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Sécher son linge : les bonnes pratiques

Publié le : 22 September 2022

Sécher son linge : les bonnes pratiques

 

Il équipe 34% des foyers français et est réputé pour être l’un des appareils électroménagers les plus énergivores. Malgré cette consommation importante d’électricité, les foyers s’équipant d’un sèche-linge sont de plus en plus nombreux. Pourtant, l’annonce d’un possible rationnement d’électricité cet hiver devrait pousser de nombreux ménages à réévaluer leurs besoins, voire même de s’engager sur une démarche de sobriété énergétique. En attendant de ressortir prochainement les étendoirs, faisons le point sur les bonnes pratiques pour que les chaussettes de l’archiduchesse soient bien sèches, archi-sèches…

 

Energivore, le sèche-linge ?

Toujours selon l’ADEME, près d’un foyer sur trois est équipé d’un sèche-linge. Avec une consommation moyenne estimée à 350 kWh / an, cet appareil serait parmi les plus gourmands en énergie dans le logement. Hors chauffage, cette consommation représente environ 15 % de la facture d’électricité des ménages français.

La consommation moyenne d'électricité varie en fonction du type de sèche-linge : à évacuation, à condensation ou à condensation avec pompe à chaleur. Les appareils équipés d’une pompe à chaleur sont réputés pour être les plus économes en électricité.

Sur le plan de la qualité de l’air, il existe aussi des disparités d’un modèle à l’autre, en lien avec l’évacuation de l’humidité :

  • Sèche-linge à évacuation : l’air humide doit être évacué à l’extérieur du logement par le tuyau prévu à cet effet. Le raccordement à l’extérieur doit être correct pour ne pas dégrader la qualité de l’air du logement par un apport excessif d’humidité.

  • Sèche-linge à condensation : l’air humide est refroidi puis condensé, l’eau obtenue est éliminée par vidange directe ou recueillie dans un réservoir qu’il faut vider.

Certains appareils sont équipés d’une sonde d’humidité, permettant de les mettre automatiquement en veille ou en arrêt dès que la sonde a estimé le séchage terminé.

 

Humide, le séchoir ?

D’après les spécialistes, « un panier de linge mouillé contient environ 2 litres d’eau ». Faire sécher son linge en intérieur apporte logiquement un excès d’humidité dans l’air du logement. D’après une étude écossaise (Mackintosh School of Architecture, Glasgow 2011), ce taux d’humidité du logement augmente de 30 % le jour où le linge mouillé est étendu à l’intérieur. Au cours des jours suivants, ce surplus d’humidité serait maintenu à plus de 15 %.

En d’autres termes, faire sécher son linge à l’intérieur entraîne un risque de dépasser le taux d’humidité idéal du logement, compris entre 40 et 60%.

Les conséquences d’une humidité trop prononcée portent sur le bâti comme sur la santé. Une habitation trop humide devient un terrain favorable au développement des moisissures et des acariens. En plus d’une sensation d’inconfort, liée notamment à des problèmes d’odeurs, ses occupants s’exposent alors à des affections respiratoires, des manifestations allergiques, de l’asthme voire à des infections chez les sujets les plus fragiles.

 

 

 

Les bons gestes

Sécher le linge à l’air libre le plus souvent possible est un excellent moyen d’économiser de l’électricité tout en préservant la qualité de l’air intérieur de son logement.

  • Si je sèche mon linge à l’intérieur

    • J’aère quotidiennement mon logement pour renouveler l’air

    • Si les textiles le permettent, j’opte pour un essorage maximum en machine : moins humide, mon linge sèchera plus rapidement

    • J’évite de trop serrer mes articles sur le fil ou de trop charger mon étendoir, afin que l’air circule mieux

    • Je les attache sous le fil à l’aide de pinces à linge car à cheval sur le fil, il sera moins en contact avec l’air et sèchera donc moins vite

    • Dès qu’un vêtement est sec, je le retire pour aérer ce qui est encore humide, je repositionne ou retourne les pièces les plus mouillées

    • J’évite de placer le linge devant une source de chaleur : pour des raisons d’humidité excessive (l’eau s’évaporera plus rapidement, mais en contrepartie le taux d’humidité augmentera encore plus vite dans la pièce ! ) et pour des raisons énergétiques (car la chaleur se propagera moins bien)

    • Je le place dans un coin frais et sec, idéalement près d’une fenêtre ouverte et exposée au soleil, ou au moins dans une pièce équipée d’une VMC ou grille d’aération

    • J’évite de placer mon linge dans une pièce humide (le linge sèchera mal et sentira le moisi) ou dans une pièce de vie (chambre, salon)

    • Je peux éventuellement opter pour un absorbeur d’humidité

    • Je limite les autres apports d’humidité dans le logement (douche, cuisson…)

 

  • Si j’utilise un sèche-linge

    • Je choisis un appareil classé A++ ou A+++

    • Je choisis un modèle équipé d’une sonde d’humidité (permet à l’appareil d’interrompre automatiquement le cycle dès que le linge est sec)

    • J’essore bien mon linge propre avant de le placer dans le sèche-linge, pour réduire le temps de séchage
      L’extraction mécanique de l’humidité (essorage dans le tambour du lave-linge) est cent fois plus économe qu’une extraction thermique (dans le sèche-linge) (source)

    • Je favorise son utilisation pendant les heures creuses

    • Mon appareil est régulièrement entretenu (je nettoie le filtre à peluches et, selon le type d’appareil, je vide le réservoir d’eau, je nettoie ou fais nettoyer le condenseur, je vérifie la fixation de la gaine d’évacuation, je contrôle la propreté de la grille…)

 

En savoir plus

 

 

Sources