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Checklist pour des fêtes responsables

Publié le : 16 December 2021

Checklist pour des fêtes responsables

 

 

Le mois de décembre est par tradition une période de solidarité et d’amour : chaque année, la magie de Noël nous emporte dans son univers étincelant. Malheureusement, les fêtes de fin d’année sont aussi devenues une célébration de la surconsommation. Alors, du sapin aux cadeaux, en passant par la décoration et le repas, comment créer une ambiance à la fois festive et respectueuse de l’environnement ? Voici quelques gestes simples et faciles à mettre en pratique qui n’enlèveront en rien à l’esprit convivial et chaleureux de ce moment tant attendu…

 

Des consommables qui nécessitent matière et énergie

Notre mode de vie a un impact indéniable sur l’environnement. Notamment la production et la consommation de biens et services est une des causes majeures de la dégradation de notre environnement et du changement climatique, avec d’une part des ressources naturelles qui s’épuisent, et d’autre part des déchets qui s’accumulent. Chaque produit ou service que nous achetons est porteur d’une « empreinte carbone », ou quantité de gaz à effet de serre libérée dans l’atmosphère pour le produire, le transformer puis l’acheminer jusqu’à nous. Pour s’équiper, il faut donc penser ressources naturelles mais aussi énergie.

Chaque année, nous consommons en à peine 8 mois l’équivalent des ressources naturelles que peut produire notre planète en un an. Et chaque année, ce « jour du dépassement » survient de plus en plus tôt (le 29 juillet pour l’année 2021).

En outre, un changement de nos modes de consommation vers des produits de qualité, durables et réparables ou achetés d’occasion permettrait, via la diminution totale de la quantité de produits neufs achetés, une baisse de l’exploitation des matières premières et des émissions liées à la consommation (source). En adoptant de nouveaux gestes, il est possible de réduire l’impact carbone lié aux préparatifs de Noël. Cela en évitant le transport des produits, leur transformation et l'utilisation des ressources naturelles. Et si les fêtes de fin d’année étaient la bonne opportunité pour tenter la transition tout en se faisant plaisir ?

 

Le sapin

Chaque année en France, 6 millions de sapins sont vendus dans le commerce : 5 millions de sapins naturels et 1 million de sapins artificiels. Pour autant, il n’y a pas réellement de bon choix entre l’un ou l’autre. La comparaison est difficile car plusieurs facteurs sont à prendre en compte : sa fabrication ou sa culture, son transport, sa composition, son lieu d'origine, son temps d'utilisation, la durée dont on en dispose…

Selon certaines études, à moins de conserver son sapin artificiel pendant vingt ans ou de se procurer un sapin usagé, le sapin naturel génère moins de gaz à effet de serre.

  • Je préfère le sapin naturel

    • J’attends la première quinzaine de décembre pour l’acheter

    • Je privilégie les sapins cultivés en France, notamment en Bourgogne-Franche-Comté

    • Au moment de le choisir, je fais un test de fraîcheur : je serre une branche entre mon pouce et mon index et je la tire vers moi. Si l’arbre est frais, pas plus de 5 à 10 aiguilles resteront dans ma main.

    • J’évite les sapins recouverts de neige artificielle, compliqués à recycler

    • Je le conserve dans un endroit frais et à l’abri du vent en attendant de le décorer

    • Mon sapin est un organisme vivant : je taille son pied en biseau et l’installe sur un support à réserve d’eau pour le maintenir frais et éviter la perte prématurée de ses aiguilles (…mais attention aux moisissures)

    • Mon sapin est en pot : je maintiens la terre fraîche sans excès d’eau

    • Je le place le plus loin possible d’une source de chaleur

    • Tant que la décoration n’est pas installée, je brumise régulièrement de l’eau sur ses branches

    • Une fois les fêtes passées, je dépose mon sapin à la déchetterie ou dans un point de collecte spécial. Si j’ai un jardin, je peux transformer mon sapin en compost ou le broyer pour le valoriser.

