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Protéger la couche d'ozone, c'est protéger la vie

Publié le : 16 September 2021

Protéger la couche d’ozone, c’est protéger la vie

 

Chaque 16 septembre est célébrée la « Journée internationale de la protection de la couche d'ozone ». Cette fine pellicule qui compose notre atmosphère, située entre 20 et 50 km d’altitude, protège la vie sur Terre. Appauvrie et menacée par certaines substances introduites dans l’atmosphère par les activités humaines au cours des dernières décennies, la communauté internationale a pris des dispositions dès les années 80, et plus de 30 ans après, les premiers résultats sont encourageants…

 

La couche d’ozone, indispensable à la vie

Bien que l’ozone soit présent en faibles concentrations dans l’atmosphère, la plus grande partie (environ 90 %) se trouve dans la stratosphère, où il forme une couche 20 à 50 km au-dessus de la surface de la Terre.

Cette couche naturelle de gaz filtre une grande partie des rayonnements ultraviolets (UV) provenant du soleil, principalement les UVC et les UVB.

Ces rayons peuvent être nocifs pour la plupart des organismes vivants. Une surexposition peut notamment avoir des effets sur la santé humaine (cataractes, cancers de la peau, affaiblissement du système immunitaire) ainsi que sur l’environnement (inhibition de l’activité photosynthétique des plantes, incidence sur les écosystèmes terrestres et aquatiques). En outre, la couche d’ozone est essentielle à la vie sur Terre.

Bien que de nature chimique identique, il convient de distinguer l’ozone « stratosphérique » de l’ozone « troposphérique » :

  • l’ozone stratosphérique, qualifié de « bon ozone », forme une couche qui nous protège de certaines radiations nuisibles du soleil (rayons UV-B et UV-C en particulier)

  • l’ozone troposphérique, le « mauvais ozone », est un polluant très toxique car il est en contact direct avec l’homme et les écosystèmes.

 

L’appauvrissement de la couche d’ozone

Dans les années 1970, les scientifiques ont découvert que la couche d’ozone s’amincissait. Et depuis les années 1980, les observations ont mis en évidence des diminutions saisonnières importantes de la couche d’ozone, particulièrement au niveau des régions polaires.  C’est au pôle Sud, au niveau du continent Antarctique que l’appauvrissement de la couche d’ozone est le plus important : le « trou de la couche d’ozone » a été découvert en 1985 dans cette zone.

Les concentrations d’ozone varient naturellement dans l’atmosphère, en fonction de la température, des conditions météorologiques, de la latitude et de l’altitude. Certaines substances introduites dans l’atmosphère, naturellement ou du fait des activités humaines, concourent aussi à faire varier les niveaux d’ozone dans la stratosphère. En effet, l’ozone s’appauvrit lorsque l’équilibre naturel entre sa production et sa destruction dans la stratosphère est perturbé en faveur de sa destruction. Les activités humaines sont le principal facteur responsable de la perturbation de cet équilibre naturel. Les substances mises en cause sont désignées sous le terme SACO pour « substances appauvrissant la couche d’ozone ». Parmi les plus connues :

  • les chlorofluorocarbures (CFC), utilisés dans les systèmes réfrigérants, climatisations, bombes aérosols, solvants…

  • les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), utilisés en substitut des CFC en raison de leur durée de vie plus courte dans l’atmosphère

  • les halons, dérivés bromés d’hydrocarbures, utilisés comme liquides extincteurs et frigorifiques

  • le tetrachlorure de carbone, utilisé notamment en tant que solvant de nettoyage industriel

  • le bromure de méthyle utilisé pour le traitement des végétaux, des locaux et sols agricoles par fumigation…

Les CFC sont les SACO les plus connues et les plus abondantes. Un seul atome de chlore issu d’un CFC peut détruire au moins 100 000 molécules d’ozone. La destruction de l'ozone ne s'arrête que lorsque l'atome de chlore réagit avec une autre molécule pour former une substance stable et ayant une longue durée de vie. À ce moment-là, le chlore n'est plus disponible pour réagir avec de l'ozone. (source)

Les concentrations d'ozone maximales et minimales sont observées à différentes périodes selon l'hémisphère où on se trouve. Même si les pertes d’ozone dans l’hémisphère Nord sont moins importantes, on observe aussi l’amincissement de la couche d’ozone au-dessus de l’Arctique. Le « trou » observé au-dessus du Pôle Sud atteint généralement sa superficie maximale entre mi et fin septembre, qui peut être plus grande que celle du continent Antarctique lui-même.

