L’ambroisie, également appelée « ambroisie à feuilles d’armoise » (Ambrosia artemisiifolia L.) est une plante de la famille des astéracées (même famille que tournesol, pâquerette, camomille, chardon, pissenlit…). Cette plante originaire d’Amérique du nord est particulièrement bien implantée dans la région Rhône-Alpes et ses zones frontalières, notamment dans le sud de la Bourgogne-Franche-Comté (Saône-et-Loire, Nièvre et Jura).
L’ambroisie est quasi absente des massifs montagneux au-dessus de 700 m d'altitude : Pyrénées, Alpes, Massif-Central, Jura et Vosges.
Plante opportuniste, l'ambroisie peut coloniser une grande variété de terrains, particulièrement sur les terrains nus ou peu couverts et sur les terrains remaniés : parcelles agricoles, bords de routes, chemins de berge ou de halage, chantiers, carrières, terrains en friche… jusqu’aux terrains privés. Un sol chaud, sec et sablonneux est son idéal. Son fruit épineux est facilement dispersé par l'homme ou les animaux, d'autant plus facilement que le sol a été retourné, désherbé ou qu'il ne présente pas de flore naturelle qui concurrencerait son avancée.
Chez les particuliers, il n'est pas rare de voir se développer de l'ambroisie sous les mangeoires à oiseaux alimentées en graines de tournesol. L'ambroisie est difficile à contrôler dans les cultures de tournesol, ainsi certains lots de graines pour nourrir les oiseaux peuvent contenir des graines d'ambroisie.
Le pollen d’ambroisie est particulièrement allergisant. Emis en fin d’été, il provoque de fortes réactions allergiques chez les personnes sensibles.
minces
très découpées
le même vert de chaque côté
pas d’odeur quand on les froisse
velue
ramifiée
rouge au moment de la floraison
Vert pâle à jaune
Regroupées en épis dressés (port en chandelles)
de 20 cm à 2 m
Le pollen d’ambroisie, émis généralement de fin juillet à début octobre, a un fort potentiel allergisant. Quelques grains de pollen d’ambroisie par mètre cube d'air sont suffisants pour que des symptômes apparaissent chez les personnes sensibles : rhinite, éternuements, écoulement et/ou obstruction du nez, conjonctivite, trachéite, toux, urticaire, asthme... Ces symptômes sont d’autant plus prononcés que le taux de pollen dans l’air est élevé et persistant sur plusieurs jours.
Le nombre de personnes sensibles au pollen d’ambroisie croît selon l’importance de l’exposition. Ainsi, c’est là où elle a été introduite que l'ambroisie provoque les plus importantes « pollinoses » : en région Auvergne-Rhône-Alpes, entre 13 à 21 % de la population (selon les zones) en est devenue allergique (source).
Véritable problème de santé publique, le pollen d’ambroisie fait l’objet d’une surveillance accrue en région Bourgogne-Franche-Comté depuis 2008. Réalisée en partenariat avec le RNSA, le RAFT, l’ANAFORCAL, la FREDON et l’ARS, cette campagne mobilise 8 capteurs :
5 sites de prélèvement permanents : Nevers, Dijon, Chalon-sur-Saône, Besançon, Bart
3 sites de prélèvement spécifiques : Dole, Bletterans, Mâcon
L’édition 2021 a démarré ce mardi 3 août avec la pose des premiers dispositifs de prélèvements. Ceux-ci seront relevés chaque semaine et les résultats des comptages seront diffusés dans un bulletin d’information spécifique chaque vendredi durant la campagne. Celle-ci s’achèvera fin septembre – début octobre, lorsque la période de floraison de l’ambroisie sera terminée.
Lors des campagnes précédentes, les données de ces 8 capteurs ont révélé de fortes disparités régionales, avec notamment 4 sites marqués par la présence de l’ambroisie. En premier lieu, Nevers et Chalon-sur-Saône, puis dans une moindre mesure Bletterans et Mâcon. Le sud de la région BFC est le plus touché, avec des niveaux de pollens d’ambroisie qui ont déjà flirté en 2018 avec ceux de sites d’Auvergne-Rhône-Alpes !
