L’allergie aux pollens d’arbres

 

On ne naît pas allergique, mais on le devient. Un fait que ne contrediront pas les 30% de la population allergique aux pollens, dont le nombre est en constante augmentation : selon les projections de l’OMS, 50% de la population occidentale sera concernée d’ici 2050 ! Pour l’heure, en Bourgogne-Franche-Comté, ce sont les pollens d’arbres qui sont à l’origine des symptômes allergiques ressentis actuellement. Quels sont-ils et comment s’en protéger ?

 

L’allergie aux pollens

Toutes les espèces végétales qui produisent des fleurs, si petites soient-elles, produisent du pollen. En période de pollinisation, celui-ci est transporté par le vent et les insectes. Ces minuscules grains (de quelques dizaines de µm de diamètre / environ 50 µm pour celui d’un cheveu) jouent, dans certaines circonstances, le rôle d’allergènes, c’est-à-dire de substances provoquant une réaction immunitaire. En pénétrant dans les voies respiratoires des individus sensibles, ils provoquent des affections le plus souvent bénignes, parfois sévères voire invalidantes :

L’allergie au pollen, ou « pollinose », dépend de plusieurs facteurs :

 La prévalence de l’allergie aux pollens varie en fonction de l’âge : elle est plus élevée chez l’adulte jeune que chez les enfants et les personnes âgées (de 7 à 20% chez les enfants et de l’ordre de 30% chez l’adulte). La pollinose apparaît le plus souvent entre 8 et 20 ans, et diminue avec l’âge. Après 35 ans, la révélation d’une prévalence à l’allergie est rare.

 

Les pollens d’arbres, premiers de l’année

Le début de l’année est la période propice aux pollens d’arbres. Les premières espèces attendues sont les pollens de noisetiers, dont la pollinisation est actuellement en cours sur le territoire métropolitain. Les conditions météorologiques exceptionnellement douces de cet hiver ont justement permis aux noisetiers d’entamer leur pollinisation plus tôt que les années précédentes. En outre, la surveillance des pollens en Bourgogne-Franche-Comté a démarré cette année plus tôt que d’habitude, au mois de janvier (au lieu de février), et les résultats de comptages ont d’emblée situé le risque allergo-pollinique à un niveau « moyen » (soit 2 sur une échelle qui va jusqu’à 3)

Durant cette période, certains départements, notamment dans le Grand Est, ont été couverts par une alerte aux pollens de noisetiers car le risque y était déjà maximal pour ces pollens !

D’autres espèces d’arbres tels les bétulacées (aulne, charme, bouleau…), le cyprès, le frêne, le chêne, le hêtre… pourraient prochainement les accompagner. La saison de pollinisation des arbres s’étend généralement jusqu’à fin avril / mi-mai. Certains arbres, moins allergisants, peuvent polliniser en-dehors de cette période : châtaignier, cèdre…

Le bouleau, particulièrement allergisant, est généralement observé sur les capteurs dans le courant du mois de mars.

 

La surveillance des pollens en Bourgogne-Franche-Comté

La surveillance des pollens dans notre région a débuté ce lundi 9 janvier avec la pose des premiers prélèvements dans les capteurs de Dijon, Châlon, Nevers, Besançon, Montbéliard. Nouveauté 2023, ce dispositif est complété par un 6ème capteur, installé à Lure (Haute-Saône), identique aux 5 autres et qui fonctionnera jusqu’à la fin de la pollinisation des principales essences surveillées en BFC, aux alentours de fin septembre début octobre.

Les résultats de « comptages » comme on dit dans le milieu, sont diffusés chaque vendredi au travers d’un bulletin allergo-pollinique, complété des observations et conseils des allergologues de la région.

Organisée en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé (ARS), le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), les réseaux d’allergologues de la région (RAFT et ANAFORCAL), Atmo BFC et les collectivités accueillant les capteurs, cette surveillance permet :

 

 

Les bons gestes

En cas de symptômes allergiques, il convient de consulter un médecin ou un allergologue.

 

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