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Le ramonage en attendant le chauffage

Publié le : 26 August 2021

Le ramonage en attendant le chauffage

 

Malgré des conditions météo pas très estivales, la période de chauffe est bel et bien arrêtée. Et quitte à tourner dans la maison entre deux averses, autant se pencher sur l’entretien de sa cheminée, de sa chaudière, ou encore de son poêle… Au-delà d’une obligation légale, le ramonage des conduits est une opération simple qui peut éviter des dysfonctionnements de son équipement, ceux-là même à l’origine d’intoxications au monoxyde de carbone ou de feux de cheminée au cours de l’hiver...

 

Le ramonage, pour quoi faire ?

Le ramonage fait partie de l’entretien de l’équipement de chauffage. Il concerne les conduits de fumée des appareils fonctionnant au bois, aux granulés, au charbon, au fioul ou encore au gaz. L’objectif de ce type d’intervention est de garantir une plus grande durée de vie de l’installation et d’en prévenir les dysfonctionnements. De fait, pour des raisons de sécurité, le ramonage est obligatoire.

En effet, un appareil de chauffage s’encrasse au fur et à mesure de son fonctionnement. De la suie, de la cendre et des dépôts s’accumulent dans les conduits. D’une altération du fonctionnement de l’équipement, ils peuvent conduire à des accidents. Le ramonage permet d’enlever ces dépôts et évite ainsi les risques d’incendie ou d’intoxication au monoxyde de carbone.

En dehors des aspects liés à la sécurité de l’installation, un ramonage régulier offre l’avantage d’un meilleur tirage. Le rendement optimisé de l’appareil permet de réduire la pollution générée par les fumées ainsi que la consommation de combustible de 7 à 10 %.

Un millimètre de suie déposé dans le conduit de fumée, c’est 10 % de consommation de bois supplémentaire. Une vitre encrassée est le signe d’une combustion non optimisée : bois vert, tirage insuffisant ou encore manque d’air pour la combustion. (source)

 

Les principaux polluants générés par ces appareils à combustion sont les particules fines et le monoxyde de carbone :

  • Les particules fines ou particules en suspension dans l’air (PM10 et PM2,5), présentent un risque pour la santé dès lors qu’elles sont inhalées. Un équipement correctement installé et entretenu réduit les émissions de particules fines et préserve ainsi la qualité de l’air.

En Bourgogne-Franche-Comté, le secteur résidentiel est responsable en moyenne de 29% des émissions de particules PM10. Bien entendu, cette part varie localement et en fonction des saisons.

  •  Le monoxyde de carbone (CO) constitue un danger potentiel dans certains logements puisque c’est un gaz inodore et incolore. Un entretien régulier de l’appareil de chauffage et un apport suffisant en air dans la pièce où il se situe, sont les premiers facteurs de prévention de ce risque.

Chaque année en France, ce gaz toxique est responsable de près de 3000 intoxications et d’une centaine de décès. En Bourgogne Franche-Comté, entre le 1er juillet 2019 et le 30 juin 2020, 115 personnes ont été intoxiquées au monoxyde de carbone et aucune n’en est décédée (source). Les 3/4 des signalements surviennent en saison de chauffe d'octobre à mars.

 

Quand les fumées sont mal évacuées

Dans certaines conditions, les résidus de combustion encrassent l’appareil et se déposent le long du conduit d’échappement des fumées. Le but du ramonage est de supprimer ces produits de l’appareil afin de garantir performance et sécurité :

  • La suie est une substance noire résultant d'une combustion incomplète qui se dépose peu à peu sur les parois du conduit. Sa composition change en fonction du combustible utilisé, mais les inconvénients et dangers sont les mêmes. Outre l'odeur désagréable qu'elle dégage, la suie peut également noircir murs et plafonds.

  • Le bistre (ou créosote) est une croûte compacte qui se forme dans les conduits de cheminée. Il se forme lorsque la vapeur d'eau des fumées de combustion se condense dans le conduit de cheminée et se mêle à la suie qui recouvre le conduit. Hautement inflammable, il est à l'origine de la plupart des feux de cheminée.

 

Un entretien selon l’équipement de combustion

  • Conduit de cheminée

Le conduit de cheminée peut être ramoné soit de manière mécanique soit de manière chimique. Le ramonage mécanique, obligatoire, consiste à enlever la suie de la paroi du conduit de cheminée à l’aide d’un hérisson, brosse métallique montée sur plusieurs perches flexibles afin de racler les bords du conduit sur toute sa longueur. Les impuretés décollées tombent dans le foyer de la cheminée. Le ramonage chimique permet d’entretenir régulièrement le conduit en faisant brûler des bûches de ramonage (ou de la poudre de ramonage), mais il ne se substitue en aucun cas au ramonage mécanique.

  •  Poêle à bois ou à granulés

Le ramonage peut s’effectuer de deux façons : le ramonage simple ou le nettoyage complet. Le premier ne concerne que l’entretien du conduit du poêle, tandis que le second garantit un nettoyage intégral de l’appareil de chauffage.

  •  Chaudière

Lors de l’entretien annuel de la chaudière, le professionnel nettoie le corps de chauffe, ainsi que l’extracteur, la veilleuse et le brûleur. Les différents réglages sont vérifiés et un contrôle de la combustion et des fumées émises est effectué.

 

Une obligation légale

Les règles de ramonage sont fixées dans le Règlement Sanitaire Départemental. Dans tous les cas, un ramonage mécanique doit impérativement être réalisé par un professionnel agréé :

  • 1 fois par an pour les conduits tubés, sociaux et servant aux combustibles gazeux

  • 2 fois par an pour les cheminées classiques et tous les autres conduits

A l’issue de son intervention, le professionnel remet un certificat d’une période de validité limitée, attestant du bon entretien de votre conduit. En cas de dégâts dus à un incendie, il peut être demandé par la compagnie d’assurances.

Pour consulter les règlements sanitaires départementaux, notamment l’article 31 « Conduits de fumée et de ventilation. Appareils à combustion » :

 

La bonne période pour ramoner

Il n’y a pas de période préconisée pour s’occuper de son conduit de cheminée. L’idéal est d’effectuer un premier ramonage mécanique avant la période de chauffe et le second durant celle-ci. Le printemps est la période privilégiée pour effectuer le ramonage puisque la période de chauffe vient en général de se terminer. Il est également possible d’entretenir son installation durant l’été. En revanche, il est conseillé de ne pas attendre l’automne car les ramoneurs sont beaucoup moins disponibles avec le retour du froid.

 

 

 

Les bons gestes

  • Je brûle un bois de chauffage sec (moins de 20% d’humidité) ou des granulés de bois d’une production certifiée

  • Mon bois est adapté pour le chauffage : je privilégie les essences non résineuses telles que le charme, le hêtre, le chêne…

  • A l’allumage de mon appareil à bûche, j’ouvre l’arrivée d’air au maximum et conserve un apport d’air suffisant par la suite (la vitre ne doit pas s’encrasser)

  • Je ne surcharge pas mon appareil : outre les risques d'incendie, la combustion sera incomplète et une importante fumée sera émise

  • Je nettoie mon appareil et vide le cendrier fréquemment

  • Je fais entretenir régulièrement l’installation, le conduit de fumée est ramoné chaque année par un professionnel

 

En savoir plus

 

Sources