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Sur la route des vacances

Publié le : 25 July 2019

Sur la route des vacances

 

L’heure des vacances a sonné, et on prépare sa valise en pensant à sa prochaine destination… Ce projet, comme de nombreuses autres activités humaines, aura très certainement un impact sur la qualité de l’air et le climat. Le point sur l’aspect transports...

 

L’impact du tourisme

Le tourisme est à l’origine de près de 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales (8% plus exactement), d’après une étude parue dans la prestigieuse revue Nature Climate Change en mai 2018. L’empreinte carbone du tourisme est générée par tout ce qui est acheté par les touristes sur leur lieu de vacances (nourriture, hébergement, shopping), et surtout par les transports. D’après l’étude, le tourisme émet chaque année 3,9 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (CO2).

 

Voyager en avion ?

Plus de la moitié des 1,4 milliard de touristes qui ont traversé les frontières dans le monde en 2018 ont été transportés par avion, selon l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Le secteur aéronautique est responsable actuellement de 2% des émissions mondiales de CO2, (deux fois plus qu’un pays comme la France), un chiffre annoncé à la hausse sur les prochaines années pour ce secteur en plein essor.

La destination et le mode de transport sont donc particulièrement importants. En avion, compter 1400 kg de CO2 par passager pour un Paris-Cuba, réduit à 350 kg pour un Paris-Oslo, soit 4 fois moins.

Quand c'est possible on préfère donc les autres moyens de transport que l'avion : train, bus, voiture à plusieurs... L’avion est à réserver aux longs séjours et aux destinations qui ne sont pas accessibles autrement.

 

Plus propre, le train

Avec certes des temps de trajet plus longs, le train est certainement moins polluant que l’avion. Electrifié, le TGV émet moins de particules.  Selon l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE) un passager en avion émet 285 grammes sur un kilomètre, contre 14 grammes pour le train.

 

En voiture : peut mieux faire

La voiture semble une option pratique. Elle est aussi plus "écologique" que l’avion, à partir du moment où il y a plusieurs occupants.

Une fois sur place, si les projets d’activités et l'infrastructure ne nécessitent pas vraiment d'avoir une voiture sur place, alors le train, le bus ou le covoiturage représentent des options intéressantes et écologiques pour rejoindre une destination.

 

…Avez-vous besoin de la vignette Crit’Air ?

Sur l'autoroute, le certificat de qualité de l'air, qui classe les véhicules selon leurs émissions polluantes, n'est pas nécessaire. En revanche, pour circuler dans les villes de Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg, Annecy et Grenoble, où la circulation différenciée peut être mise en place, la vignette Crit’air pourra s’avérer nécessaire. La démarche pour se la procurer s’effectue en ligne, via https://www.certificat-air.gouv.fr/fr/ et revient à 3,62€. La vignette est expédiée par voie postale à l'adresse figurant sur le certificat d'immatriculation, sous une dizaine de jours.

 

Éviter les grands bateaux de croisière

Les bateaux de croisière ont un impact certain sur l'environnement. Ils consomment énormément de carburant, même à l’arrêt. Cela provoque entre autres l’émission en grande quantité de particules fines.

Le site Atmosfair permet de calculer et de compenser les émissions d’une croisière en bateau. On y apprend qu’une croisière d’une semaine émet facilement 1500 kg de CO2/voyageur, l’équivalent de 12 000 km en voiture (diesel, 5l/100 km).

 

Bien choisir son moyen de transport

Choisir son moyen de transport n’est pas si simple qu’il n’y paraît. Un aller-retour Paris / Marseille en avion par exemple n’émettra que 100 kg de CO2, alors que le même trajet en voiture émettra en moyenne 310 kg de CO2 si vous voyagez seul (dans une voiture de taille moyenne). Selon la distance, le modèle de véhicule et le nombre de passagers, il peut donc être plus rentable sur le plan écologique de prendre l’avion que la voiture. Mais dans tous les cas, le train reste généralement l’alternative la plus écologique.

Bien sûr, l’impact environnemental du transport dépend fortement des modèles de véhicules analysés, de leur carburant et des conditions de trafic. Mais en règle générale, voici l’ordre des modes de transport les plus écologiques :

  • Le train

  • Le bus

  • Une voiture de taille moyenne occupée par 3, 4 ou 5 passagers

  • Une grosse voiture avec 4 ou 5 passagers

  • Un deux-roues motorisé

  • L’avion

  • Une voiture occupée par 2 passagers ou moins

  • Une grosse voiture occupée par 2 passagers ou moins

  • Le bateau croisière

Voyager seul dans une voiture est probablement un mode de transport parmi les plus polluants. Et plus un trajet en avion a d’escales, plus il pollue puisque le décollage est l’une des phases où l’avion émet le plus de pollutions.

 

…Et la « mobilité active » ?

L’été est un moment idéal pour mettre le paquet sur la « mobilité active », qui regroupe tous les modes de transport mettant en œuvre la force musculaire pour avancer : vélo, marche, trottinette, skate, roller, etc… Non seulement c’est parfaitement écologique puisque ça n’émet aucune pollution, mais c’est aussi bon pour la santé et c’est économique. Et avec le beau temps, c’est le mode de transport idéal pour profiter du soleil, des paysages et faire un peu de sport.

 

 

 

Les bons gestes

  • Je choisis une destination relativement proche

  • Je choisis le mode de transport le moins polluant possible

  • En avion, je préfère les vols directs

  • Je choisis un tourisme local

 

Pour en savoir plus

 

Autres sources