En réponse à la demande du public, le Ministère de l’Environnement développait au début des années 2000 un outil d’information du public sur la pollution atmosphérique, notamment à destination des agglomérations de plus de 100 000 habitants. Cet indice de qualité de l’air, aussi appelé indice ATMO, traduisait sur une échelle de 1 (très bon) à 10 (très mauvais), l’état de la qualité de l’air au regard des concentrations de 4 polluants : dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3), dioxyde de soufre (SO2) et particules PM10.
Hormis un ajustement d’échelle pour les particules PM10, l’indice ATMO n’a guère évolué depuis sa création. Ces dernières années, les citoyens expriment le besoin de plus en plus fort d’une information plus complète, en tout point du territoire, sur la qualité de l’air et ses impacts sur la santé. Les évolutions des techniques de communication permettent aussi de fournir une information personnalisée et géolocalisée. La révision de l’indice a donc été pensée au regard de cet enjeu sociétal de santé publique. La girafe tricolore nommée "Atmo" tire ainsi sa révérence au profit d'une signalétique simplifiée.
L’indice ATMO est déterminé chaque jour à partir des concentrations de 5 polluants atmosphériques :
• les particules très fines (PM2,5)
• les particules fines (PM10)
• l’ozone (O3)
• le dioxyde d’azote (NO2)
• le dioxyde de soufre (SO2)
À partir de la modélisation régionale de la qualité de l’air, un qualificatif est donné pour chaque polluant en fonction des concentrations prévues (voir tableau ci-dessous). Le qualificatif de l’indice ATMO retenu correspond au qualificatif le plus pénalisant des 5 polluants considérés (pour le jour donné et la zone géographique considérée).
À noter que les stations de typologie de fond de la région sont prises en compte dans la modélisation régionale de la qualité de l’air, et donc dans la correction et le calcul quotidien de l’indice ATMO.
Cet indice, construit comme une déclinaison de l’indice européen, donne une information synthétique sur la pollution atmosphérique quotidienne pour toutes les communes de la région. Il fournit une représentation simplifiée de la qualité de l’air quotidienne en situation « de fond », c’est-à-dire éloignée des sources spécifiques de pollution comme les axes de trafic routier ou les industries, par exemple.
Le changement d’échelle du nouvel indice ATMO donnera une représentation différente de la qualité de l’air. Les ajustements de seuils permettront de mieux décrire la qualité de l’air, ce qui pourra apparaître comme une augmentation du nombre de jours avec une qualité de l’air moins bonne. Cela ne résultera pas d’une dégradation de la qualité de l’air, d’autant plus que celle-ci tend à s’améliorer depuis une vingtaine d’années.
Le nouvel indice ATMO n’a pas vocation à être un outil de gestion des pics de pollution. Conçu pour apporter une information quotidienne sur l’état de la qualité de l’air, il n’est pas prévu pour déclencher les dispositifs préfectoraux d’information, de recommandation et d’alerte. La qualité de l’air pourra être qualifiée de « mauvaise » sans pour autant qu’un dispositif préfectoral en lien avec un pic de pollution ne soit déployé.
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