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Bois et qualité de l’air intérieur

Publié le : 01 September 2022

Bois et qualité de l’air intérieur

 

C’est bien connu, les forêts sont les poumons de la planète : elles produisent du dioxygène tandis qu’elles absorbent du dioxyde de carbone, un polluant responsable du réchauffement climatique. Elles peuvent donc apporter une contribution importante en tant que réservoir de carbone, au même titre que le bois grandement utilisé dans la construction de l’habitat. On s’aperçoit d’ailleurs qu’il préserve ses qualités environnementales au sein des logements bien au-delà des choix esthétiques...

 

Le point qualité de l’air intérieur

Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’air à l’intérieur de nos logements peut s’avérer plus pollué qu’à l’extérieur… D’après l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) notre environnement intérieur serait même 5 à 10 fois plus pollué que l’environnement extérieur. En effet, l’environnement intérieur offre une grande diversité de situations d’exposition à de nombreux contaminants, dont les conséquences sur la santé sont variables, selon le type de polluants, leur concentration, la durée d’exposition et de la sensibilité de chaque individu. Avec près de 80 % de notre temps passé en espaces clos, il apparaît évident de porter une attention toute particulière à la qualité de l’air intérieur. Cela concerne notamment le choix des matériaux au sein de l’habitat.

 

Les bienfaits du bois dans un logement

Il n’y a presque pas de limites dans l’utilisation du bois : il est présent dans la construction, l’agencement, le mobilier, et même dans la décoration de nos intérieurs. Cette matière première est une ressource renouvelable, durable, biodégradable et neutre en termes d’émission de CO2.

En effet, pour assurer son développement, un arbre a besoin de puiser le CO2 de l’air (phénomène de photosynthèse). Pour cette raison, on dit que le bois stocke le CO2.

Entretenu régulièrement, le bois peut aussi être préservé pendant des centaines d’années. L’utiliser dans un logement permet donc de conjuguer à la fois longévité, fonctionnalité, esthétique et écologie.

Utilisé au naturel, le bois limite les émissions de polluants dans l’air et limite la prolifération des acariens, et par extension, les réactions allergiques des occupants du logement. Il permet également d’optimiser l’étanchéité des logements et ainsi l’économie d’énergie et la maîtrise du renouvellement de l’air dans chaque pièce. En revêtement mural, le bois est un isolant phonique et thermique.
Dans certaines pièces humides (cuisine, salle de bain), le bois trouve aussi son utilité. Matériau hygroscopique (qui a la capacité d’absorber ou de libérer l’humidité), il rééquilibre le taux d'humidité d’une pièce et diminue les pollutions associées à l’effet de condensation (moisissures, acariens, odeurs…) responsables d’effets sur la santé (asthme, allergies, affections respiratoires…). Mais toutes les essences de bois n’ont pas la même hygroscopicité. Ainsi, il est préférable de choisir le bois le mieux adapté afin d’éviter sa dégradation.
Pour réaliser des économies et réduire notre impact écologique, il est possible d’opter pour du bois récupéré en rénovant de vieux meubles ou en utilisant de vieilles planches, à condition d’avoir écarté les bois traités qui ne conviendraient pas au projet.

 

Des solutions d’entretien

Pour s’assurer du bon état du bois de son intérieur, il existe de nombreuses façons de l’entretenir :

  • Finition brute : c’est la finition la plus naturelle, mais le bois brut est plus sensible aux tâches, aux champignons et aux insectes xylophages.

  • Rétification : il s’agit d’un traitement thermique à haute température réalisé en usine. Elle protège le bois contre les champignons, les insectes et l’humidité. Sans ajout de produits chimiques, ce traitement ne dégage aucun polluant atmosphérique.

  • Finition huilée ou cirée : d’origine animale ou végétale, cette finition permet de protéger et de nourrir le bois en profondeur. Mais attention aux idées reçues : bien que naturelle, l’huile de térébenthine, par exemple, peut être irritante pour la peau ou le système respiratoire.

  • Vernis: mat ou brillant, le vernis forme un film transparent qui protège le bois contre les taches. Les vernis à l’eau sont les plus écologiques et sèchent rapidement.

  • Lasure : elle protège et décore sans masquer les veines du bois, mais elle n’est pas efficace contre les rayures.

Mais avant de penser à la finition, il faut d’abord s’interroger sur la sous-couche qui permet de préparer le bois à recevoir la finition choisie. Elle se compose d’une résine de préférence végétale plutôt que synthétique. Et pour apporter de la couleur dans le logement, le bois peut être peint, avec une peinture ou des pigments d’origine naturelle.

Depuis 2013, les différents traitements du bois destinés à l’intérieur doivent présenter un étiquetage qui précise leurs niveaux d’émissions (de A+ à C) en Composés Organiques Volatils (COV). Ces espèces chimiques entrent dans la composition de nombreux produits et matériaux, et leurs effets sur la santé varient en fonction de l’espèce chimique considérée : d’une certaine gêne olfactive à des effets mutagènes et cancérigène, en passant par des irritations diverses et une diminution de la capacité respiratoire. Mais quel que soit le produit choisi, il est nécessaire de l’appliquer à l’extérieur ou en ouvrant les fenêtres.

 

Un achat responsable

Les ressources en bois sont inépuisables, à condition d’opter pour une gestion durable des forêts. Pour s’assurer que le bois acheté provienne d’un commerce écoresponsable, des labels sont mis en place :

  • Le label PEFC assure qu’il s’agit d’un bois provenant des forêts européennes éco-gérées où la diversité biologique est préservée. Parmi les essences européennes, on trouve le chêne, le châtaignier, le pin, le mélèze, l’aulne, le noyer, l’épicéa, le tilleul, l’érable et l’acacia.
  • Le label FSC regroupe des entreprises et associations environnementales ainsi que des représentants de droits sociaux pour sélectionner les bois tropicaux issus de forêts et organisations responsables.

 

 

Les bons gestes

  • Je connais la provenance du bois que j’ai choisi

  • Je privilégie le bois massif ou la récupération de bois ayant déjà servi

  • Avant d’acheter le bois, j’interroge le professionnel sur l’adéquation de son produit avec mon projet (essence, traitement…)

  • J’opte pour la finition la mieux adaptée à mes besoins

  • Je préfère les produits d’origine naturelle aux produits synthétiques et chimiques

  • Je privilégie les produits classés A+ pour les émissions dans l’air intérieur

  • Je lis attentivement les étiquettes des produits que j’applique et respecte les consignes d’utilisation et de conservation

  • J’effectue mes travaux dehors ou dans un lieu bien aéré

 

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