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La qualité de l'air évolue, les indicateurs aussi

Publié le : 08 October 2020

La qualité de l’air évolue, les indicateurs aussi

 

Indicateur journalier de la qualité de l'air que l'on respire, l'indice ATMO n'a guère évolué depuis sa création il y a plus de 20 ans, en 1994 précisément. Au premier janvier 2021, il évolue pour porter une information plus complète en tenant compte des nouveaux outils de surveillance de la qualité de l'air des AASQA. L’une des principales innovations est la prise en compte des particules fines PM2,5, capables de pénétrer profondément dans l’organisme…

 

Un indice de communication expertisé

Le calcul de l'indice ATMO se base sur les mesures des stations fixes réparties sur la région et sur les données de modélisation intégrant elles-mêmes de nombreuses autres données (météo, relief, émissions...). Les modalités de calcul de l’indice dans sa nouvelle version ont été inscrites dans la réglementation dès cet été, via l’arrêté du 10 juillet 2020 relatif à l'indice de la qualité de l'air ambiant. Pour chacun des polluants concernés, un sous-indice est calculé selon une échelle qui lui est propre. L'indice ATMO retenu pour la zone sera le sous-indice le moins bon.

 

Un nouveau polluant : les particules fines PM2,5

Jusque-là calculé à partir des concentrations de 4 polluants : le dioxyde d'azote (NO2), l'ozone (O3), les particules (PM10) et le dioxyde de soufre (SO2), le futur indice de qualité de l'air intègrera dans son calcul les particules fines (PM2,5). Ces particules particulièrement petites sont dangereuses pour la santé. En effet leur petite taille leur permet d'échapper à la filtration de notre nez et de pénétrer profondément dans notre appareil respiratoire et peuvent altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Les particules diminuent l’efficacité des mécanismes de défense contre les infections et interagissent avec les pollens pour accroître la sensibilité aux allergènes. Certaines servent aussi de vecteurs à différentes substances toxiques voire cancérigènes ou mutagènes (métaux, HAP…), qui sont alors susceptibles de pénétrer dans le sang.

 

Une nouvelle échelle, de nouveaux seuils

Fini l'échelle de 1 (très bon) à 10 (très mauvais), le nouvel indice est simplifié. À partir de janvier 2021, l'information de l'état de la qualité de l'air sera déclinée en 6 qualificatifs : bon, moyen, dégradé, mauvais, très mauvais, extrêmement mauvais. En outre, le niveau « très bon » disparaît et un niveau « extrêmement mauvais » est créé.

Les seuils ont également été revus conduisant aux changements de classe dans le sens d'un renforcement en ce qui concerne le dioxyde d'azote et l'ozone, et d'un assouplissement en ce qui concerne les particules (PM10) et le dioxyde de soufre. Ces seuils s'alignent sur ceux de l'indice de qualité de l’air européen.

L’introduction des particules PM2,5 combiné à la baisse de certains seuils pour les autres polluants devrait avoir pour conséquence une augmentation du nombre de jours avec un indice mauvais ou très mauvais dans ce nouveau référentiel. Pour autant, cela ne signifiera pas forcément que la qualité de l'air est dégradée. Celle-ci a au contraire tendance à s'améliorer depuis deux décennies, même si des progrès sont encore à faire.

Comme dans la méthode actuelle, pour chaque polluant, un sous-indice sera calculé. Chaque sous-indice sera déterminé à partir de la concentration maximale du polluant considéré sur le territoire en question :

  • Pour les particules PM10 : le maximum des moyennes journalières ;

  • Pour les particules PM2,5 : le maximum des moyennes journalières ;

  • Pour le dioxyde d'azote (NO2): le maximum des concentrations maximales horaires du jour ;

  • Pour l'ozone (O3): le maximum des concentrations maximales horaires du jour ;

  • Pour le dioxyde de soufre (SO2) : le maximum des concentrations maximales horaires du jour.

Le qualificatif de l’indice de qualité de l’air retenu correspondra au qualificatif le plus pénalisant des 5 polluants considérés pour le jour donné et la zone géographique considérée.

 

Un indice élargi à toutes les zones du territoire

Jusqu'à présent, l'indice ATMO n'était officiellement calculé que pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Dans sa définition future, il pourra être calculé au niveau au moins de chaque intercommunalité, voire pour chaque commune. Cela permettra de fournir une prévision sur l’ensemble du territoire national y compris sur les territoires d’Outre-mer afin d’apporter une indication plus fine à la population sur son exposition à la pollution.

En Bourgogne-Franche-Comté, l’indice de qualité de l’air est déjà calculé pour chaque commune de la région.

 

 

Les bons gestes

Pour limiter la pollution de l’air ambiant et s’en protéger, il existe de nombreux gestes que chacun peut mettre en pratique. La plupart de ces gestes citoyens relèvent du bon sens et sont pour la plupart faciles à mettre en œuvre dans de nombreuses activités du quotidien.

  • Quand c’est possible, j’adapte mon mode de transport

    • Je limite l’utilisation de mon véhicule

    • J’effectue mes petits trajets à pieds ou à vélo (les petits trajets effectués en ville, moteur froid, engendrent une forte surconsommation de carburant)

    • Je favorise les transports en commun

    • Je pratique le covoiturage

 

  • Je suis un conducteur responsable

    • Je conduis avec souplesse et décontraction, surtout lors des 5 premiers kilomètres

    • Pour limiter ma consommation de carburant et les émissions polluantes de mon véhicule, j’évite les accélérations et les freinages brutaux, je respecte les limitations de vitesse et je ne laisse pas tourner le moteur inutilement

    • Je n’utilise pas systématiquement la climatisation, afin de limiter ma consommation de carburant et donc mes émissions

    • Mon véhicule est régulièrement entretenu. Par exemple, je change le filtre à air une fois par an (Un filtre à air encrassé endommage fortement les conduits internes du moteur et peut conduire à la panne)

 

  • Je consomme responsable avant de produire des déchets

    • Je choisis des produits en vrac, en recharge ou en format familial pour limiter les emballages

    • Je fais mes courses avec des sacs réutilisables

    • Je trie mes déchets et je composte mes déchets organiques

    • Je ne brûle pas mes déchets verts, je préfère le compost ou la valorisation en déchetterie

 

  • Je maîtrise ma demande énergétique

    • J’utilise des appareils électriques peu gourmands : mes appareils électroménagers sont de classe énergétique A

    • Je suis équipé d’ampoules basse consommation

    • J’éteins la lumière lorsque je quitte une pièce

    • Je ne laisse jamais les appareils en veille, par exemple j’éteins la télévision lorsque je ne la regarde pas

    • Mon habitat est isolé pour éviter les fuites thermiques

    • Je choisis mes matériaux de construction en fonction de leur label

    • Je privilégie les sources d’énergie alternatives lorsque cela est possible : réseau de chaleur local, biomasse, énergie solaire, éolienne, géothermie…

 

  • J’optimise mon installation de chauffage

    • J’ai installé par un poêle à bois labellisé « Flamme verte », qui limite les émissions de particules dans l’air extérieur

    • J’ai remplacé ma vieille chaudière par un modèle à condensation, qui consomme moins d’énergie et diminue les émissions de polluants dans l’air extérieur

    • Je brûle du bois de bonne qualité : bûches, plaquettes et granulés certifiés

    • J’entretiens régulièrement mon installation

 

Pour en savoir plus