L’étiquette COV : comment ça marche ?

 

Les Composés organiques volatils (COV) sont présents dans de nombreux matériaux et produits de consommation courante, notamment dans les matériaux de construction, les meubles, les peintures… Depuis une dizaine d’années, les fabricants, importateurs et distributeurs de produits de construction et de décoration ont l'obligation d'indiquer sur une étiquette les émissions de substances volatiles polluantes. Cet affichage nous est désormais familier sur les produits de construction, les revêtements de mur ou de sol ainsi que les peintures et vernis. Comment fonctionne-t-il ?

 

Une information pour les consommateurs

Depuis le 1er septembre 2013, l’étiquetage de certains produits de bricolage est obligatoire en matière d’émissions de Composés Organiques Volatils (COV). Cette étiquette indique le niveau d'émission de COV des produits de construction, et répartit ces produits entre 4 classes : A+ (très faibles émissions), A, B et C (fortes émissions).

Les produits suivants sont concernés lorsqu’ils sont destinés, exclusivement ou non, à un usage intérieur :

L’objectif de cet étiquetage est d’informer et de prévenir le consommateur sur les risques de toxicité par inhalation liés à ces polluants volatils. Dans le cas où le produit n’est pas certifié par d’autres labels comprenant plus de critères, cet étiquetage peut constituer une bonne indication.

 

Une obligation pour les fabricants

Le choix a été fait d’obliger le fabricant à informer le consommateur et non à interdire certains produits. L’arrêté du 19 avril 2011 précise les modalités de présentation de l'étiquette et les substances polluantes concernées et définit pour chaque polluant volatil les seuils correspondants à la définition des classes (en g/m3). L’étiquetage fait référence aux polluants émis une fois les produits étalés et secs, et non à ceux éventuellement émis à l'ouverture des contenants ou lors de l'application. En outre, il indique un niveau d’émission de COV après 28 jours pour 10 substances que l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) a choisies et identifiées en raison de leur présence dans l’ensemble des intérieurs français :

Pour chacune de ces substances ainsi que pour la quantité totale de COV (COVT*), une classe est affectée en fonction de la concentration (en µg/m3). La classe affichée sur l’étiquette est la classe la moins favorable.

Le contrôle des émissions du produit visé est de la responsabilité du fabricant. En effet, cet étiquetage est le résultat d’une déclaration de l’industriel selon une méthode normalisée pour le calcul des émissions pour chaque COV et fonction du type de produits. La DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) peut néanmoins procéder à des contrôles pour vérifier l’exactitude des déclarations.

* La COVT correspond à la somme cumulée des concentrations de tous les COV présents dans le produit.

 

Une indication, mais pas une garantie

Cet étiquetage réglementaire, bien que constituant une indication utile au consommateur, présente toutefois certaines limites :

Rappelons également que la classe A+ « très faibles émissions », dont les seuils ont pu faire l’objet de débats, ne signifie pas « absence d’émissions ».

Les principes d’aération et de ventilation d’un espace clos doivent donc rester de mise, même en cas d’utilisation exclusivement de matériaux et produits étiquetés A+...

 

 

Les bons gestes

Outre le choix important des matériaux et produits, des gestes quotidiens simples peuvent améliorer la qualité de l'air intérieur des logements

 

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Sources