Economies d’énergie : bien choisir ses ampoules

 

La sobriété énergétique fait des adeptes, que ce soit par conviction… ou par obligation, compte-tenu des tensions énergétiques que nous connaissons actuellement. Parmi les « écogestes » que l’on peut suivre, un point tout particulier concerne le choix des ampoules qui équipent nos lieux de vie. Cette semaine, faisons la lumière sur les différents modèles d’ampoules à notre portée…

 

Eclairage et facture d’énergie

En France, l’éclairage représente environ 9 % de la facture d’électricité des ménages. Selon l’Agence pour le développement et la maîtrise de l’énergie (Ademe), en moyenne, chaque ménage français a chez soi 25 points lumineux, achète 3 lampes par an et consomme entre 325 et 450 kWh par an pour son éclairage.

Selon le calculateur « Nos Gestes Climat », remplacer les ampoules classiques par des ampoules basse consommation de type LED permet de diviser par 6 sa consommation électrique liée à l’éclairage. Et très concrètement, EDF indique que remplacer toutes nos ampoules par des LED peut permettre d’économiser jusqu’à 22 €/an sur la facture d’électricité.

Le tableau ci-dessous illustre la différence de consommation entre les différents types d’ampoules (Source) :

 Intensité lumineuse

200 Lumens 

 600 Lumens

 800 Lumens

 1200 Lumens

 1900 Lumens

 2400 Lumens

 Incandescence

 25 W

 60 W

 75 W

 100 W

 150 W

 -

Halogène 

 25 W

 50 W

 60 W

 85 W

 110 W

 200 W

Fluocompacte (LFC) 

 6 W

 9 W

 13 W

 19 W

 30 W

 -

LED 

 2 W

 7 W

 9 W

 12 W

 20 W

 30 W

Pour calculer la rentabilité d’une ampoule par rapport à une autre, il faut prendre en compte la consommation électrique mais également le prix d’achat et la durée de vie.

 

Les différents types d’ampoules

Il existe différents types d’ampoules sur le marché. Toutes ne fonctionnent pas de la même manière, et ont donc des consommations différentes.

 

La technologie LED utilise un circuit imprimé pour permettre le passage du courant électrique dans une seule direction. Ce courant électrique est envoyé à travers une diode LED, un semi-conducteur produisant de la lumière. Durant leur utilisation, ces ampoules ne produisent pas de chaleur.

Plus chères à l’achat, les ampoules LED consomment très peu d’électricité (1,5 à 2 fois moins que les LFC, à luminosité équivalente) et ont une longue durée de vie (1 à 3 fois celle des LFC). Ce type d’ampoules est par ailleurs compatible avec la plupart des dispositifs de commande d’éclairage (minuteries, capteurs de mouvement, variateurs...).

Selon Que Choisir, la durée de vie des ampoules LED indiquée par les fabricants n’est pas fiable puisque calculée par extrapolation à partir de tests effectués sur les composants électroniques et pas sur l’ampoule elle-même.

 

Ces ampoules sont conçues sous forme de tubes incurvés formant plusieurs boucles tubulaires renfermant du mercure. Ce type d’ampoule présente une durée de vie plus longue que les ampoules traditionnelles, jusqu’à 10 000 heures, ainsi qu’une efficacité lumineuse supérieure. En utilisant moins d’électricité que les ampoules incandescentes, elles peuvent être rentabilisées en 9 mois environ.

Généralement moins chères à l’achat, les lampes fluocompactes, notamment celles de moins bonne qualité, peuvent nécessiter quelques secondes pour atteindre leur luminosité maximale.

Fin programmée des ampoules LFC : le 24 février 2023 les tubes fluorescents et les ampoules basse consommation ne pourront plus être mis sur le marché. Seuls les stocks déjà en magasin pourront être écoulés mais aucun tube fluorescent, ni aucune ampoule fluocompacte ne sera plus fabriqué pour être mis en vente en Europe. (source)

Selon l’ADEME, une ampoule LFC de classe énergétique A permet de réaliser jusqu’à 80% d’économies d’énergie par rapport à une ancienne lampe à incandescence offrant le même éclairage. L’achat d’une LFC par un ménage lui fait économiser jusqu’à plusieurs dizaines d’euros sur la durée de vie de la lampe.

 

Ces ampoules fonctionnent de la même manière que les ampoules à incandescence classique : un filament de tungstène est porté à haute température pour provoquer un rayonnement. A la différence des ampoules classiques, les ampoules halogènes contiennent des gaz halogénés (iode ou bromure) pour augmenter leur durée de vie. Cependant, à l’instar de leur version classique, ces ampoules ont une durée de vie limitée (2000 à 3000 h) et supportent difficilement les cycles marche/arrêt. En Europe, ces lampes sont interdites depuis septembre 2018.

D’après l’ADEME, en récupérant une partie de la chaleur qu’elles produisent, ces lampes limitent leur consommation électrique (environ 30% de moins qu’une lampe à incandescence classique). Elles sont cependant bien moins sobres que les LFC.

 

L’ampoule à incandescence ou à filament a été le standard de l’éclairage depuis son invention en 1879. Ce type d’ampoule a été définitivement interdit à la vente dans toute l’Union Européenne depuis fin 2012. Dans ces ampoules, un filament de tungstène est porté à une température très élevée (environ 2500°C), ce qui provoque un rayonnement lumineux. Très énergivores, rendement et durée de vie très faibles, production de déchets importants, risque de brûlures… sont autant de raisons qui ont motivé ce choix, malgré la qualité reconnue de leur lumière et leur faible coût d’achat. Leur durée de vie moyenne était de seulement 1000 heures, soit 1 an à raison de 4h d’éclairage par jour… et avec 95 % de l’énergie utilisée disparaissant en chaleur, 5 % seulement étant transformé en lumière !

Les ampoules à filament reviennent à la mode… mais ce que l’on trouve sur le marché est en réalité des modèles à LED qui reproduisent l’apparence des anciens modèles.

 

 

 

Les bons gestes

En règle générale :

J’ai opté pour des ampoules fluocompactes, pour lesquelles différents rapports ont mis en évidence la production d'ondes électromagnétiques, ou « électrosmog », mais à courte distance (<30cm) et sous la valeur limite d’exposition fixée par la commission internationale sur la radioprotection non ionisante (ICNIRP) :

 J’ai cassé une ampoule fluocompacte (contenant des vapeurs de mercure) :

 J’ai opté pour des ampoules LED de couleur blanche (température de couleur > 4000K). L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) met en garde sur les possibles risques sanitaires liés à la lumière bleue émise par ce type d’éclairage (endommagement de la rétine, dégénérescence maculaire) :

 

En savoir plus

 

Sources