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En route pour l'éco-conduite!

Publié le : 11 March 2021

En route pour l’éco-conduite !

 

La contribution du secteur routier dans les émissions de polluants de l’air n’est pas négligeable : avec près d’un cinquième des émissions de particules PM10 et deux tiers des émissions d’oxydes d’azote en Bourgogne-Franche-Comté, l’impact de ce secteur sur la qualité de l’air est une évidence. Pour un conducteur, une façon d’agir pour l’environnement serait d’adopter l’« éco-conduite », une attitude simple à mettre en œuvre et efficace sur de nombreux plans…

 Alors que se prépare la « semaine de la courtoisie au volant » (du 20 au 25 mars prochains), on en profite pour réviser quelques bons gestes…

 

La contribution du secteur automobile dans la pollution de l’air

D’après l’ADEME, le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre (GES) en France. Le transport routier serait même le mode de transport le plus émetteur : la contribution de la route dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) représenterait 92% du secteur des transports ! La plupart des déplacements des personnes s’effectue en voiture, à hauteur de 80%, alors que le train représente 10% des déplacements et l’avion 5%. Les véhicules particuliers génèrent plus de la moitié des émissions de GES du secteur et les ¾ de ces émissions correspondent à des trajets de moins de 100 kilomètres (les véhicules utilitaires légers représentent 17% des émissions, les poids-lourds 26% et les deux-roues 0,7%). (Source)

En termes de qualité de l’air, la responsabilité du secteur des transports n’est pas négligeable pour certains polluants réglementés :

  • 21 % des émissions de particules PM10

  • 24 % des émissions de particules PM2.5

  • 65 % des émissions d’oxydes d’azote (NOx)

(Données pour la région Bourgogne-Franche-Comté en 2018).

Si la formation de dioxyde d’azote est essentiellement à relier au phénomène de combustion qui siège dans le moteur, le dégagement de particules est à relier à plusieurs facteurs :

  • La combustion liée au moteur (31% des PM10 / 45% des PM2,5)

  • L’usure des pneus (8% des PM10 / 9% des PM2,5)

  • L’usure des freins (5,6% des PM10 / 3,2% des PM2,5)

  • L’usure de la route (9,8% des PM10 / 7,7% des PM2,5)

  • La remise en suspension (45,1% des PM10 / 35,4% des PM2,5)

(Données pour un véhicule particulier, disponibles également pour des véhicules de type moto, véhicule utilitaire léger, bus, autocar, poids lourd, motocyclette)

 

Les principes de l’éco-conduite

Aujourd’hui, la mobilité des personnes et des marchandises constitue un enjeu majeur pour les entreprises, les collectivités locales et les citoyens. L’étalement urbain, l’évolution des modes de vie, l’accès facilité aux différents modes de transport conduisent à un accroissement soutenu des déplacements. Les automobilistes, par leur comportement et leur style de conduite, ont également un rôle à jouer pour réduire leur consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre.

Solution simple, performante et efficace, l’ « éco-conduite » est un comportement de conduite économique et écologique à portée de chaque conducteur, qui présente de nombreux avantages, parmi lesquels :

  • Réduction de la consommation de carburant

  • Limitation de l’émission de gaz à effet de serre

  • Diminution du risque d’accident

…Une pratique aux bénéfices financiers, avec jusqu’à 20 % d’économies sur la carburant, mais aussi environnementaux, puisque logiquement les émissions de polluants et gaz à effet de serre sont diminuées !

 

 

Les bons gestes

Avant de prendre la route

  • J’entretiens mon véhicule (un moteur mal entretenu peut être à l’origine d’une surconsommation de carburant allant jusqu’à 25 %. À titre d’exemple, un simple filtre à air encrassé augmente la consommation de 3 %)

  • Je réserve l’usage de la voiture pour des trajets supérieurs à 2 kilomètres.

  • Je prépare mon trajet avec un GPS, afin de trouver le chemin le plus court, mais aussi d'éviter les embouteillages et les travaux. D’autant que connaître à l’avance son temps de trajet évite de se presser et facilite la conduite souple

  • Je m’assure du bon état de mon véhicule (un véhicule mal entretenu peut consommer un excédent de carburant pouvant aller jusqu’à 25%)

  • Je vérifie la pression des pneus à froid (rouler avec des pneus sous-gonflés accroît sensiblement la consommation de carburant : 2,4% par 0,5 bar de déficit. Une pression trop basse affecte aussi la tenue de route et la distance de freinage et l’usure des pneus se fait plus rapidement)

  • Je supprime toute charge inutile et privilégie l’utilisation d’un coffre de toit plutôt que les galeries, que je démonte quand je n’en ai plus besoin (rouler avec le coffre de toit peut engendrer une surconsommation de carburant allant jusqu’à 15 %)

 Sur la route

  • Je pars à temps : mieux vaut arriver 5 minutes trop tôt que d’essayer de rattraper 5 minutes sur la route

  • J’adopte une conduite souple : je démarre en douceur et passe sans attendre le rapport supérieur (pour éviter les sur-régimes, qui occasionnent une surconsommation de carburant de 20 %)

  • Je roule à vitesse modérée en début de parcours : c’est à moteur froid que la pollution est la plus importante (le moteur arrive à température normale après cinq km environ)

  • J’évite de monter trop haut dans les tours, l'objectif est d'éviter de rester entre 3 000 et 3 500 tours car le moteur consomme beaucoup plus (Passer la vitesse supérieure autour de 2 000 tours (pour les véhicules diesel) ou 2 500 tours (pour les véhicules essence) permet d’utiliser le rapport le plus élevé possible (dans le respect des limitations de vitesse, bien évidemment) et donc de réduire la consommation de carburant.

  • J’adapte ma vitesse (sur un trajet autoroutier de 500 km, conduire à 120 km/h au lieu de 130 permet d’économiser jusqu’à 5 litres de carburant)

  • J’anticipe les ralentissements : j’utilise le frein moteur plutôt que la pédale de frein

  • Je coupe le moteur lors d’un arrêt prolongé (Dès qu’un arrêt dure plus de 30 secondes, couper le contact est plus économique que de laisser tourner le moteur : un moteur à l’arrêt consomme entre 0,5 et 1 litre à l’heure)

Contrairement aux anciennes voitures, les nouveaux moteurs sont bien plus performants et supportent très bien les arrêts intempestifs. Et si vous avez un dispositif Start and go qui coupe le moteur à l’arrêt, c'est encore mieux ! La voiture le fait toute seule.

  • Je n’abuse pas de la climatisation et compte 5°C en moins par rapport à la température extérieure (La surconsommation de carburant des véhicules due à la climatisation peut atteindre 10 % sur route et 25 % en ville. Moins de clim’ c’est 15 % de CO2 rejetés en moins sur 100 km)

  • A grande vitesse, je ferme les fenêtres (car la voiture perd en aérodynamisme, et consomme jusqu’à 5% de carburant en plus)

Toute utilisation d’un véhicule peut faire l’objet d’une analyse d’écoconduite : voitures particulières, 2-roues motorisés, transports collectifs, véhicules de chantier, trains, bennes à ordures…

 

 Pour en savoir plus

 

Sources