  • Je suis plutôt sapin artificiel

    • Je laisse les branches s’aérer au moment où je le sors de sa boîte

    • Je le dépoussière si je l’ai rangé sans l’emballer

    • Je le place le plus loin possible d’une source de chaleur

    • Après les fêtes, je le range dans son emballage d’origine et le stocke dans un endroit sec, à l’abri de l’humidité

    • Si j’ai décidé de m’en débarrasser, je le porte en déchetterie

  • Créatif, je fabrique moi-même mon sapin : avec du bois, une échelle, des objets de récup’… ma seule limite est l’imagination !

 

La décoration

  • Je privilégie une décoration faite maison, sans rien acheter : avec du bois, des pommes de pin, du houx, du lierre, des fruits séchés, de la cannelle, de la peinture à base d’ingrédients naturels, un peu de ficelle ou de raphia…

  • Pour des éléments artificiels, je choisis des produits qui ont le moins besoin d’être ignifugés

  • Je stocke et réutilise la même décoration d’une année sur l’autre

  • Mes guirlandes lumineuses sont équipées d’ampoules LED, moins énergivores, durables, résistantes (…et sécuritaires)

  • J’installe une minuterie pour les allumer à la tombée de la nuit et les éteindre en fin de soirée

  • J’évite les sprays de fausse neige

 

Le(s) cadeau(x)

  • Je prends le temps de réfléchir aux cadeaux qui pourraient réellement faire plaisir à mes proches et évite les achats excessifs

  • Je vérifie le lieu de fabrication de l’objet que je veux acheter

  • J’évite d’acheter des jouets en plastique, pour la plupart fabriqués en Asie

  • Je privilégie les matières naturelles, dont l’impact environnemental et les effets sur la santé sont moindres

  • Je privilégie l’artisanat local et éthique

  • Je m’assure que les jouets en bois sont faits à base de bois provenant de forêts gérées durablement et qu’ils sont exempts de produits nocifs de traitement tels colles et vernis

  • J’offre des objets de seconde main

  • Je privilégie les cadeaux immatériels : places de cinéma, pass culturel, massage, séance photo…

  • Pour limiter le nombre de paquets, on se cotise pour offrir un seul objet de plus grande valeur ou on met en place un "père Noël secret" où chacun pioche le nom de la personne à qui il offrira un cadeau

Selon la Fédération des Industries Jouet et Puériculture (FJP), le mois de décembre représentait à lui seul 34% des achats annuels de jouets en 2020.

  • Je remplace le papier cadeau par du papier kraft, issu de papier recyclé, ou des pages de journaux et magazine

  • Je m’essaie à la technique japonaise du « furoshiki », qui consiste à emballer les objets dans du tissu

Selon l’ADEME, 20 000 tonnes de papier cadeau rejoignent nos poubelles chaque année à Noël.

 

Le repas

  • Je prépare une liste de courses pour éviter d’acheter des denrées superflues

  • Je fais mes courses chez les commerçants proches

  • Je privilégie les produits locaux et de saison

Les légumes de saison locaux peuvent avoir un impact environnemental jusqu’à 5 fois inférieur à des produits hors saison produits à l’étranger.

  • Pour l'apéritif, je me tourne vers les produits en vrac, et ainsi limiter une partie des emballages

  • J’aime cuisiner, tout est fait maison

  • Je tente quelques recettes végétariennes, étant donné l’impact carbone des produits carnés

  • J’adapte les quantités pour éviter de gaspiller

  • Mes chocolats proviennent de commerces de proximité (chocolatier-pâtissier) ou sont issus du commerce équitable

  • La nappe et les serviettes de table sont en tissus

  • Ma vaisselle est réutilisable

  • Les jours suivants, on cuisine ou on congèle les restes (je peux demander à mes convives d’apporter des plats pour rapporter des restes à la maison)

Selon l’ADEME, 25 % des émissions de gaz à effet de serre d'un foyer sont issues de l'alimentation.

 

Les cartes de vœux

  • Je fabrique mes cartes de vœux, par exemple avec du surplus de papier

  • Je privilégie des cartes créées artisanalement, sur du papier recyclé ou vendues au profit d’une cause sociale

 

 

Pour en savoir plus

 

Sources