L’hiver approche : Covid-19 et pollution atmosphérique, quel lien ?

 

L’automne est une saison d’entre-deux où, malgré de belles journées encore chaudes et ensoleillées, le froid s’installe progressivement et les jours raccourcissent. En attendant l’hiver, saison « à risque » pour la qualité de l’air extérieur et intérieur, et tandis que médias et autorités nous alertent sur une « huitième vague » de l’épidémie de Covid-19, faisons le point sur les liens entre ce virus et la pollution de l’air…

 

La pollution de l’air aggrave les risques liés à la Covid-19

Plusieurs études ont mis en évidence un lien entre la pollution atmosphérique et la Covid-19, mais leurs versions finales devraient aller plus loin dans les interprétations. La littérature scientifique actuelle suggère que la pollution atmosphérique induite par les particules et par certains polluants gazeux (oxydes d’azote et ozone) pourrait accroître la morbidité (nombre de cas malades) et la sévérité (effets sur l’organisme) de la Covid-19, selon deux phénomènes :

Des expériences in vitro ont montré qu’une interaction entre les polluants et les virus pouvait modifier l’activité virale. Ce résultat dépend de la taille des particules, de leurs sources d’émission (celles provenant de la combustion du charbon, de combustible ou du bois sont les plus nocives) et des paramètres météorologiques (humidité, rayonnement UV, température…).

Toujours sur la base d’expériences in vitro, il a été montré qu’en cas de Covid-19, une exposition à la pollution atmosphérique pourrait entraîner une diminution de la réponse immunitaire et/ou une augmentation de la démultiplication du virus.

Les études antérieures à 2022 soulignent la nécessité d’études plus précises sur les interactions entre les polluants atmosphériques et le SRAS-CoV-2 dans l’air ambiant et l’air intérieur, sur les expositions à court et à long terme, qui pourraient être un facteur aggravant de la Covid-19.

 

Un lien déjà établi auparavant

A la fin de l’année 2002, la Chine a été le point de départ d’une épidémie de SARS-CoV-1, qui a pu être endiguée au cours de l’été 2003 après avoir touché une trentaine de pays. Des études portées sur les interactions entre ce virus et la pollution atmosphérique ont montré une augmentation des décès dus au SARS-CoV-1 dans la population chinoise en raison d’une exposition à court et à long terme aux polluants atmosphériques compromettant la fonction pulmonaire. Cette étude a également montré le lien entre la pollution atmosphérique aux particules PM10 et l’asthme / bronchite, et avait alors conclu au besoin d’études approfondies à ce sujet.

Pourquoi cette dénomination ?

« SARS-CoV » est un acronyme anglais qui signifie « severe acute respiratory syndrome coronavirus », que l’on traduit par « coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère » (aussi appelé « SRAS »). Le SARS-CoV-1 ne doit pas être confondu avec le SARS-CoV-2 car il ne s’agit pas du même virus.

 

Prendre soin de la qualité de l’air

Les conséquences de la pollution atmosphérique sur la santé sont bien connues et peuvent provoquer des symptômes plus ou moins graves sur le système respiratoire, digestif, cérébral, immunitaire, endocrinien… La pollution atmosphérique en tant que facteur aggravant de la Covid-19 est un aspect qui est étudié et dont les premiers résultats confirment cette hypothèse.

A l’approche de l’hiver et tandis que la menace d’une huitième vague se fait de plus en plus probante, quelques gestes simples peuvent être mis en place :

 

 

 

 

Les bons gestes

Certains réflexes incontournables sont à adopter pour se protéger du coronavirus comme pour les autres virus qui circulent en période hivernale (grippe saisonnière par exemple) :

 

En savoir plus

 

Sources