Les substances responsables de cette diminution sont particulièrement stables dans l’atmosphère et peuvent demeurer dans la stratosphère pendant des décennies (entre 25 à 400 ans). En outre, la reconstitution de la couche d’ozone est un processus très long et très lent.

 

Le succès des mesures internationales pour protéger la couche d’ozone

Depuis les années 80, la communauté internationale est mobilisée pour réduire les émissions de substances appauvrissant la couche d’ozone dans l’atmosphère :

  • 22 mars 1985 : Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone

(entrée en vigueur le 22 septembre 1988)

La confirmation scientifique de l'appauvrissement de la couche d'ozone a conduit la communauté internationale à établir un mécanisme de coopération pour la protection de la couche d'ozone. D’abord adoptée par 28 pays, elle est devenue en 2009 la première Convention à être universellement ratifiée.

  • 16 septembre 1987 : Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone

(entrée en vigueur le 1er janvier 1989)

Les 24 pays signataires s'engagèrent à l’époque à renoncer à l'emploi des SACO. Depuis, ce protocole a été le premier traité international signé par tous les états. Il est considéré comme la plus grande réussite en matière de protection de l’environnement dans l’histoire des Nations Unies.

  • 15 octobre 2016 : Amendement de Kigali

(entrée en vigueur le 1er janvier 2019)

Cet accord impliquant les 197 États signataires du Protocole de Montréal vise à mettre fin aux hydrofluorocarbures (HFC) d’ici à 2050, principalement utilisés comme réfrigérants dans les climatiseurs et les réfrigérateurs.

L’action mondiale menée dans le cadre du Protocole de Montréal a permis de limiter la détérioration de la couche d’ozone. En janvier 2018, la NASA a même confirmé que l'ozone se reconstituait, en parallèle avec la diminution des teneurs en chlore dans la haute atmosphère. Selon les projections, la couche d'ozone au-dessus de l'hémisphère nord et des latitudes moyennes devrait complètement se rétablir d'ici 2030, la couche d'ozone au-dessus de l'hémisphère sud dans les années 2050 et celle se trouvant au-dessus des régions polaires d'ici 2060. (source)

Une journée mondiale dédiée à la protection de la couche d’ozone

En 1994, l’ONU a désigné le 16 septembre comme Journée internationale de la protection de la couche d'ozone, date d’anniversaire du Protocole de Montréal. En 2021, le thème retenu est « Protocole de Montréal : Pour que nous, nos aliments et nos vaccins restions au frais ».

 

 

 

Les bons gestes

  • Mon réfrigérateur a plus de 10 ans : je le remplace (En plus de consommer plus d’énergie, les vieux réfrigérateurs peuvent contenir des gaz qui contribuent à l'appauvrissement de la couche d’ozone)

  • Je limite mon utilisation de produits et matériels qui contiennent des substances appauvrissant la couche d’ozone

  • Ma climatisation est défectueuse : je la fais réparer au plus vite par un professionnel qui se chargera d’éliminer les déchets via les circuits spécifiques

  • Je fais vérifier mon système d’extinction incendie par un professionnel, ce qui est par ailleurs une obligation légale pour les locaux professionnels, ERP ou certains immeubles d’habitation

  • Même si les CFC ont été remplacés par des HFA (hydrofluoroalcane) dans mon aérosol doseur, je le dépose en pharmacie pour qu’il soit correctement éliminé

 

Pour en savoir plus