La pollution de l’air dans le monde

 

Dans le monde, on estime à près de 7 millions le nombre de décès prématurés dus à la pollution atmosphérique chaque année, et des milliards souffrent inutilement des effets d'une mauvaise qualité de l'air. La pollution atmosphérique constitue le plus grand risque environnemental pour la santé humaine et l’une des principales causes évitables de mortalité dans le monde. En 2022, 9 pays sur 10 n’ont toujours pas respecté pas les recommandations de l'OMS…

 

Le plus grand risque environnemental pour la santé humaine

La pollution atmosphérique constitue le plus grand risque environnemental pour la santé humaine et l’une des principales causes évitables de mortalité et de morbidité dans le monde. On estime à près de 7 millions le nombre de décès prématurés liés à la pollution de l’air. Dans les pays en développement, cette pollution touche plus particulièrement les femmes, les enfants et les personnes âgées. Les populations à faible revenu sont celles qui sont le plus souvent exposées à des niveaux élevés de pollution de l’air ambiant et de l’air intérieur, du fait notamment de pratiques de cuisine et de chauffage mettant en œuvre des combustibles tels du bois, du charbon, du pétrole, du fumier, des déchets de récoltes…

Un tiers de la population mondiale, soit 2,6 milliards de personnes, n'a toujours pas accès à une cuisine propre. L'utilisation de combustibles et de technologies inefficaces et polluants constitue un risque pour la santé et une cause majeure de maladies et de décès, en particulier pour les femmes et les enfants des pays à revenu faible ou intermédiaire. Selon les estimations actuelles, un tiers de la population mondiale continuera d'utiliser des combustibles polluants en 2030.  (source)

Pour autant, la pollution de l'air dans le monde provient de nombreuses autres sources : les lampes au kérosène, les centrales au charbon, les émissions des véhicules, les fours industriels, les feux de forêt, les tempêtes de sable et de poussière…

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les niveaux de pollution de l’air restent élevés dans de nombreuses parties du monde : de nouvelles données montrent que la quasi-totalité de la population mondiale respire un air contenant des niveaux élevés de polluants. Globalement, les habitants des pays en développement sont les plus exposés à la pollution de l’air en lien avec la combustion de combustibles fossiles :

Les particules, selon leur taille, pénètrent plus ou moins profondément dans les poumons et peuvent passer dans le sang, provoquant des troubles cardiovasculaires, cérébrovasculaires et respiratoires. Dans les 117 pays qui surveillent la qualité de l’air, l’OMS constate que les lignes directrices pour les particules sont respectées dans seulement 17% des villes de pays à revenu élevé. Les pays à revenu faible ou intermédiaire sont exposés à des niveaux plus élevés que la moyenne mondiale.

Le dioxyde d’azote est associé aux maladies respiratoires, en particulier à l’asthme. Il entraîne des symptômes respiratoires (toux, sifflement, difficultés à respirer) voire des hospitalisations. Pour ce polluant, contrairement aux particules, l’écart se révèle moindre entre les pays à revenu élevé et les pays à revenu faible ou intermédiaire, pour lesquels la qualité de l’air dans moins de 1% des villes est conforme aux lignes directrices.

 

Des inégalités selon les régions du monde : l’exemple des PM2,5

Une récente étude publiée par IQAir, une entreprise suisse spécialisée dans le domaine de la qualité de l’air, fait le point sur les niveaux de particules PM2,5 en 2022 dans près de 7 000 villes réparties dans 131 pays et régions (…soient 30 000 stations de surveillance de la qualité de l’air !).

 Le rapport d'IQAir pointe le manque de stations de surveillance dans nombre de pays d'Amérique du Sud, du Moyen-Orient et d'Afrique. Conséquence, une absence de données sur la qualité de l'air dans ces régions, les villes d’Amérique Latine par exemple, figurent très peu dans ce classement. Non pas que l’air y soit moins pollué, mais parce que les relevés de la qualité de l’air sont absents ou défaillants. (source)

 Du côté du classement des villes, 8 des 10 villes les plus polluées du monde se trouvent en Asie. Lahore, au Pakistan, est la zone métropolitaine la plus polluée en 2022.  La capitale la plus polluée du monde est N’Djamena, au Tchad, où l’augmentation de la concentration de particules fines est attribuée aux tempêtes de sable survenues au cours de l’année dernière. En revanche, les habitants de Canberra, en Australie, bénéficient d’une très bonne qualité de l’air comme ceux de Hamilton, aux Bermudes, de San Juan à Porto Rico ou de Reykjavik en Islande.

 …et en BFC, quelles données pour les PM2,5 en 2022 ?

A l’instar d’une majorité de régions du monde, la Bourgogne-Franche-Comté a aussi dépassé les recommandations de l’OMS pour les particules PM2,5 en 2022. Les niveaux ont été les plus élevés au niveau des stations de typologie urbaine ou sous influence trafic :

Station

Typologie

Moyenne 2022 (µg/m3)

Montbéliard Centre

Urbaine

9

Besançon Prévoyance

Urbaine

9

Chalon Centre

Trafic

10

Dijon Ardennes

Trafic

9

Dijon Péjoces

Périurbaine

7

Dijon Transvaal

Trafic

8

Auxerre

Urbaine

8

Baume-les-Dames

Trafic

9

Lons-le-Saunier CV

Urbaine

7

Morvan

Rurale

6

Recommandation OMS

5

Valeur limite UE

25

 

Focus sur l’Europe

La qualité de l’air est globalement moins dégradée en Europe que dans d’autres continents. D’après cette étude, seulement 4,6 % des villes et régions européennes respectent les normes de l’OMS. Le rapport précise que « la qualité de l’air en Europe a bénéficié en 2022 d’un hiver doux qui a diminué la demande de consommation d’énergie génératrice de pollution ».

Ainsi, Athènes en Grèce, est la capitale européenne où l’atmosphère a été la plus polluée en 2022, avec 19,2 µg/m3 en moyenne annuelle. Suivent des capitales d’Europe de l’est : Sofia (Bulgarie), Bucarest (Roumanie), Ljubljana (Slovénie), Varsovie (Pologne), Tirana (Albanie), Vilnius (Lituanie)… puis Paris. D’après ce classement, Paris, à la 19ème place sur 27, avec ses 12,7 µg/m3, apparaît comme la capitale d’Europe de l’Ouest la plus polluée, juste devant Berlin et Rome. En revanche, l’Europe du Nord s’en sort mieux, avec dans le top 5 des capitales les moins polluées : Reykjavik (Islande, avec 3,3 µg/m3), Tallinn (Estonie), Helsinki (Finlande), Stockholm (Suède) et Oslo (Norvège).

 

 

 

Mesures que les gouvernements peuvent prendre pour améliorer la qualité de l’air et la santé

Un certain nombre de gouvernements prennent des mesures pour améliorer la qualité de l’air, mais l’OMS appelle à une intensification rapide des actions visant à :

(source)

 

 

 

Les bons gestes

Chez nous, pour limiter la pollution de l’air ambiant et s’en protéger, il existe de nombreux gestes que chacun peut mettre en pratique. La plupart de ces gestes citoyens relèvent du bon sens et sont faciles à mettre en œuvre dans de nombreuses activités du quotidien.

 

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Sources