Le dioxyde de carbone, aussi appelé gaz carbonique, est un gaz incolore et inodore, qui est produit principalement lors des processus de combustion. Il est aussi émis naturellement par la respiration des êtres vivants. Ainsi, dans les lieux clos, la principale source après les installations de combustion est l’homme. L’air expiré contenant environ 4% de dioxyde de carbone, la concentration dans une pièce dépend donc du nombre de personnes présentes, du volume de la pièce et de la qualité de la ventilation.
Composé d’un atome de carbone (C) et de 2 atomes d’oxygène (O), la formule chimique du dioxyde de carbone est CO2.
Le dioxyde de carbone n’est pas toxique. Néanmoins, dès que sa concentration dans l’air augmente, ce gaz peut provoquer divers symptômes, comme une modification du rythme respiratoire chez certaines personnes fragiles pour une concentration de l’ordre de 0,1% dans l’air, voire des crises d’asthme pour des concentrations supérieures (nota : la part du dioxyde de carbone représente moins de 0,04% seulement dans l’air ambiant).
L’environnement intérieur présente une diversité de situations de pollution par de nombreux agents chimiques, biologiques ou physiques, en lien avec la nature des matériaux de construction, les équipements, l’environnement extérieur ou encore les activités des occupants. Le renouvellement de l’air intérieur (aération et ventilation) apparaît alors primordial pour préserver la santé et le confort de ses occupants. Il a par ailleurs été démontré qu’une bonne qualité de l’air intérieur a un effet positif sur la diminution du taux d’absentéisme, le bien-être des occupants et l’apprentissage des enfants.
Il ne fait désormais plus de doute que la transmission « aéroportée », c’est-à-dire via des aérosols ou gouttelettes microscopiques pouvant rester en suspension des heures, constitue une voie de transmission majeure du Covid-19. Pour cette raison, l’aération des pièces constitue un geste simple et efficace pour limiter la propagation du virus.
La concentration en CO2 dans l’air intérieur des bâtiments est habituellement comprise entre 400 et 2500 ppm environ, et constitue l’un des critères qui fondent les différentes réglementations en matière d’aération des locaux (bâtiments scolaires, bâtiments résidentiels et bureaux). Le Code de l’Environnement impose une surveillance de la qualité de l’air dans certains Etablissements Recevant du Public (ERP). Le décret relatif à l’évaluation des moyens d’aération et à la mesure des polluants prévoit le calcul d’un « indice de confinement » à partir d’une mesure en continu de la concentration de CO2 dans l’air : l’indice ICONE (Indice de CONfinement d’air dans les Ecoles). Celui-ci caractérise la qualité du renouvellement de l’air, pour une pièce et une occupation données, sur une échelle de 0 à 5 (0 étant la situation la plus favorable et 5 la plus défavorable).
Un confinement très élevé indique que le renouvellement d’air est insuffisant pour évacuer les bioeffluents produits par les occupants, qui s’accumulent. Par conséquent, en présence d’une source significative de polluants dans une atmosphère très confinée, des niveaux de polluants très élevés peuvent être observés. Les situations de confinement très élevé (4) ou extrême (5) sont jugées préoccupantes.
Dernièrement, pour limiter les risques de contamination au Covid-19, certaines écoles et notamment les cantines se sont équipées de capteurs permettant un suivi des taux de CO2 dans l’air intérieur. Ces capteurs ont pour vocation non pas de détecter la présence de Covid dans l’air mais plutôt d’indiquer lorsqu'il faut aérer la pièce. Pour l’heure, l’aération régulière des salles de classe fait partie de la liste officielle des gestes barrière depuis octobre 2020.
D’après la dernière étude ComCor menée par l'Institut Pasteur, sur 10 000 contacts uniques extra-domiciliaires à l’origine d’une infection, 80% ont eu lieu à l’intérieur avec fenêtres fermées contre 15% à l’intérieur avec fenêtres ouvertes, et seulement 5% à l’extérieur. (source)
La plupart des capteurs déployés dans les écoles sont bien connus d’Atmo BFC car utilisés dans le cadre de campagnes de surveillance de la qualité de l’air en environnements intérieurs. La version pédagogique de ces appareils indique en continu le taux de CO2 de l’air (ainsi que d’autres paramètres tels la température et l’humidité) et comporte 3 indicateurs lumineux permettant de juger de la situation : si le témoin vert est allumé, l'air circule bien dans la pièce. S’il est orange ou rouge, la pièce est trop confinée : il faut aérer. Et dans un cas de pièce trop confinée, les conditions sont favorables pour la circulation du virus.
A l’école, au bureau, à la maison : j’aère régulièrement
Pour aérer efficacement, il faut un courant d’air : j’ouvre les fenêtres en grand pendant au moins 10 minutes
Peu importe la pluie ou le froid : j’aère en toute saison