Oui, la qualité de l’air a des effets sur la santé

 

Ce vendredi 7 avril est célébrée dans le monde entier la « journée mondiale de la santé ». Une date qui n’a pas été choisie au hasard puisqu’elle marque l'anniversaire de la création de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 1948. Le thème de l’édition 2023 est « la santé pour tous », l’occasion de rappeler que la pollution de l’air a des effets sur la santé, notamment sur celle des plus fragiles. Avec des gestes simples, chacun peut agir pour préserver la qualité de l’air, et ainsi permettre au plus grand nombre de respirer le meilleur… Un engagement citoyen, en somme !

 

La pollution de l’air et ses effets sur la santé

Premier sujet de préoccupation environnementale des Français, la qualité de l’air représente un enjeu majeur de santé publique. L’air que nous respirons à l’extérieur et à l’intérieur des bâtiments contient différents polluants qui, une fois dans notre corps, peuvent être nocifs pour la santé. La majorité des gaz atteint les alvéoles pulmonaires, les particules quant à elles pénètrent plus ou moins profondément selon leur taille. Ces polluants agissent sur la santé à court ou à long terme : sensation d’inconfort due aux mauvaises odeurs, irritation des yeux, de la peau et des muqueuses, toux, conjonctivite, allergie, rhinite, gêne respiratoire, bronchite, asthme, maux de tête, fatigue, nausées, malaises, maladies respiratoires chroniques, mortalité cardio-vasculaire, malformation du fœtus, cancers… Ces effets dépendent de la nature du polluant (gaz, particules…), de la taille des particules, de nos caractéristiques (âge, sexe…), mode de vie (tabagisme…) et état de santé mais aussi de la durée d’exposition et de la dose inhalée.

En 2013, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé la pollution de l’air extérieur comme cancérigène pour l’Homme.

Troisième cause de mortalité après le tabac (78 000 décès) et l’alcool (49 000 décès), 48 000 décès prématurés seraient attribués à la pollution de l’air chaque année en France, soit 9% des décès (d’après l’Etude quantitative de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique par Santé Publique France, juin 2016). Ce taux de mortalité serait même plus élevé dans les grandes villes qu’en campagne, avec respectivement 13% contre 7 %.

 

Certaines populations plus vulnérables ou sensibles

Certaines personnes sont plus vulnérables ou plus sensibles que d’autres à la pollution de l’air, du fait de leur capital santé ou de leur âge. Par rapport à la population générale, ces personnes vont présenter plus rapidement ou plus fortement des symptômes suite à une exposition à cette pollution, que ce soit à court terme ou à long terme.

En période de pic de pollution de l’air, les pouvoirs publics diffusent des recommandations sanitaires, notamment à destination des populations vulnérables et sensibles à la pollution de l’air.

Sont considérés comme « vulnérables » :

Sont considérés comme « sensibles » les personnes se reconnaissant comme sensibles lors des pics de pollution et/ou dont les symptômes apparaissent ou sont amplifiés lors des pics (personnes diabétiques, personnes immunodéprimées, personnes souffrant d’affections neurologiques ou à risque cardiaque, respiratoire, infectieux).

 

Certaines personnes, de par leur activité, peuvent également être plus exposées à la pollution de l’air :

 

 

Les bons gestes

 

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