Par les caractéristiques du bâti et par nos activités, l’air intérieur accumule lui aussi les polluants, parfois plus qu’à l’extérieur : poussières, effluents chimiques des produits ménagers, des peintures, ou encore des meubles, émanations liées à nos activités du quotidien (cuisine, ménage, bricolage, tabagisme…), remontées naturelles de radon, transferts de l’extérieur…
Pour chasser ces polluants accumulés, renouveler l’air est indispensable. Aérer en ouvrant grand une fenêtre permettra d’écrêter efficacement mais pour un temps les « pics de pollution » intérieure. Un système de ventilation quant à lui assurera un renouvellement d’air général et permanent du logement dans toutes les pièces, en remplaçant une partie de l’air intérieur vicié par de l’air extérieur sain.
Les systèmes de ventilation, naturels ou mécaniques, permettent en effet de ventiler à la juste mesure : suffisamment pour évacuer vapeur d’eau et polluants, mais pas trop pour ne pas dégrader les performances ou le confort thermique.
Cette nécessité de ventilation est d’autant plus reconnue qu’elle est réglementée : la présence d'un système de ventilation mécanique ou naturel est obligatoire dans tout logement neuf.
La réglementation en matière de ventilation :
Le décret du 22 octobre 1955 et l’arrêté du 14 novembre 1958 relatif à l’aération des logements (neufs) ont introduit le principe d’aération par pièce (soit par ouverture des fenêtres, soit de façon permanente au moyen de grilles d’aération ou d’un système de ventilation).
L’arrêté du 22 octobre 1969 relatif à l’aération des logements neufs a fixé le principe de la ventilation générale et permanente (par ventilation naturelle, par conduits à tirage naturel ou par ventilation mécanique)..
Les arrêtés du 24 mars 1982 et du 28 octobre 1983 relatifs à l’aération des logements neufs, en vigueur pour les nouvelles constructions, ont conservé le principe de ventilation générale et permanente de l’arrêté du 22 octobre 1969. Ils fixent des exigences de débits d’air extrait minimum en pièces de service, et autorisent la modulation des débits.
Elle consiste à créer des courants d’air dans le logement par l’aménagement de grilles d’aération, permettant d’assurer un renouvellement continu de l’air. Ce système, basé sur la différence de température entre extérieur et intérieur, ne permet pas de contrôler le débit et s’avère la plupart du temps trop efficace en hiver et pas suffisamment en été. D’autant qu’en période hivernale, l’inconfort lié au refroidissement et à la dépense énergétique fait que le recours à ces pratiques reste limité (30% de la chaleur des bâtiments serait évacuée par ce type de ventilation).
Il existe deux types de VMC : simple ou double flux.
Autre solution : la ventilation simple flux par injection, qui insuffle de l’air au lieu de l’extraire. Ce système apporte de l’air plus frais dans les pièces de vie, naturellement évacué par les pièces humides. Il crée une légère surpression dans le bâtiment et peut donc être efficace pour limiter l’entrée de polluants extérieurs tels que le radon. Il permet également la filtration de l’air injecté
Ce système consiste à installer dans chaque pièce humide une bouche d’extraction, avec son moteur intégré. Fréquemment relié à l’éclairage de la pièce, il se met alors en route lorsque l’on allume la lumière. La VMR est privilégiée lorsque la VMC est difficile à mettre en œuvre, notamment en raison de la difficulté de faire passer le réseau d’extraction dans le logement. Il est en revanche plus consommateur d’énergie et plus bruyant…
Pour que le renouvellement de l’air soit efficace, quelques bons gestes peuvent s’avérer indispensables :
Pour en savoir plus :