Chaque vendredi durant la campagne de surveillance de l’ambroisie, un bulletin d’information sera diffusé par Atmo BFC, avec le concours du RNSA et des allergologues de la région. En plus de détailler l’évolution du nombre de grains de pollen d’ambroisie dans l’air, ce bulletin indique, pour chaque site, le niveau de risque allergo-pollinique attribué à l’ambroisie.
Pour accéder au bulletin ambroisie :
Je le reçois gratuitement dans ma boîte mail, sur simple demande via la page « Abonnements »
Je le consulte sur les réseaux sociaux : Facebook et Twitter
J’en parle à mon pharmacien, s’il ne relaie pas déjà l’information
Si des pieds d’ambroisie se trouvent actuellement sur mon terrain :
Je m’assure qu’il s’agit bien d’ambroisie (en cas de doute, je m’adresse au référent ambroisie de ma commune ou à l’Observatoire des ambroisies)
Je les signale :
Application mobile « Signalement ambroisie »
0972 376 888
Je les fauche ou les arrache avant leur floraison (avec des gants)
Si je suis allergique ou que je ne peux pas agir moi-même, je peux contacter une entreprise d’entretien d’espaces verts ou le pilote ambroisie de mon département.
Si des pieds d’ambroisie se trouvent sur un terrain qui ne m’appartient pas :
Je m’assure qu’il s’agit bien d’ambroisie
Je les signale sur la plateforme de signalement ambroisie (coordonnées ci-dessus)
Je connais le propriétaire, l’exploitant, l’occupant ou le locataire : je l’informe sur ses responsabilités, en cas d’inaction j’informe le maire ou le référent « ambroisie » territorial de ma commune (information disponible auprès de la mairie)
Je ne connais pas le propriétaire, l’exploitant, l’occupant ou le locataire : j’informe le maire ou le référent « ambroisie » territorial de ma commune
Idéalement, il faut arracher ou faucher l’ambroisie avant qu’elle monte en fleurs, c’est-à-dire avant qu’elle produise du pollen, pour éviter l’impact sur les populations.
Si la plante est en fleurs, enfiler gants, masque et lunettes, et la placer dans un sac poubelle bien fermé destiné à l’incinération, mais surtout ne pas la mettre avec les déchets de jardin.
Si la plante est déjà en graines, la recouvrir d’abord d’un sac plastique bien serré au bas de la tige avant de l’arracher, pour éviter de disséminer les graines et constituer un stock dans les sols.
En anticipation d’un pic pollinique, la prise d’un traitement prescrit par un médecin ou un allergologue peut limiter les symptômes des personnes allergiques.
Lorsque le pic survient, de nombreuses mesures d’éviction peuvent être prises au quotidien pour limiter les effets de l’allergie aux pollens :
J’aère mon logement tôt le matin ou en soirée, je ferme les fenêtres le reste de la journée ;
J’évite les promenades champêtres par temps sec et ensoleillé, surtout en milieu ou fin de journée ;
Je porte des lunettes de soleil afin de protéger mes yeux du contact des pollens ;
Je privilégie les mouchoirs à usage unique ;
En voiture, je roule vitres fermées, notamment en campagne ;
Je change de vêtements en rentrant chez moi ;
J’évite de mettre à sécher le linge dehors ;
Je rince mes cheveux avant de me coucher afin d’éviter le transfert des pollens accumulés en journée sur l’oreiller ;
Je lave mon nez matin et soir avec un sérum physiologique ou un spray d’eau de mer pour éliminer au fur et à mesure les pollens qui s'accumulent dans les muqueuses nasales.
En cas de symptômes allergiques, il convient de consulter un médecin ou un allergologue.