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Bien isoler et ventiler son logement

Publié le : 09 June 2021

Bien ventiler et isoler son logement

 

L’air intérieur est jusqu’à 10 fois plus pollué que l’air extérieur. Ce dernier est très rapidement chargé en CO2, allergènes, poussières, pollens et COV (Composés Organiques Volatils). Sachant que nous passons plus de 70% de notre temps dans des lieux clos, il est alors nécessaire de correctement ventiler son intérieur, tout en s’assurant qu’il soit conformément isolé.

 

3 manières de ventiler son intérieur

Afin d’obtenir une bonne qualité de l’air intérieur, il existe différentes manières de ventiler :

  • Ouvrir les fenêtres

…C’est le réflexe numéro un ! Mais attention car la ventilation naturelle n’élimine pas intégralement la pollution intérieure et peut même générer des échanges avec la pollution de l’air extérieur (polluants, pollens, bruits). Par ailleurs, ouvrir les fenêtres peut manquer d’efficacité s’il n’y a pas de vent ou s’il y a trop d’écart entre les températures extérieure et intérieure. Et les logements étant de plus en plus isolés, cette mesure est de plus en plus limitée, mais reste néanmoins incontournable pour renouveler l’air du logement.

  • S’équiper d’une VMC « simple flux » …

La Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) simple flux évacue l’air intérieur et favorise une meilleure circulation de l’air. Ce système de ventilation ne renouvelle pas l’air ambiant pour autant : l’air extérieur n’est pas filtré avant d’entrer dans le bâtiment. Les polluants atmosphériques ne sont donc pas correctement éliminés. Dans ce cas, ouvrir les fenêtres reste indispensable pour assainir l’air intérieur.

  • …ou « double flux »

La VMC double flux assure le renouvellement de l’air intérieur. En effet, tout en évacuant l’air intérieur, elle filtre puis insuffle l’air extérieur dans les locaux. Ainsi, les pollens et 80% des particules PM2,5 (diamètre inférieur à 2,5 µm) sont filtrés tandis que les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) et de Composés Organiques Volatils (COV) sont facilement évacuées du logement. Ce système de ventilation régule aussi la chaleur de l’habitat, tout en maîtrisant son taux d’humidité, en hiver comme en été.

 

Assurer une bonne isolation

Dans une recherche de confort thermique et hygrométrique, nos intérieurs sont de plus en plus étanches. L’idée est d’optimiser en toute saison la température intérieure ainsi que le taux d’humidité de l’air. En revanche, si l’isolation du bâtiment présente des défauts d’étanchéité, la qualité du confort intérieur se retrouve mise à mal. Les défauts d’étanchéité entraînent une diminution des performances de l’isolation thermique et par conséquent, une augmentation des frais de chauffage et du CO2 émis. Le taux d’humidité dans l’air est également dégradé : l’air sera plus sec en hiver et plus humide en été.

L’isolation conditionne généralement un air plus statique et donc plus pollué. Heureusement l’évolution des techniques et matériaux utilisés permet de limiter ce genre de désagrément. Par exemple, les matériaux de type « frein-vapeur » sont composés d’une résistance hygrovariable qui permet de maîtriser le taux d’humidité au sein du bâtiment. En hiver, l’humidité est diffusée de l’intérieur vers l’extérieur pour ainsi garder un taux d’humidité de 40%. En été, ce taux d’humidité pouvant dépasser les 80%, le flux de diffusion est inversé.

Enfin, pour qu’une isolation thermique assure l’effet escompté, il est nécessaire de la protéger du vent, avec justement des freins-vapeur, et ce, quel que soit le matériau utilisé (ouate de cellulose, liège, fibres de laine ou minérale…). Cet effet est comparable à celui d’un pull en laine : si un vent froid se lève, l’effet isolant diminue. Si un coupe-vent est porté par-dessus, bien qu’il ne tienne pas chaud, l’effet isolant est rétabli.

 

Isolation et ventilation doivent être complémentaires

L’isolation et la ventilation sont étroitement liées. L’étanchéité à l’air est améliorée par l’utilisation des freins-vapeur placés entre l’isolant et le mur intérieur. Ces matériaux varient selon l’altitude et le climat. Ils permettent à l’air de pénétrer dans l’isolant afin de l’aérer tout en gardant sa capacité thermique. Ainsi, l’isolation d’aujourd’hui ventile en même temps.

