Course à pieds et qualité de l’air : tirer le meilleur de sa séance

 

Il n’y a pas de saison pour pratiquer un sport… encore moins quand on a décidé en début d’année de s’y (re)mettre ! Faites-vous partie de ces coureurs qui arpentent routes et chemins à certains moments de la journée ? Car s’il y a un sport qui a réussi à séduire les foules ces vingt dernières années, c'est bien le running ! Alors courir pour garder la santé, c’est bien… mais le faire dans les meilleures conditions vis-à-vis de la qualité de l’air, c’est mieux !

 

Les sportifs, population à risque vis-à-vis de la qualité de l’air

S’agissant de pollution de l’air, il n’est pas rare que les recommandations données à la population l’invitent à « privilégier les activités modérées » ou d’ « éviter les activités physiques et sportives intenses ». En effet, les sportifs figurent parmi les catégories de population particulièrement exposées à la pollution de l’air, de par leur activité respiratoire accrue. Lors d’une séance d’endurance, la quantité d’air inhalée augmente : un coureur consomme 5 à 10 fois plus d’air qu’au repos. L’air… et les polluants qu’il contient ! Et si en plus en courant, la respiration se fait par la bouche, l’air aspiré échappe donc au filtre naturel des voies nasales. En somme, un sportif en plein exercice inhale plus de polluants qu’au repos.

On respire environ 15000 litres d’air par jour. En toute logique, cette moyenne est augmentée lors des séances de sport, où l’on a plutôt tendance à hyperventiler.

 

Les effets de la pollution de l’air sur la santé

Parmi les principaux polluants de l’air ambiant figurent les particules fines, le dioxyde d’azote, l’ozone, le dioxyde de soufre, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les Composés Organiques Volatils (COV)... Ces polluants peuvent avoir une origine naturelle, mais sont bien souvent le fait des activités humaines (trafic routier, chauffage, industrie, chantiers…).

La présence de ces composés dans l’air que nous respirons peut provoquer des effets sur la santé :  maux de tête, irritation des muqueuses ou des voies respiratoires, difficultés à respirer, toux, bronchite, asthme, allergies, cancer du poumon, accident vasculaire cérébral, accident cardiovasculaire... D’après l’Organisation Mondiale pour la santé (OMS), la baisse d’espérance de vie serait de 8 à 10 mois en Europe, en lien notamment avec la pollution aux particules fines.

Les répercussions sur la santé et le bien-être au quotidien peuvent donc être conséquentes.

 

La balance bénéfices/risques

Peu d’études confirment la dangerosité d’un exercice effectué dans un cadre soumis à la pollution de l’air. Les bienfaits du sport sont bien connus : prévention des pathologies chroniques, du cancer, du retard du vieillissement, des maladies neuro-dégénératives...

D’après une majorité de spécialistes, l’inactivité physique apparaît bien plus néfaste pour la santé que le maintien d’une dépense physique en milieu pollué. En règle générale, les risques ne justifient donc pas que l’on stoppe tout entraînement pendant les périodes de pic de pollution, en veillant cependant à bien choisir les horaires de sortie pour limiter l’exposition.

 

 

 

Les bons gestes

Toute l’année

En cas de pic de pollution

 

 

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