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Sur la route du bon air

Publié le : 30 August 2019

Sur la route du bon air

Une voiture, ça s’entretient… Sur la liste des points de contrôle figure sans doute le changement des différents filtres : filtre à air, filtre à huile, filtre à carburant et filtre à habitacle. Mais à quoi servent ces filtres ? Quel est leur lien avec la qualité de l’air ?

 

L’origine de la pollution automobile

La pollution engendrée par le secteur automobile provient avant tout des gaz d’échappement, mais également de l’usure des organes mécaniques et de frottement (freins, embrayage, pneus…) ou de l’évaporation des carburants.

Le dioxyde d’azote et les particules fines, émises par les moteurs des véhicules, sont les principaux polluants liés au trafic routier, mais de nombreux autres polluants peuvent être impliqués : monoxyde de carbone, hydrocarbures parmi lesquels de nombreux imbrûlés, benzène, aldéhydes…

 

Intérieur ou extérieur : tous exposés !

L’automobiliste est particulièrement exposé à la pollution automobile. Situé au cœur du trafic routier, l’air qui pénètre dans son habitacle est particulièrement pollué. Loin de "protéger" les passagers de la pollution, l'habitacle a plutôt tendance à l'accumuler. C'est d'autant plus vrai quand le conducteur est coincé dans des embouteillages, au moment où les moteurs polluent le plus.

 

Focus sur les filtres

L’ensemble des filtres présents sur une voiture sont destinés à éliminer les poussières de l’air, les impuretés des carburants ou à nettoyer une huile-moteur. Ce sont des « consommables » de la mécanique automobile : ils font partie des pièces mécaniques qui s’usent irrémédiablement et qui doivent être régulièrement changées, sous peine d’occasionner des défauts de fonctionnement à l’incidence inévitable sur la qualité de l’air (extérieur ou intérieur) :

  • Le filtre à carburant (aussi appelé « filtre à essence » ou « filtre à gazole »)

Son rôle est de filtrer les particules (impuretés, résidus, rouille…) qui se trouvent dans le carburant, et ainsi protéger les composants moteur (carburateur ou système d’injection notamment). Les professionnels recommandent de le remplacer tous les 2 ans ou tous les 20 à 40 000 km environ (selon la motorisation du véhicule).

Son mauvais état peut entraîner une perte de puissance du moteur, une augmentation des émissions polluantes ou encore une augmentation de la consommation de carburant.

 

  • Le filtre à air

En plus de carburant, le moteur a besoin d’air pour que la combustion se fasse. Ce filtre est lié au système d’échappement : sa fonction est de retenir les impuretés (particules fines, sable, pollen, insectes, micro débris, limaille d’usure…). Grâce à son action, le flux d’air nécessaire à la combustion du carburant dans le moteur, arrive en quantité suffisante et en bonne qualité. Au fil du temps, ce filtre s’encrasse, ce qui peut induire, outre des problèmes moteur ou des performances dégradées, une surconsommation de carburant. Il est recommandé de le changer une fois par an ou tous les 20 000 km.

Son mauvais état peut entraîner une usure prématurée du moteur, une augmentation de la consommation de carburant ou encore une perte de performance du véhicule.

 

  • Le filtre à huile

Il contribue au bon fonctionnement du bloc moteur en filtrant les impuretés qui peuvent s’accumuler dans l’huile moteur. Le filtre à huile s’use plus vite en cas de conduite citadine (à-coups, bouchons, petits trajets, …) et lors de températures élevées. Il doit être changé lors de la vidange ou tous les 10 000 à 15 000 km (selon la motorisation du véhicule).

Son mauvais état peut entraîner une usure prématurée du moteur, de mauvaises performances voire une panne moteur.

 

  • Le filtre d’habitacle (ou « filtre à pollens »)

Alors que les autres filtres montés sur un véhicule ont pour but de garantir la bonne santé du moteur, celui de l'habitacle s'occupe de la santé des passagers. Monté en amont du système de ventilation, il permet de filtrer l’air extérieur (pollens, particules, germes, bactéries, certains gaz…) insufflé à l’intérieur du véhicule. Toutes les voitures n’en sont pas équipées. En plus des modèles standard, certains filtres fonctionnent avec du charbon actif, pour filtrer les odeurs, ou du polyphénol, pour bloquer les allergènes.

Sa capacité à retenir les particules lui confère une tendance à s’encrasser rapidement. Il est donc nécessaire de le remplacer régulièrement pour assurer un bon filtrage de l’air et maintenir l’efficacité du système, tous les ans ou tous les 15 000 km environ, voire plus souvent si l’une des personnes qui montent à bord de la voiture souffre d’allergies ou de difficultés respiratoires.

Son mauvais état peut entraîner une perte de puissance de ventilation du système d’aération du véhicule, une perception de mauvaises odeurs ou encore l’obstruction du passage de l'air extérieur dans l'habitacle.

Pour chacun de ces filtres, la fréquence de remplacement peut varier en fonction de la marque et du modèle du véhicule (voir préconisations du fabricant), de son utilisation (petits trajets…), de la qualité de l’huile ou du carburant, de l’environnement dans lequel fonctionne le véhicule (bouchons, chaussée poussiéreuse…) et de la façon de conduire (à-coups…).

L’entretien de ces filtres est donc primordial pour la voiture comme pour ses occupants. Certains sont directement liés au bon fonctionnement du moteur, tandis que d’autres sont directement liés à la santé du conducteur et de ses passagers.

Dans tous les cas, un véhicule entretenu consomme et pollue moins.

 

 

Les bons gestes

J’entretiens régulièrement mon véhicule :

  • Je consulte le carnet d’entretien de mon véhicule et les préconisations du fabricant

  • Mes révisions sont à jour et correctement réalisées

  • Je fais moi-même l’entretien : je rapporte les déchets en points de collecte (déchetterie, certains professionnels de l’automobile,…)

  • Je contrôle la pression des pneus

Sur la route des vacances :

  • Je choisis le moyen de transport le mieux adapté pour rejoindre mon lieu de vacances : train, bus, covoiturage…

  • J’adopte une conduite souple, je change de rapport rapidement et respecte les limitations de vitesse

  • Je préfère la remorque au coffre de toit

  • Je démonte les barres de galerie, coffre de toit, porte-vélo quand ils ne sont pas utiles

  • Si cela est possible, j’évite les embouteillages des heures de pointe

  • Je coupe le moteur dès que je m’arrête plus de 20 secondes

  • J’utilise la climatisation à bon escient

 

Pour en savoir plus :

 

Sources :