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La qualité de l'air dans un bureau affecte la concentration des employés

Des scientifiques d'Havard ont montré, dans une nouvelle étude, que la qualité de l'air dans un bureau pouvait avoir un impact significatif sur la concentration. Ils ont soumis les participants à deux tests cognitifs. Résultats : les salariés étaient plus lents mais aussi moins exacts dans leurs réponses.

Les participants à l'étude ont pris part à des tests cognitifs lorsque les concentrations en particules fines plus petites que 2,5 micromètres (PM2.5) ou de CO2 tombaient en dessous ou excédaient certains seuils
Les participants à l'étude ont pris part à des tests cognitifs lorsque les concentrations en particules fines plus petites que 2,5 micromètres (PM2.5) ou de CO2 tombaient en dessous ou excédaient certains seuils (Shutterstock)

Par Tifenn Clinkemaillié

Publié le 11 sept. 2021 à 11:31

Du mal à vous concentrer au travail ? Un brin endormi devant votre ordinateur ? Une mauvaise aération y est peut-être pour quelque chose.

Une nouvelle étude, publiée dans la revue scientifique « Environmental Research Letters » et menée par des scientifiques d'Harvard, démontre que la qualité de l'air dans un bureau peut avoir un véritable impact sur les capacités cognitives des employés, notamment la concentration.

Additions et soustractions

Pour parvenir ce résultat, les chercheurs ont soumis, pendant un an, 302 employés de bureau, âgés de 18 à 65 ans et répartis dans six pays (Chine, Inde, Mexique, Thaïlande, Etats-Unis et Royaume-Uni), à deux tests.

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Le premier consistait à leur demander de correctement identifier la couleur utilisée pour écrire un mot désignant une couleur différente (par exemple le mot « rouge » écrit en vert). L'autre consistait en des additions et soustractions simples.

Les participants réalisaient ces tests cognitifs à certains moments définis par avance, mais aussi lorsque les concentrations en particules fines plus petites que 2,5 micromètres (PM2.5) ou de CO2 tombaient en dessous ou excédaient certains seuils. Pour identifier ces moments de dégradation de la qualité de l'air, un capteur avait préalablement été placé dans leur bureau pour mesurer, en temps réel, ces indicateurs, ainsi que la température et l'humidité.

Augmentation du temps de réponse

Résultat : l'étude illustre qu'une augmentation de PM2.5 de 10 microgrammes par mètre cube conduit à un accroissement de 1 % dans le temps de réponse aux deux tests, et de plus de 1 % dans l'exactitude des réponses.

Pour le CO2, une augmentation de 500 ppm (un niveau de variation n'étant pas inhabituel) a conduit à une hausse de 1 % du temps de réponse, pour les deux tests. Un pourcentage qui monte à 2 % dans l'exactitude des réponses données.

Généralement, en extérieur, les concentrations de CO2 tournent autour de 400 ppm (partie par million), et 1.000 ppm est souvent considéré comme un maximum en intérieur. Concernant les niveaux de PM2.5, ils étaient par exemple de 13.8 microgrammes par mètre cube à Washington jeudi, contre 42 à New Delhi, selon le site IQAir.

Des effets à court terme

« Il y a beaucoup de recherches sur l'exposition à la pollution dans l'air à l'extérieur, mais nous passons 90 % de notre temps en intérieur », détaille Jose Guillermo Cedeno Laurent, auteur principal de l'étude. Si de précédentes études ont montré qu'une exposition prolongée aux particules fines pouvait affecter le système nerveux et causer des maladies neurodégénératives, ces travaux sont les premiers à montrer un effet de court terme, selon le chercheur.

Les solutions ? « Ouvrir une fenêtre » ou installer un système de filtration adapté si l'air extérieur est pollué.

Avec AFP

Les Echos

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