Notre mode de vie a un impact indéniable sur l’environnement. Notamment la production et la consommation de biens et services est une des causes majeures de la dégradation de notre environnement et du changement climatique, avec d’une part des ressources naturelles qui s’épuisent, et d’autre part des déchets qui s’accumulent. Chaque produit ou service que nous achetons est porteur d’une « empreinte carbone », ou quantité de gaz à effet de serre libérée dans l’atmosphère pour le produire, le transformer puis l’acheminer jusqu’à nous. Pour s’équiper, il faut donc penser ressources naturelles mais aussi énergie.
Chaque année, nous consommons en à peine 8 mois l’équivalent des ressources naturelles que peut produire notre planète en un an. Et chaque année, ce « jour du dépassement » survient de plus en plus tôt (le 29 juillet pour l’année 2021).
En outre, un changement de nos modes de consommation vers des produits de qualité, durables et réparables ou achetés d’occasion permettrait, via la diminution totale de la quantité de produits neufs achetés, une baisse de l’exploitation des matières premières et des émissions liées à la consommation (source). En adoptant de nouveaux gestes, il est possible de réduire l’impact carbone lié aux préparatifs de Noël. Cela en évitant le transport des produits, leur transformation et l'utilisation des ressources naturelles. Et si les fêtes de fin d’année étaient la bonne opportunité pour tenter la transition tout en se faisant plaisir ?
Chaque année en France, 6 millions de sapins sont vendus dans le commerce : 5 millions de sapins naturels et 1 million de sapins artificiels. Pour autant, il n’y a pas réellement de bon choix entre l’un ou l’autre. La comparaison est difficile car plusieurs facteurs sont à prendre en compte : sa fabrication ou sa culture, son transport, sa composition, son lieu d'origine, son temps d'utilisation, la durée dont on en dispose…
Selon certaines études, à moins de conserver son sapin artificiel pendant vingt ans ou de se procurer un sapin usagé, le sapin naturel génère moins de gaz à effet de serre.
Je préfère le sapin naturel
J’attends la première quinzaine de décembre pour l’acheter
Je privilégie les sapins cultivés en France, notamment en Bourgogne-Franche-Comté
Au moment de le choisir, je fais un test de fraîcheur : je serre une branche entre mon pouce et mon index et je la tire vers moi. Si l’arbre est frais, pas plus de 5 à 10 aiguilles resteront dans ma main.
J’évite les sapins recouverts de neige artificielle, compliqués à recycler
Je le conserve dans un endroit frais et à l’abri du vent en attendant de le décorer
Mon sapin est un organisme vivant : je taille son pied en biseau et l’installe sur un support à réserve d’eau pour le maintenir frais et éviter la perte prématurée de ses aiguilles (…mais attention aux moisissures)
Mon sapin est en pot : je maintiens la terre fraîche sans excès d’eau
Je le place le plus loin possible d’une source de chaleur
Tant que la décoration n’est pas installée, je brumise régulièrement de l’eau sur ses branches
Une fois les fêtes passées, je dépose mon sapin à la déchetterie ou dans un point de collecte spécial. Si j’ai un jardin, je peux transformer mon sapin en compost ou le broyer pour le valoriser.
Je suis plutôt sapin artificiel
Je laisse les branches s’aérer au moment où je le sors de sa boîte
Je le dépoussière si je l’ai rangé sans l’emballer
Je le place le plus loin possible d’une source de chaleur
Après les fêtes, je le range dans son emballage d’origine et le stocke dans un endroit sec, à l’abri de l’humidité
Si j’ai décidé de m’en débarrasser, je le porte en déchetterie
Créatif, je fabrique moi-même mon sapin : avec du bois, une échelle, des objets de récup’… ma seule limite est l’imagination !
Je privilégie une décoration faite maison, sans rien acheter : avec du bois, des pommes de pin, du houx, du lierre, des fruits séchés, de la cannelle, de la peinture à base d’ingrédients naturels, un peu de ficelle ou de raphia…
Pour des éléments artificiels, je choisis des produits qui ont le moins besoin d’être ignifugés
Je stocke et réutilise la même décoration d’une année sur l’autre
Mes guirlandes lumineuses sont équipées d’ampoules LED, moins énergivores, durables, résistantes (…et sécuritaires)
J’installe une minuterie pour les allumer à la tombée de la nuit et les éteindre en fin de soirée
J’évite les sprays de fausse neige
Je prends le temps de réfléchir aux cadeaux qui pourraient réellement faire plaisir à mes proches et évite les achats excessifs
Je vérifie le lieu de fabrication de l’objet que je veux acheter
J’évite d’acheter des jouets en plastique, pour la plupart fabriqués en Asie
Je privilégie les matières naturelles, dont l’impact environnemental et les effets sur la santé sont moindres
Je privilégie l’artisanat local et éthique
Je m’assure que les jouets en bois sont faits à base de bois provenant de forêts gérées durablement et qu’ils sont exempts de produits nocifs de traitement tels colles et vernis
J’offre des objets de seconde main
Je privilégie les cadeaux immatériels : places de cinéma, pass culturel, massage, séance photo…
Pour limiter le nombre de paquets, on se cotise pour offrir un seul objet de plus grande valeur ou on met en place un "père Noël secret" où chacun pioche le nom de la personne à qui il offrira un cadeau
Selon la Fédération des Industries Jouet et Puériculture (FJP), le mois de décembre représentait à lui seul 34% des achats annuels de jouets en 2020.
Je remplace le papier cadeau par du papier kraft, issu de papier recyclé, ou des pages de journaux et magazine
Je m’essaie à la technique japonaise du « furoshiki », qui consiste à emballer les objets dans du tissu
Selon l’ADEME, 20 000 tonnes de papier cadeau rejoignent nos poubelles chaque année à Noël.
Je prépare une liste de courses pour éviter d’acheter des denrées superflues
Je fais mes courses chez les commerçants proches
Je privilégie les produits locaux et de saison
Les légumes de saison locaux peuvent avoir un impact environnemental jusqu’à 5 fois inférieur à des produits hors saison produits à l’étranger.
Pour l'apéritif, je me tourne vers les produits en vrac, et ainsi limiter une partie des emballages
J’aime cuisiner, tout est fait maison
Je tente quelques recettes végétariennes, étant donné l’impact carbone des produits carnés
J’adapte les quantités pour éviter de gaspiller
Mes chocolats proviennent de commerces de proximité (chocolatier-pâtissier) ou sont issus du commerce équitable
La nappe et les serviettes de table sont en tissus
Ma vaisselle est réutilisable
Les jours suivants, on cuisine ou on congèle les restes (je peux demander à mes convives d’apporter des plats pour rapporter des restes à la maison)
Selon l’ADEME, 25 % des émissions de gaz à effet de serre d'un foyer sont issues de l'alimentation.
Je fabrique mes cartes de vœux, par exemple avec du surplus de papier
Je privilégie des cartes créées artisanalement, sur du papier recyclé ou vendues au profit d’une cause sociale
(Re)lire nos précédentes actus, consacrées