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Bien respirer

Publié le : 30 January 2020

Bien respirer, c’est la santé

 

6 à 10% de la population ont un apport trop élevé en oxygène (source). Contrairement aux idées reçues, ce chiffre résulte d’une gêne respiratoire, qui peut être à l’origine de sensations d’oppression ou d’étouffement, de bouffées de chaleur, d’étourdissements, de fatigue ou encore, de douleurs musculaires. La gêne respiratoire peut avoir un lien avec l’état de santé : allergie, problème cardiaque ou pulmonaire, anxiété... Pourtant notre respiration est primordiale.

 

Bien respirer, une fonction primordiale

L’air est un mélange de gaz composé de 78% d’azote (N2), 21% d’oxygène (O2) et 1% d’autres gaz (gaz rares, CO2 et autres polluants atmosphériques). A l’inspiration, l’air pénètre par notre nez et gagne nos poumons. Arrivé jusqu’aux alvéoles pulmonaires, l’oxygène est capturé par l’hémoglobine des globules rouges présents dans le sang. Il est alors transporté dans l’ensemble de notre organisme et permet à nos muscles de se contracter, à notre cœur de battre et à notre cerveau de fonctionner. Une fois le dioxygène distribué aux cellules qui le transforment, les globules rouges récupèrent le dioxyde de carbone (CO2) issu de cette transformation. Ce déchet est ensuite éliminé à l’expiration. Ainsi, comme manger, boire ou dormir, respirer est une fonction vitale : chaque jour, nous consommons 15 000L d’air en moyenne. En volume, c’est 10 000 fois plus que notre besoin d’eau journalier.

 

Les différentes manières de respirer

Il existe différentes formes de respiration :

  • La respiration abdominale

On la nomme aussi respiration diaphragmatique, parce que le diaphragme est en mouvement. Il se lève à l’expiration, et, pendant que s’ouvre la cage thoracique, s’abaisse à l’inspiration. Ainsi, la place est libre pour que les poumons puissent pleinement se remplir d’air. Cette forme de respiration est utilisée par les chanteurs et les sportifs pour optimiser leurs performances.

  • La respiration thoracique

L’espace n’étant pas libéré par le diaphragme, cette respiration est moins profonde et plus rapide que la respiration abdominale. Cette rapidité, comme l’élévation des épaules, permet de compenser la faible capacité volumique pulmonaire. Les muscles sont plus exposés à l’effort, ce qui peut entraîner des tensions musculaires. Toutefois, cette respiration permet d’assouvir nos besoins vitaux.

 

En parallèle, notre posture influence l’efficacité de notre respiration. En effet, une bonne posture tenue à la verticale, libère la cage thoracique ainsi que les poumons. La circulation du sang est alors optimale et, par prolongation, le flux de l’air dans le corps.

 

L’apnée désigne l’arrêt temporaire de la respiration. Elle peut se manifester de manière volontaire, involontaire ou par réflexe. Pratiquée en sport, elle reste une activité dangereuse qui peut mener à la perte de connaissance et à la noyade. Le record du Monde d’apnée statique a été réalisé en 2009 par le français Stephane Mifsud avec 11 minutes et 35 secondes. Cet incroyable record, porté sur une durée relativement courte, illustre bien l’importance vitale de la respiration.

 

La pollution de l’air peut affecter le système respiratoire

Les polluants atmosphériques, bien que présents en très faible proportion dans l’air (moins de 1%) peuvent avoir un impact sur la santé lorsqu’ils sont inhalés. Ces effets varient selon la nature du polluant et la durée d’exposition. Rien que pour le système respiratoire et cardio-vasculaire, on peut citer : essoufflement, gêne respiratoire, douleur thoracique, irritation de la gorge, toux, asthme, bronchite, cancers (poumon, pharynx, larynx, …), broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) …

La BPCO est une maladie chronique inflammatoire des bronches qui se caractérise par un rétrécissement progressif et une obstruction permanente des voies aériennes et des poumons. Elle se manifeste par une toux chronique, des expectorations, un essoufflement (dyspnée) ou encore une gêne respiratoire. Ces symptômes s’aggravent avec le temps au point que certaines activités quotidiennes deviennent de plus en plus difficiles à réaliser. Cette maladie méconnue est pourtant la deuxième cause de handicap en France. Parmi les facteurs de risque figurent le tabagisme, la pollution de l’air, l’exposition aux poussières ou substances chimiques, des infections respiratoires antérieures, ou encore la génétique.

 

 

Les bons gestes

  • Inspirer par le nez pour retenir un maximum d’impuretés

  • Prendre conscience de sa posture quotidienne

  • Limiter son exposition aux polluants de l’air

  • Avoir une activité sportive régulière

  • En cas de problème médical, consulter son médecin

  • … et pour aller plus loin, pourquoi pas adopter quelques exercices de respiration au quotidien ?

 

Pour en savoir plus