DES EXPERTS
            À VOTRE SERVICE

DES EXPERTS
            À VOTRE SERVICE

7 avril : journée mondiale de la santé

Publié le : 07 April 2022

7 avril : journée mondiale de la santé

 

Ce jeudi, le monde entier est invité à célébrer la santé via une journée internationale dédiée. Mise en place par l’OMS, le thème de cette édition 2022 sera « Notre planète, notre santé » pour rappeler toute l’influence que notre environnement a sur notre santé… mais aussi toute l’influence que nous avons sur la santé de notre environnement. L’occasion de se rappeler les enjeux et les bons gestes.

 

La notion de santé environnementale

Les problématiques reliant la santé et l’environnement sont de plus en plus significatives ces dernières années : il est désormais clairement établi que certaines questions de santé relèvent de conditions dégradées de l’environnement.

En 1994, lors de la conférence d'Helsinki, le bureau européen de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a proposé la définition suivante :

« La santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement. Elle concerne également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de prévention des facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la santé des générations actuelles et futures ».

En d’autres termes, selon l’OMS, la santé environnementale prend en compte des facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement, influençant notre santé mais aussi notre qualité de vie.

En 1999 l’OMS déclarait lors de la Conférence ministérielle Santé et environnement que « l’environnement est la clé d’une meilleure santé ».

En France, on parle aussi de « santé-environnement ». Ce concept désigne les relations entre des variables environnementales (pollution, nuisances environnementales…), des facteurs concernant la qualité de l'alimentation, de l'environnement intérieur (bruit, qualité de l'air…) et de travail (exposition à des produits dangereux, stress…) et la santé. Depuis 2004, la France a lancé un Plan National en Santé Environnement (PNSE) qui se décline en plans régionaux pour observer ces phénomènes qui lient santé et environnement (source).

En 2012 dans les 27 pays de l’UE et au Royaume-Uni, 630 000 décès pouvaient être liés de manière directe ou indirecte à un environnement pollué (pollution de l’air, pollution sonore et exposition aux produits chimiques) (source).

  

La pollution de l’air et ses effets sur la santé

Premier sujet de préoccupation environnementale des Français, la qualité de l’air représente un enjeu majeur de santé publique. L’air que nous respirons à l’extérieur et à l’intérieur des bâtiments contient différents polluants qui, une fois dans notre corps, peuvent être nocifs pour la santé. La majorité des gaz atteint les alvéoles pulmonaires, les particules quant à elles pénètrent plus ou moins profondément selon leur taille. Ces polluants agissent sur la santé à court ou à long terme : sensation d’inconfort due aux mauvaises odeurs, irritation des yeux, de la peau et des muqueuses, toux, conjonctivite, allergie, rhinite, gêne respiratoire, bronchite, asthme, maux de tête, fatigue, nausées, malaises, maladies respiratoires chroniques, mortalité cardio-vasculaire, malformation du fœtus, cancers… Ces effets dépendent de la nature du polluant (gaz, particules…), de la taille des particules, de nos caractéristiques (âge, sexe…), mode de vie (tabagisme…) et état de santé mais aussi de la durée d’exposition et de la dose inhalée.

En 2013, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé la pollution de l’air extérieur comme cancérigène pour l’Homme.

Troisième cause de mortalité après le tabac (78 000 décès) et l’alcool (49 000 décès), 48 000 décès prématurés seraient attribués à la pollution de l’air chaque année en France, soit 9% des décès (d’après l’Etude quantitative de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique par Santé Publique France, juin 2016). Ce taux de mortalité serait même plus élevé dans les grandes villes qu’en campagne, avec respectivement 13% contre 7 %.

 

Journée mondiale 2022 : « Notre planète, notre santé »

Célébrée chaque année le 7 avril pour marquer la création de l’OMS, la Journée mondiale de la santé est une journée consacrée à la promotion de la santé. Le thème de cette année, « Notre planète, notre santé », est en lien direct avec la notion de santé environnementale.

Selon les estimations de l’OMS, chaque année, plus de 13 millions de décès dans le monde sont imputables à des causes environnementales évitables. Il s’agit notamment de la crise climatique, qui constitue la plus grande menace sanitaire à laquelle l’humanité est confrontée. En effet, la crise climatique est aussi une crise sanitaire. A l’occasion de cette journée spéciale, l’OMS attirera l’attention de la communauté internationale sur les mesures à prendre d’urgence pour préserver la santé des êtres humains et de la planète et pour susciter un mouvement visant à bâtir des sociétés axées sur le bien-être.  (source)

L’OMS estime que pour rompre les cycles de destruction de la planète et de la santé humaine, il convient d’agir sur le plan législatif, de réformer les entreprises et de soutenir et d’encourager les individus à faire des choix sains.

 

 

 

Les bons gestes

Améliorer la qualité de l’air se traduirait non seulement par une baisse de la mortalité, mais aussi par une amélioration de la santé et de la qualité de vie significative dans la région. L’enjeu est l’affaire de tous car il est nécessaire d’agir dans tous les secteurs (urbanisme, transport, isolation/chauffage, industrie, agriculture). Heureusement pour limiter la pollution de l’air, il existe de nombreux gestes simples à mettre en pratique.

  • J’agis sur mes déplacements

    • Je limite l’utilisation de mon véhicule

    • J’entretiens mon véhicule

    • J’effectue mes petits trajets à pieds ou à vélo

    • Je favorise les transports en commun

    • Je pratique le covoiturage

  • J’agis sur ma consommation et mon mode de vie

    • Je choisis des produits en vrac, en recharge ou en format familial pour limiter les emballages

    • Je fais mes courses avec des sacs réutilisables

    • Je trie mes déchets et je composte mes déchets organiques

    • Je ne brûle pas mes déchets verts, je préfère le compost ou la valorisation en déchetterie

  • J’agis sur ma demande énergétique

    • J’utilise des appareils électriques peu gourmands : mes appareils électroménagers sont de classe énergétique A

    • Je suis équipé d’ampoules basse consommation

    • J’éteins la lumière lorsque je quitte une pièce

    • Je ne laisse jamais les appareils en veille, par exemple j’éteins la télévision lorsque je ne la regarde pas

    • Mon habitat est isolé pour éviter les fuites thermiques

    • Je choisis mes matériaux de construction en fonction de leur label

    • Je privilégie les sources d’énergie alternatives lorsque cela est possible : réseau de chaleur local, biomasse, énergie solaire, éolienne, géothermie…

  • J’agis sur mon installation de chauffage

    • J’ai installé par un poêle à bois labellisé « Flamme verte », qui limite les émissions de particules dans l’air extérieur

    • J’ai remplacé ma vieille chaudière par un modèle à condensation, qui consomme moins d’énergie et diminue les émissions de polluants dans l’air extérieur

    • Je brûle du bois de bonne qualité : bûches, plaquettes et granulés certifiés

    • J’entretiens régulièrement mon installation

 

Pour en savoir plus

 

Sources