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2020: une année particulière

Publié le : 17 December 2020

2020 : une année particulière

 

La fin de l’année approche à grands pas et comme chaque fin d’année, le moment est venu de faire un rapide point sur les faits marquants. Pour beaucoup d’entre nous, dans beaucoup de secteurs, 2020 aura été une année très particulière, avec des situations inédites tant sur le plan humain que sur celui de la qualité de l’air. En attendant le bilan définitif qui sera établi dans les prochaines semaines, on fait le point sur les tendances qui se dégagent déjà…

 

Evolution de la qualité de l’air : que disent les mesures ?

2020 n’est pas tout à fait terminée, mais les niveaux de pollution enregistrés en BFC lors des onze derniers mois permettent d’ores et déjà de positionner l’année au regard de ses précédentes.

  • La pollution à l’ozone (O3) connait une hausse constante et progressive depuis qu’elle est mesurée, 2020 s’inscrit dans la continuité de cette progression. Ainsi, sur les 10 dernières années, les concentrations en O3 ont été affectées par une hausse de 10 %*. La hausse des épisodes de chaleur en raison du changement climatique en est la principale cause.

  • Pour les oxydes d’azote, une tendance se dégage très nettement : depuis 2010, les concentrations de NOx en BFC ont été presque divisées par 2*. Cette baisse n’est pas récente et se confirme en 2020 avec des niveaux de pollution historiquement faibles*.

  • La pollution particulaire (PM10 / PM2,5) semble également en net recul, avec une baisse des concentrations moyennes d’environ 3 %* chaque année sur notre région. Là aussi, l’année 2020 fait figure de bonne élève, puisque qui aient été enregistrées depuis que des mesures sont effectuées sur l’ensemble de la région.

*valeurs obtenues à partir des mesures d’Atmo BFC uniquement

 

Quels ont été les effets des confinements sur les émissions de polluants dans l’air ?

L’année 2020 a été marquée par l’épidémie de Covid-19 qui a impacté notre société tout entière... Et la qualité de l’air n’est pas en reste !

Les mesures de confinement et de restriction de certaines activités ont contribué à immobiliser une partie de la population à son domicile. Ainsi, une réduction massive des déplacements de personnes et de certaines activités industrielles a été observée au printemps dernier. Il a par exemple été évalué que, lors du confinement décrété le 16 mars, la circulation motorisée a été diminuée de près de 60 % en BFC. Cette période a en outre été favorable à la baisse des concentrations en oxydes d’azote, polluants essentiellement émis par le trafic automobile.

 

L’impact sur la qualité de l’air a-t-il pu être quantifié ?

Evaluer les effets de confinement sur la qualité de l’air n’est pas une tâche facile. En plus des activités humaines, de nombreux facteurs peuvent avoir un impact sur les concentrations des polluants dans l’air. Par conséquent, la simple comparaison des mesures (in situ ou satellitaires) avec celles enregistrées les années passées ne permet pas de nous prémunir de l’influence de la variabilité d’autres paramètres.

Pour se faire une idée plus précise, il est nécessaire d’avoir recours à la modélisation, qui permet notamment de s’affranchir des variabilités météorologiques. En novembre 2020, l’Agence Européenne pour l’Environnement a publié un rapport dans lequel elle rend compte de ce type d’analyse. Sa lecture permet notamment d’apprendre qu’en avril 2020, les mesures de confinement ont permis une baisse des concentrations en NOx d’environ 50 % en France. Cet effet a été d’autant plus marqué à proximité des grands axes de circulation.

 

Un bilan plus contrasté pour les particules atmosphériques

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, des niveaux élevés de polluants ont pu être observés durant les périodes de confinement. Ce printemps par exemple, malgré la baisse significative de certaines activités, le chauffage domestique et les activités agricoles n’ont pas été limitées. Ce sont justement ces deux derniers secteurs qui ont eu une grande part de responsabilité dans le pic de pollution qui a touché une partie du Nord de la France, lors de la seconde semaine de confinement, à la fin du mois de mars.

En raison de cette diversité des sources émettrices et de la capacité des particules à se déplacer sur de longues distances, l’effet du confinement sur la pollution particulaire est plus difficile à modéliser. Les travaux de l’Agence Européenne de l’Environnement ont toutefois évalué que le confinement du printemps dernier a eu un impact bénéfique (de l’ordre de -25 %) sur les niveaux de pollution en PM10 en France.

 

 

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