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De l'éternuement dans l'air...

Publié le : 09 April 2020

De l’éternuement dans l’air…

 

Qui n’a jamais été en proie à une envie soudaine et incontrôlable d’éternuer ? Ce réflexe naturel d’expiration subite et bruyante par le nez et la bouche, bien souvent en réaction à une irritation des muqueuses nasales, a en fait un véritable rôle de défense pour le système respiratoire ! Inoffensif chez un individu en bonne santé, l'éternuement contribue cependant à la propagation de divers microbes aérotransportés, notamment dans l’air intérieur…

 

Un réflexe universel de défense

Dans certaines circonstances, nous éternuons. Un réflexe involontaire susceptible de toucher chacun d’entre nous. Un réflexe qui repose sur une expiration brusque, par le nez ou la bouche, sous l’effet d’une contraction involontaire des muscles respiratoires (le diaphragme, les muscles intercostaux, les muscles abdominaux) en réponse à une irritation de la muqueuse nasale ou de leur mise en contact avec un corps étranger. En outre, un réflexe de défense pour nettoyer le nez et la trachée en expulsant violemment leurs impuretés et irritants, évitant ainsi qu’ils ne passent dans les poumons : poussières, allergènes, tabac, bactéries, virus…

Pourquoi la vue du soleil peut faire éternuer ?

Certaines personnes ont tendance à éternuer à la vue du soleil ou d’une source de lumière vive. Cela s’appelle le réflexe « photo-sternutatoire », d’origine génétique et qui concerne jusqu’à 35 % de la population.

 

Les mécanismes de l’éternuement

Lorsque la muqueuse nasale est irritée, elle relaie l’information au cerveau via le nerf trijumeau, qui supporte l’essentiel de la sensibilité de la tête (face, cavités buccales, nasales et sinusiennes, langue, dure-mère sus-tentorielle).  Le cerveau commande alors l’éternuement aux muscles respiratoires : il s’agit donc d’un réflexe nerveux.

Ce réflexe implique une phase d’inspiration suivie par une phase d’expiration, pendant laquelle l’air est expulsé à une vitesse d’environ 150 km/h. Le palais et la glotte dirigent l’air vers le nez, pour assurer son nettoyage.

Lorsque le cerveau commande un éternuement, il agit également sur de nombreux muscles, de l’œsophage aux sphincters. Pour la plupart des gens, l'éternuement est également accompagné d'un réflexe d’occlusion des paupières. Non pas pour empêcher que les yeux soient éjectés de leur orbite sous l'effet de la pression, mais pour protéger l'organisme de corps étrangers susceptibles d'entrer par les yeux.

Eternuer dans sa bouche et se pincer le nez ? Mauvaise idée… cela peut provoquer des lésions, notamment au niveau des oreilles, à cause des variations de pression.

 

La projection de gouttelettes dans l’air

L’éternuement génère une projection de gouttelettes de fluide à grande vitesse. Le nuage aérosol qui transporte les postillons peut être décomposé selon la taille des particules projetées : sous l’effet de la gravité, les plus grosses tombent plus vite tandis que les plus fines sont transportées plus loin et peuvent rester en suspension dans l’air quelques minutes. Dans un éternuement, 40 000 gouttelettes de 0,5 à 12 µm peuvent être expulsées. La distance parcourue par ces fines particules expirées peut atteindre 9 m, soit près du tiers d’un wagon de train.

En outre, l'éternuement contribue à la propagation de divers pathogènes aérotransportés via des gouttelettes d'aérosol, notamment dans l'environnement et l'air intérieur.

Pour éviter la propagation des bactéries ou virus, et contaminer les personnes alentours, il est préférable de faire barrière au nuage de postillons en éternuant dans la manche de son coude ou dans un mouchoir papier à usage unique. Mieux vaut éviter d’éternuer dans ses mains compte-tenu de tous les objets ou personnes que l’on peut contaminer ensuite rien qu’en les touchant !

 

 

Les bons gestes

  • Je tousse ou éternue dans mon coude ou dans un mouchoir en papier à usage unique

  • J’évite de m’exposer aux substances auxquelles je suis allergique

  • Je salue sans serrer la main et évite les embrassades

  • Je maintiens une distance d’au moins 1 mètre avec les personnes qui toussent ou qui éternuent, ou si c’est moi

  • J’aère systématiquement et régulièrement les pièces pour renouveler l’air intérieur

  • En contexte de risque contagieux, j’évite le contact avec les objets potentiellement infectés (poignées de portes, rampes d’escalier, robinetterie…)

  • Je me lave très régulièrement les mains avec du savon

  • Si les éternuements sont trop fréquents, je consulterai un médecin pour en trouver la cause.

 

Pour en savoir plus

 

Sources