Dans les logements, le taux d’équipement des particuliers en termes de climatisation reste modeste : autour de 4 %. En voiture en revanche, l’équipement est largement banalisé depuis déjà de nombreuses années.
Avec des températures extérieures avoisinant au-delà de 30°C et une climatisation trop froide, l’organisme est soumis à des changements de température très violents. Lorsqu’il fait chaud, les vaisseaux sanguins (du nez, de la gorge…) se dilatent pour aider le corps à éliminer le surplus de chaleur, tandis que lorsqu’il fait froid, ils se contractent pour la garder. Les changements trop fréquents du chaud au froid provoquent des irritations et inflammations des muqueuses, qui retiennent alors plus facilement poussières et virus. Le résultat se traduit par des angines, rhinites, sinusites…
Par ailleurs, les systèmes de climatisation font partie des systèmes dans lesquels des bactéries, les légionnelles, peuvent facilement se développer (en lien avec la stagnation d’eau chaude). L’infection qu’elles provoquent, dite « Légionnellose », peut prendre deux formes : une forme banale (« fièvre de Pontiac »), qui provoque un syndrome grippal et une toux sèche, et une forme plus grave (« maladie du légionnaire »), aux conséquences plus dramatiques.
Equipement mettant en œuvre des fluides frigorigènes, les impacts environnementaux de la climatisation peuvent être très nocifs, puisque ces fluides sont de puissants gaz à effet de serre -certains présentent un pouvoir réchauffant plus de mille à trois mille fois supérieur à celui du dioxyde de carbone (CO2)- , qui contribuent au réchauffement climatique et à la destruction de la couche d’ozone. Ces fluides ne restent hélas pas toujours confinés à l'intérieur du système, et se retrouvent dans l’atmosphère lors des procédés de fabrication, de maintenance ou à la suite de pannes. L’importance de leurs impacts dépend de la nature du fluide frigorigène et de la quantité émise sur la durée de vie du système.
Certains fluides frigorigènes (les hydrofluorocarbures CFC et hydrochlorofluorocarbures HCFC) nocifs pour la couche d’ozone sont entrés dans un processus d’interdiction progressive.
Les impacts environnementaux indirects sont liés aux consommations d’énergie électrique et de carburant. En été, on estime que la facture d'électricité est augmentée de 20 à 25% pour une petite surface de 45 m². La climatisation embarquée dans les automobiles provoque quant à elle une surconsommation de carburant allant jusqu’à 6% sur route-autoroute, voire 20% en ville, et avec elle la hausse des émissions de polluants (particules, NOx, CO2…). (source)
Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la climatisation représente 10 % de la consommation électrique mondiale. En France, les pics de consommation électrique que l'on retrouve en hiver lors des vagues de froid, se retrouvent maintenant aussi en période estivale lors des pics de chaleur.
Des alternatives existent pour limiter le recours à la climatisation et conserver un certain degré de confort.
Je baisse les stores ou ferme mes volets en journée
Je ventile la nuit ou tôt le matin, tant qu’il fait plus frais dehors que dedans
Je brasse l’air avec un ventilateur, je peux même placer une bouteille d’eau congelée devant l’appareil (D’après l’ADEME, la consommation électrique d’un ventilateur est vingt fois inférieure à celle d’un climatiseur individuel)
Je peux accrocher un drap mouillé devant mes fenêtres
J’évite de produire de la chaleur dans mon logement (cuisine au four, fer à repasser, aspirateur…)
Je ne laisse pas allumés inutilement mes équipements électriques (ordinateur, consoles de jeux vidéo…)
Mes appareils électro-ménagers et mes lampes sont économes en énergie (pour limiter les apports de chaleur)
Je créé de l’ombre pour les ouvertures : volets roulants, store extérieur, stores intérieurs… de couleur claire
Ma maison est bien isolée (façade, toiture)
Je choisis des appareils peu énergivores (classe A, A+ voire A++)
Je préfère un modèle intégré, plus performant à l’usage
J’entretiens mon système de climatisation
Je désinfecte régulièrement les canaux d'aération
J’utilise mon système raisonnablement : pas plus de 5 à 7°C de différence entre la température extérieure et la température intérieure
…et je continue d’aérer quotidiennement mon logement
Je stationne à l’ombre quand c’est possible
J’ouvre les fenêtres pour évacuer la chaleur de l’habitacle avant d’enclencher la climatisation
Je roule vitres fermées lorsque la climatisation fonctionne
Je limite la température de consigne à 5°C de moins que la température extérieure
Je n’oriente pas les diffuseurs d’air sur mon visage, pour éviter les maux de gorge
Par temps très chaud, j’utilise la commande « recyclage » pour récupérer l’air frais de l’habitacle
Mon système de climatisation est bien entretenu
Je fais tourner la climatisation quelques fois en hiver, pour maintenir en état le joint du compresseur (10 minutes par semaine lorsque la circulation est fluide)
En fin de vie de mon véhicule, le fluide frigorigène doit être récupéré par un professionnel
Télécharger le guide de l’ADEME « Chaud dehors, frais dedans » et les bons conseils pour garder son logement au frais
Télécharger l’étude de l’ADEME sur les impacts de la climatisation sur la consommation et la pollution et les conseils d’entretien et d’utilisation associés
Autres sources :