €, et celle d’électricité de 530 € ».

  

  

Les bons gestes

 

En savoir plus

 

Sources