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Pollens d'ambroisie: avis de risque maximal

Publié le : 09 September 2021

Pollens d’ambroisie : avis de risque maximal

 

Alors que la campagne de surveillance spécifique aux pollens d’ambroisie bat son plein, le risque allergo-pollinique associé a déjà atteint le niveau maximal depuis quelques jours dans certaines zones de la région. Pourquoi certaines zones de BFC sont-elles plus touchées que d’autres et quel est le risque pour les allergiques au pollen ?

 

Où l’ambroisie est-elle implantée ?

L’ambroisie à feuilles d’armoise est une plante de la famille des astéracées (tournesol, pâquerette, camomille, chardon, pissenlit…). Par le biais des activités humaines, cette plante originaire d’Amérique du nord s’est dispersée sur tous les continents. Depuis son arrivée en France métropolitaine dès 1863, via le transport de semences, elle tend peu à peu à coloniser tout le territoire. La Région Rhône-Alpes est de loin la région de France la plus touchée par le fléau de l’ambroisie : la plante a envahi toutes les plaines cultivées, à commencer par la vallée du Rhône, l’épicentre se situant entre Lyon et Péage de Roussillon. Les vallées de la Loire et du Rhône sont les plus touchées. Au fil des années et de son expansion, l’ambroisie gagne du terrain dans les zones frontalières, notamment dans le sud de la Bourgogne-Franche-Comté (Saône-et-Loire, Nièvre et Jura), à l’instar de la vallée de la Loire et des Charentes.

L’ambroisie est quasi absente des massifs montagneux au-dessus de 700 m d'altitude : Pyrénées, Alpes, Massif-Central, Jura et Vosges, et peu présente en région méditerranéenne.

L'homme est le vecteur principal de l'introduction de l'ambroisie et de son expansion. Les premières introductions d'ambroisie se seraient produites à travers l'importation de semences et de fourrages. Plante opportuniste, l'ambroisie peut coloniser une grande variété de terrains, particulièrement les terrains nus ou peu couverts et les terrains remaniés : parcelles agricoles, bords de routes, chemins de berge ou de halage, chantiers, carrières, terrains en friche… jusqu’aux terrains privés.

 

L’allergie à l’ambroisie

Le pollen d’ambroisie, émis généralement de fin juillet à début octobre, a un fort potentiel allergisant. Quelques grains de pollen d’ambroisie par mètre cube d'air sont suffisants pour que des symptômes apparaissent chez les personnes sensibles : rhinite, éternuements, écoulement et/ou obstruction du nez, conjonctivite, trachéite, toux, urticaire, asthme... Ces symptômes sont d’autant plus prononcés que le taux de pollen dans l’air est élevé et persistant sur plusieurs jours.

Le nombre de personnes sensibles au pollen d’ambroisie croît selon l’importance de l’exposition. Ainsi, c’est là où elle a été introduite que l'ambroisie provoque les plus importantes « pollinoses » : en région Auvergne-Rhône-Alpes, entre 13 à 21 % de la population (selon les zones) en est devenue allergique (source).

 

La BFC actuellement en alerte ambroisie

Alors que le risque allergo-pollinique a grimpé dans la Nièvre à compter de la mi-août, en lien avec la période de pollinisation de la plante qui a lieu tardivement dans l’été, le département est en alerte ambroisie depuis le 27 août avec un indice maximal de 5 sur 5. La semaine suivante, compte-tenu des relevés polliniques du capteur de Chalon-sur-Saône, le département de Saône-et-Loire a atteint le risque « élevé » (4 sur 5) et fait l’objet également d’une alerte. A l’instar des polluants atmosphériques, la météo pourrait permettre de limiter les concentrations de pollens dans l’air, notamment en cas de précipitations.

Historique des dernières alertes ambroisie en BFC

  • En 2018 : 4 semaines d’alerte dans la Nièvre, à compter du 31 août

  • En 2019 : 3 semaines d’alerte en Nièvre et Saône-et-Loire, à compter du 23 août

  • En 2020 : aucune alerte (le risque maximal était de 4 sur 5)

Ces derniers jours, dans les autres zones infestées par l’ambroisie notamment dans les vallées du Rhône et de la Loire ainsi qu’en Charente, le risque allergo-pollinique est également « élevé » voire « très élevé » du fait de l’ambroisie.

 Suivre les résultats de la campagne ambroisie en BFC

 

 

Les bons gestes

En anticipation d’un pic pollinique, la prise d’un traitement prescrit par un médecin ou un allergologue peut limiter les symptômes des personnes allergiques.

Lorsque le pic survient, de nombreuses mesures d’éviction peuvent être prises au quotidien pour limiter les effets de l’allergie aux pollens :

  • J’aère mon logement très tôt le matin sinon en fin de journée, je ferme les fenêtres le reste de la journée ;

  • J’évite les promenades champêtres par temps sec et ensoleillé, surtout en milieu ou fin de journée ;

  • Je porte des lunettes de soleil afin de protéger mes yeux du contact des pollens ;

  • Pour éviter le contact des pollens avec mes muqueuses nasales, le masque fonctionne très bien ;

  • Je privilégie les mouchoirs à usage unique ;

  • En voiture, je roule vitres fermées, notamment en campagne ;

  • Je change de vêtements en rentrant chez moi ;

  • J’évite de mettre à sécher le linge dehors ;

  • Je rince mes cheveux avant de me coucher afin d’éviter le transfert des pollens accumulés en journée sur l’oreiller ;

  • Je lave mon nez matin et soir avec un sérum physiologique ou un spray d’eau de mer pour éliminer au fur et à mesure les pollens qui s'accumulent dans les muqueuses nasales.

En cas de symptômes allergiques, il convient de consulter un médecin ou un allergologue.

 

Pour en savoir plus