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En Europe, 1200 enfants décédés prématurément à cause de la pollution de l'air

Publié le : 27 April 2023

La pollution de l’air en cause dans les décès prématurés des enfants

 

Dans un rapport paru en début de semaine, l’Agence Européenne pour l’Environnement indique que la pollution de l’air tue chaque année de manière prématurée au moins 1200 enfants et adolescents en Europe. Même si la tendance est à l’amélioration, l’AEE indique qu’il faut faire davantage pour protéger la santé des enfants et des adolescents des effets de la pollution de l'air…

 

Ce qu’il faut retenir du rapport de l’AEE

D'après les évaluations de la qualité de l'air de l'Agence Européenne pour l'Environnement (AEE), la pollution de l’air tue chaque année de manière prématurée au moins 1200 enfants et adolescents en Europe (moins de 18 ans). "La pollution de l'air augmente considérablement le risque de maladie plus tard dans la vie" selon l’AEE. Cette étude, qui porte sur une trentaine de pays situés sur le continent (exception faite du Royaume-Uni et de l’Ukraine), rappelle que cette pollution est le principal risque environnemental pour la santé des mineurs et qu’elle réduit leur espérance de vie.

D’après ce rapport, « malgré des améliorations au cours des dernières années, le niveau des principaux polluants atmosphériques dans de nombreux pays européens reste obstinément supérieur aux recommandations sanitaires de l'Organisation Mondiale de la Santé, en particulier en Europe centrale et orientale et en Italie. »

L’AEE recommande de se focaliser sur la qualité de l'air aux abords des lieux fréquentés par les enfants et les adolescents, tels les écoles, les crèches, les jardins d’enfants, et lors d'activités telles que les déplacements scolaires et les sports pour réduire l’exposition des enfants et adolescents.

 

Les effets de la pollution sur les plus jeunes

Les effets de la pollution de l’air commencent bien avant la naissance, l'exposition maternelle à la pollution atmosphérique étant liée à des poids faibles à la naissance et à des naissances prématurées. Après la naissance, la pollution ambiante augmente le risque de problèmes de santé, dont l'asthme, la réduction de la fonction pulmonaire, les infections respiratoires ou encore les allergies. Des effets aggravés par le fait que les enfants sont physiquement plus actifs que les adultes et que leur petite taille les rapproche de la pollution (gaz d'échappement notamment). Par ailleurs, l’AEE rappelle que les enfants et les adolescents sont particulièrement vulnérables à la pollution de l'air car leur corps, leurs organes et leur système immunitaire sont encore en développement.

L’appareil respiratoire des nourrissons et des jeunes enfants est en cours de développement : les ramifications bronchiques continuent de croître après la naissance, les alvéoles augmentent en nombre et en taille. Elles passent de 24 millions à la naissance à 300 millions à l’âge de 8 ans. A partir de cet âge-là, les poumons ont acquis toutes les structures nécessaires à leur fonctionnement (bronchioles et alvéoles) mais leur maturation se poursuit pendant l’adolescence. De fait, les enfants sont plus fragiles vis-à-vis des agressions extérieures (polluants de l’air, virus, bactéries, tabagisme passif…) que les personnes dont l’appareil respiratoire est mature. Dans les pays développés comme le nôtre, les infections respiratoires sont par ailleurs la première cause de maladies de l’enfant (bronchiolite, asthme, rhinite allergique…).

 

 

Les bons gestes

Selon l’Agence Européenne pour l’Environnement, l'amélioration de la qualité de l'air autour des écoles et des jardins d'enfants, dans d'autres environnements centrés sur l'enfant et pendant des activités telles que les déplacements scolaires et les sports, peut aider à réduire l'exposition. Les enfants et les adolescents ne peuvent pas se protéger de la pollution de l'air, ni voter pour ou influencer les politiques pertinentes ; seuls les adultes peuvent le faire pour eux, et c'est urgent. (source)

A mon échelle, je peux mettre en place quelques gestes simples pour limiter voire éviter l’exposition des enfants à la pollution de l’air :

  • J’aère mon logement au minimum 10 minutes chaque jour

  • Je fume à l’extérieur de mon logement ou de mon véhicule

  • Enceinte, je ne participe pas aux travaux d’aménagement de la future chambre de bébé, qui, si travaux il y a, doit être terminée dans les deux mois avant sa naissance

  • Lors de l’achat, je préfère une poussette avec une nacelle en hauteur à une poussette dans laquelle l’enfant est en position basse.

  • Mes enfants pratiquent une activité physique adaptée à leur âge (marche, ballon, vélo…), indispensable pour une bonne santé respiratoire

  • Nous nous déplaçons à pieds, en vélo ou en poussette : j’évite les trajets à proximité des axes routiers et je télécharge l’appli « air to go » pour trouver l’itinéraire le moins exposé à la pollution

  • Je coupe mon moteur lorsque je stationne aux abords d’une école

  • Je participe à la réduction du trafic aux abords des écoles en évitant notamment de circuler dans les rues scolaires aux heures d’entrée et sortie des enfants

  • Je préviens les symptômes de l’asthme en évitant l’exposition aux éléments déclencheurs (infections virales, fumée, parfum, pollen, moisissures, acariens…)

  • Mon enfant présente des symptômes inhabituels, je prends avis auprès de mon médecin

 

En savoir plus

 

Sources