Aérer. En toute saison.

 

Les températures douces et clémentes de ces derniers jours, le retour du soleil -encore un peu timide certes- et l’arrivée des premières pâquerettes nous plaisent à penser que le printemps arrive. Et avec le printemps généralement, c’est le grand ménage, les fenêtres grand ouvertes, on laisse entrer l’air et avec lui cette sensation vivifiante, tonifiante, régénérante. Pourtant, il ne faut pas attendre le printemps et le retour du beau temps pour aérer les environnements intérieurs. L’aération, c’est toute l’année, quelle que soit la saison…

 

Aérer au quotidien, une pratique vertueuse pour la qualité de l’air intérieur

Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’air à l’intérieur de nos logements peut s’avérer plus pollué qu’à l’extérieur. L’environnement intérieur présente une diversité de situations de pollution par de nombreux agents chimiques, biologiques ou physiques, en lien avec la nature des matériaux de construction, les équipements, l’environnement extérieur ou encore les activités des occupants. Selon l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) notre environnement intérieur serait 5 à 10 fois plus pollué que l’environnement extérieur. Alors avec près de 80% de notre temps passé en espaces clos, il apparaît évident de porter une attention toute particulière à la qualité de l’air intérieur.

 

De l’art d’aérer correctement

L’Agence Régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté qualifie l’aération de « mesure d’hygiène » de son logement, nécessaire pour renouveler l’air intérieur chargé en polluants (source). Et c’est bien d’une mesure d’hygiène dont il s’agit : que ce soit dans son logement, mais aussi sur son lieu de travail ou encore à l’école, aérer est une nécessité pour prévenir les risques sanitaires liés aux polluants de l’air intérieur et favoriser un habitat sain.

L'aération permet un apport naturel d'air extérieur par ouverture des fenêtres. Elle doit être pratiquée quotidiennement, même si un système de ventilation mécanique contrôlée équipe le logement. La bonne technique consiste à ouvrir les fenêtres en grand (pas juste en oscillo-battant) et créer un courant d’air, pendant au moins 10 minutes chaque jour (ou deux fois 5 minutes en hiver, pour éviter le refroidissement des murs, radiateurs électriques éteints). De cette manière, l’air sera totalement renouvelé pendant un court laps de temps (et les murs n’auront pas le temps de refroidir en hiver).

Attention à bien choisir le moment de la journée : éviter les heures de pointe pour un logement exposé au trafic routier, ouvrir de préférence le matin et fermer la fenêtre le reste de la journée pour les allergiques au pollen…

 

Aérer, mais pas que…

Aérer en ouvrant grand une fenêtre permet d’écrêter efficacement mais pour un temps les « pics de pollution » intérieure. Un système de ventilation quant à lui assure un renouvellement d’air général et permanent du logement dans toutes les pièces, en remplaçant une partie de l’air intérieur vicié par de l’air extérieur sain. La combinaison des deux permet simplement et efficacement de ne pas dégrader la qualité de l’air intérieur, si ce n’est de l’améliorer.

 

Les risques d’une mauvaise qualité de l’air intérieur

Ne pas aérer son logement peut avoir diverses conséquences :

 

 

 

Les bons gestes

La pollution de l’air intérieur est une réalité mais pas une fatalité : les moyens de la contrer existent. Ils portent à la fois sur la conception des bâtiments, sur l'utilisation de matériaux adaptés et sur le comportement et l'éducation des occupants :

 

 En savoir plus

 

Sources