De plus, l’un sans l’autre ne suffit pas à éliminer la condensation : si la maison est isolée sans pour autant être ventilée, des moisissures risquent d’apparaître dans les murs, entre l’isolant et les pièces à vivre. Dans ce même cas de figure, si la maison est trop étanche sans bénéficier d’une aération convenable, la VMC risque de créer au sein du logement une surpression atmosphérique.

…et a contrario, si une maison n’est pas correctement isolée, elle se refroidira davantage en présence d’une VMC.

 

5 raisons de bien ventiler et d’isoler

Une mauvaise qualité de l’air intérieur du logement peut avoir un impact sur la santé, le bâti, les finances et même l’environnement. Pour limiter voire éviter ces effets, il est important de renouveler son air intérieur, pour 5 bonnes raisons :

  • Limiter les polluants de l’air

Bien que les polluants atmosphériques soient en très faible proportion dans l’air (moins de 1%), il est important de rappeler qu’une mauvaise qualité de l’air peut avoir des effets sur la santé. Ces effets varient selon la nature du polluant et la durée d’exposition. Rien que pour le système respiratoire et cardio-vasculaire, on peut citer : essoufflement, gêne respiratoire, douleur thoracique, irritation de la gorge, toux, asthme, bronchite, cancers, broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO)…

  • Chasser l’humidité

Un logement trop humide peut être infesté de moisissures. Ces champignons microscopiques libèrent des toxines et des spores qui restent en suspension dans l’air. Leur inhalation peut s’avérer nocive, et déclencher des allergies et autres symptômes (irritations des muqueuses, altération du système immunitaire, difficultés respiratoires…).

  • Optimiser la température

Alors que les étés sont de plus en plus chauds et de plus en plus longs, il est aujourd’hui plus facile de se protéger du froid que de la chaleur. Par ailleurs, les grandes surfaces vitrées exposées au sud ou à l’ouest ainsi que les matériaux de construction utilisés (béton, pierre…) contribuent à la surchauffe des intérieurs. Ce phénomène est bien plus redoutable dans les espaces urbains où le rafraîchissement ne peut se faire via l’évaporation des sols ou de plans d’eau compte-tenu de la réduction de ces espaces. On parle souvent du phénomène d’ « îlots thermiques » dans les zones urbaines.

L’îlot thermique est un phénomène d'élévation de température localisé en milieu urbain, où l’on peut compter 8°C de plus que dans les zones rurales voisines. Il s’agit de microclimats artificiels provoqués par l’urbanisme et par les activités humaines qui en découlent (centrales énergétiques, échangeurs de chaleur...).

  • Améliorer la qualité du sommeil

Un air mal renouvelé peut perturber le sommeil, notamment celui des personnes souffrant d’affections respiratoires (rhume des foins, allergies, insuffisances respiratoires, asthme …). Mais quelles que soient les personnes touchées, ce mal est possiblement pernicieux : un cycle de sommeil dégradé peut augmenter les risques cardio-vasculaires et amplifier la présence d’autres maladies comme l’obésité.

  • Réaliser des économies d’argent et d’énergie

Aujourd’hui des recherches sont consacrées à l’innovation de nouvelles solutions pour limiter la transmission de chaleur à l’intérieur des habitations (protections solaires, vitrages, systèmes de ventilation…). Ainsi, l’usage d’une climatisation, alternative coûteuse, énergivore et émettrice de CO2, peut-être amoindri. Il en va de même pour la consommation de chauffage qui est le premier poste de dépenses énergétiques d’un logement.

 

 

 

Les bons gestes

Avant construction ou rénovation de mon logement :

  • Je vérifie l’absence de défaut d’étanchéité

  • Je choisis un isolant efficace et écologique

  • Je ne place pas mes prises d’air extérieur près de grilles de sortie d’air ou de sources de pollution

Au quotidien :

  • J’aère mon logement au moins 10 minutes par jour, toute l’année, et ce même s’il est équipé d’un système de ventilation

  • Je vérifie que ma VMC fonctionne en permanence

  • Je ne bouche pas les entrées d'air et bouches d'extraction

  • Je procède (ou fais procéder) au nettoyage et à l’entretien ma VMC tous les 6 mois

  • Je fais appel à un professionnel tous les 3 ans pour le contrôle et la maintenance de ma VMC

 

En savoir plus

(Re)découvrir nos fiches techniques consacrées à l’air intérieur des bâtiments :

Télécharger nos fiches descriptives des polluants :