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Pollen d'ambroisie: "petit mais costaud!"

Publié le : 29 July 2019

Pollen d’ambroisie : « petit mais costaud » !

 

Pour la cinquième année consécutive, une campagne spécifique de surveillance des pollens d’ambroisie est menée en Bourgogne-Franche-Comté. A l’occasion de la mise en place des premiers prélèvements ce mardi, coup de projecteur sur le risque allergique associé à cette plante…

 

Qu’est-ce que l’ambroisie ?

L’ambroisie à feuilles d’armoise est une plante de la famille des astéracées (tournesol, pâquerette, camomille, chardon, pissenlit…). Originaire d’Amérique du nord, elle est particulièrement bien implantée dans la région Rhône-Alpes et ses zones frontalières, notamment dans le sud de la Bourgogne-Franche-Comté (Saône-et-Loire, Nièvre et Jura).

Plante opportuniste, l'ambroisie peut coloniser une grande variété de terrains, particulièrement les terrains nus ou peu couverts et les terrains remaniés : parcelles agricoles, bords de routes, chemins de berge ou de halage, chantiers, carrières, terrains en friche… jusqu’aux terrains privés.

Le pollen d’ambroisie est particulièrement allergisant. Emis en fin d’été, il provoque de fortes réactions allergiques chez les personnes sensibles.

 

L’allergie à l’ambroisie

Le pollen d’ambroisie, émis généralement de fin juillet à début octobre, a un fort potentiel allergisant. Quelques grains de pollen d’ambroisie par mètre cube d'air sont suffisants pour que des symptômes apparaissent chez les personnes sensibles : rhinite, éternuements, écoulement et/ou obstruction du nez, conjonctivite, trachéite, toux, urticaire, asthme... Ces symptômes sont d’autant plus prononcés que le taux de pollen dans l’air est élevé et persistant sur plusieurs jours.

Le nombre de personnes sensibles au pollen d’ambroisie croît selon l’importance de l’exposition. Ainsi, c’est là où elle a été introduite que l'ambroisie provoque les plus importantes « pollinoses » : en région Auvergne-Rhône-Alpes, entre 13 à 21 % de la population en est devenue allergique.

 

La surveillance en Bourgogne-Franche-Comté

Véritable problème de santé publique, le pollen d’ambroisie fait l’objet d’une surveillance accrue en région Bourgogne-Franche-Comté depuis 2008. Réalisée en partenariat avec le RNSA, le RAFT, l’ANAFORCAL, la FREDON et l’ARS, cette campagne mobilise 8 capteurs :

  • 5 sites de prélèvement permanents : Nevers, Dijon, Chalon-sur-Saône, Besançon, Bart

  • 3 sites de prélèvement spécifiques : Dole, Bletterans, Mâcon

L’édition 2019 a démarré ce mardi 30 juillet avec la pose des premiers dispositifs de prélèvements. Ceux-ci seront relevés chaque semaine et les résultats des comptages seront diffusés dans un bulletin d’information spécifique chaque vendredi durant la campagne. Celle-ci s’achèvera fin septembre – début octobre, lorsque la période de floraison de l’ambroisie sera terminée.

En 2018, les données de ces 8 capteurs ont révélé de fortes disparités régionales, avec notamment 4 sites marqués par la présence de l’ambroisie. En premier lieu, Nevers et Chalon-sur-Saône, puis dans une moindre mesure Bletterans et Mâcon. Le sud de la région BFC a été le plus touché, avec des niveaux de pollens d’ambroisie qui ont flirté avec ceux de sites d’Auvergne-Rhône-Alpes !

 

Restez informés !

Chaque vendredi durant la campagne de surveillance de l’ambroisie, un bulletin d’information sera diffusé par Atmo BFC, avec le concours du RNSA et des allergologues de la région. En plus de détailler l’évolution du nombre de grains de pollen d’ambroisie dans l’air, ce bulletin indique, pour chaque site, le niveau de risque allergo-pollinique attribué à l’ambroisie.

Pour accéder au bulletin ambroisie :

  • Je le reçois gratuitement dans ma boîte mail, sur simple demande via la page « Abonnements »

  • Je le consulte sur les réseaux sociaux : Facebook et Twitter

  • J’en parle à mon pharmacien, s’il ne relaie pas déjà l’information

 

 

Les bons gestes

En anticipation d’un pic pollinique, la prise d’un traitement prescrit par un médecin ou un allergologue peut limiter les symptômes des personnes allergiques.

Lorsque le pic survient, de nombreuses mesures d’éviction peuvent être prises au quotidien pour limiter les effets de l’allergie aux pollens :

  • J’aère mon logement tôt le matin ou en soirée, je ferme les fenêtres le reste de la journée ;

  • J’évite les promenades champêtres par temps sec et ensoleillé, surtout en milieu ou fin de journée ;

  • Je porte des lunettes de soleil afin de protéger mes yeux du contact des pollens ;

  • Je privilégie les mouchoirs à usage unique ;

  • En voiture, je roule vitres fermées, notamment en campagne ;

  • Je change de vêtements en rentrant chez moi ;

  • J’évite de mettre à sécher le linge dehors ;

  • Je rince mes cheveux avant de me coucher afin d’éviter le transfert des pollens accumulés en journée sur l’oreiller ;

  • Je lave mon nez matin et soir avec un sérum physiologique ou un spray d’eau de mer pour éliminer au fur et à mesure les pollens qui s'accumulent dans les muqueuses nasales.

En cas de symptômes allergiques, il convient de consulter un médecin ou un allergologue.

Enfin, dans certains cas, les allergologues conseillent la désensibilisation ou l’immunothérapie, qui permettent en quelques années de se débarrasser de son allergie.

 

Pour en savoir plus

 

Les partenaires de la surveillance ambroisie en BFC