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Changer d’air, c’est salutaire !

Publié le : 08 September 2022

Changer d’air, c’est salutaire !

 

Voici trois ans que Maëlys a rejoint le service communication d’Atmo BFC en tant qu’apprentie. Désormais diplômée en graphisme plurimédias (et avec les félicitations du jury, s’il vous plaît J), elle nous propose une rétrospective de ce qu’elle a appris au sein de notre équipe.

 

Bonjour Maëlys.

Bonjour

 

Peux-tu nous parler de ce qui t’a le plus marqué dans les activités d’Atmo ?

Écrire des actualités basées sur l’air m’a fait prendre conscience de l’omniprésence de l’air et de ses questionnements. Oui c’est incroyable : on les retrouve en cuisine alors que l’on coupe un oignon, dans la conception de son intérieur, chaque fois que l’on prend son véhicule... Dans la vie de tous les jours finalement. Et c’est encore plus surprenant quand on sait que les polluants atmosphériques, aussi nombreux soient-ils, ne représentent qu’une infime partie de la composition de l’air qui est constitué majoritairement d’azote (78%) et d’oxygène (21%), et qui pourtant sont aussi problématiques sur bien des aspects.

 

Est-ce qu’il y a des choses que tu retiendras plus que d’autres ?

Ah oui, le lien entre la qualité de l’air et la santé est très certainement ce qui m’aura marqué le plus ! Parler de la santé dans notre métier est incontournable. L’air étant le support de la vie sur Terre, tout être vivant dépend de l'air ambiant. La santé humaine est donc nécessairement influencée par la qualité de l’air, sans compter que nous consommons en moyenne 15000L d’air/jour. Lorsque l’air est sain, il est bénéfique pour le bon fonctionnement de notre organisme. Mais lorsque celui-ci est vicié, des conséquences peuvent survenir. Leur gravité dépend de la taille et de la nature du polluant, mais aussi de la quantité inhalée ainsi que de la durée d’exposition.

Bien sûr, nous sommes tous concernés par la qualité de l’air. Mais certaines personnes sont plus vulnérables face aux polluants atmosphériques et peuvent être sujets à des symptômes à la fois prématurés et amplifiés lors de pics de pollution. Il y a notamment les femmes enceintes, les nourrissons et jeunes enfants, les personnes de plus de 65 ans ou encore les personnes asthmatiques ou souffrant de pathologies cardiovasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires.

Et n’oublions pas les allergiques, notamment ceux aux pollens qui représentent 20% de la population. Pour prévenir des périodes polliniques, les collaborateurs d’Atmo BFC vont prélever des pollens puis les analyser pour ainsi les identifier et déterminer leur potentiel allergisant. Je suis encore épatée par les lectures pollens. Pouvoir déchiffrer de pareilles particules par leurs simples formes héritées de la plante émettrice est déconcertant.

En terme d’allergie, j’ai aussi appris que, contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les poils d’animaux qui sont responsables des allergies, mais bien certaines des substances qui se trouvent dans l’urine et les sécrétions de certaines glandes (sueur, salive, sébum...) qui vont finalement contaminer le pelage de l’animal... Heureusement que je ne suis pas sensible à ces allergènes car je n’ai pas encore réussi à interdire le lit à mon chat.

 

La pollution atmosphérique a aussi des effets sur l’environnement, une thématique à laquelle tu as été également sensible…

Oui, l’environnement est la thématique à laquelle je suis le plus sensible. Sachant que la pollution de l’air peut être transférée dans de nombreux milieux (eaux, sols, végétation), les écosystèmes sont rapidement impactés par les polluants atmosphériques.

Prenons l’exemple des plantes, ce sont aussi des victimes d’une mauvaise qualité de l’air. Comme pour les humains, la réponse physiologique des plantes à la pollution de l’air dépend à la fois des caractéristiques de la plante et de la nature de la pollution. Mais les conséquences peuvent être drastiques : réduction de la croissance de la plante ainsi que de la capacité de fixation du CO2  lors de la photosynthèse, dégradation du métabolisme pouvant induire une perturbation de la chaîne alimentaire et, par extension, de tout un écosystème.
La pollution atmosphérique ayant de telles incidences sur les végétaux, Atmo BFC fait parfois appel à une technique de mesures assez curieuse : la « bio-surveillance ». Le principe de ce type d’étude mobilise des organismes vivants pour indiquer la présence de polluants dans l’environnement : choux, abeilles, mousses, et plus récemment lichens. Bien que ces organismes ne permettent pas de connaître les concentrations précises des polluants de l’air, ils donnent toutefois des indications sur les impacts potentiels que ces polluants peuvent avoir sur l’environnement et la santé des êtres vivants.

D’autre part, j’ai découvert que les conditions météorologiques influencent la qualité de l’air. J’ai donc appris à apprécier davantage la pluie qui, en lessivant l’atmosphère, dissipe les concentrations de polluants de l’air. Mais là encore, il faut être attentif : des pluies acides peuvent se présenter. Elles sont indirectement délétères pour la flore, par acidification des eaux et appauvrissement des sols en éléments minéraux nutritifs. Avec l’appauvrissement de la biodiversité, le fonctionnement général des écosystèmes terrestres et aquatiques est perturbé. Ces perturbations lentes finissent par affecter l’ensemble de l’écosystème et entrainer des changements qui peuvent être très graves.

Dans le cadre de ma formation, je me suis aussi familiarisée avec une autre forme d’environnement : celui de nos intérieurs. L’air y est jusqu’à dix fois plus pollué qu’en extérieur. Et que ce soit en ouvrant les fenêtres ou par un système de ventilation efficace, j’ai enfin découvert les vraies raisons pour lesquelles il est primordial d’aérer un logement. En effet, « Changer d’air, c’est salutaire » comme l’a dit Jean-Pierre Jeunet dans son film « Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain ». Cela permet de :

  • Limiter les polluants de l’air

  • Chasser l’humidité

  • Optimiser la température en hiver, comme en été

  • Améliorer la qualité du sommeil

  • Réaliser des économies d’argent et d’énergie

 

Quelle leçon tires-tu des trois années passées à travailler dans la surveillance de la qualité de l’air ?

À vrai dire, je conclurai en précisant que les polluants, qu’ils soient d’origine naturelle (éruptions volcaniques, sables du Sahara...) ou humaine (trafic routier, chauffage, industrie…) et qu’ils concernent l’air ambiant et/ou l’air intérieur des espaces clos, sont de mieux en mieux maîtrisés. Ainsi, la qualité de l’air s’améliore au fil du temps. Il faut donc rester optimistes, tout en maintenant cette progression grâce aux efforts d’aujourd’hui, pour une bonne qualité de l’air de demain. Gouvernement, agents publics, entreprises, collectivités locales, associations, syndicats, citoyens : nous avons tous notre rôle à jouer, même au quotidien.

 

Maëlys, nous te remercions pour le travail que tu as fourni et pour ton implication, et nous te souhaitons une très belle continuation dans tout ce que tu seras amenée à entreprendre.

Merci à vous tous.

 

Ah, on allait oublier la traditionnelle rubrique « Les bons gestes » ! Alors je te pose une dernière question : quels gestes, importants pour toi, aurais-tu envie de rappeler à nos lecteurs ?

  • Quand c’est possible, j’adapte mon mode de transport

  • Je consomme responsable avant de produire des déchets

  • Je maîtrise ma demande énergétique

  • J’aère quotidiennement mon logement

  • J’interdis à mon animal l’accès aux chambres et au salon

  • J’adopte un maximum de bons réflexes au quotidien

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