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Mon beau sapin...

Publié le : 28 November 2019

Mon beau sapin…

 

Ça y est, les fêtes de fin d’année approchent et tandis que les décorations fleurissent ici et là, voici venu le temps de se préoccuper du traditionnel sapin de Noël. Invariablement la question se pose : naturel ou artificiel ? D’un point de vue environnemental, la question est litigieuse et ne cesse d’animer les passions. Découvrez ci-dessous quelques éléments de choix pour un sapin de Noël plus « vert » que jamais…

 

Plutôt sapin naturel…

Des arbres cultivés spécialement

Si vous trouviez cela dommage de couper des sapins de nos belles forêts uniquement pour les fêtes de Noël, sachez que ces derniers sont issus de plantations agricoles et produits spécifiquement pour l’occasion. Au cours de leur croissance, les arbres, notamment les plus jeunes, consomment le dioxyde de carbone de l'atmosphère, responsable de près de 70% de l'effet de serre. Revers de la médaille, la réduction de la diversité biologique liée à la monoculture dans ces zones en perturbe l'écosystème. Pour avoir une belle couronne (branches du bas) il faut que la plantation soit bien propre, ce qui peut nécessiter l’emploi de certains désherbants.

Cet arbre a un impact environnemental limité

Dans le cycle de vie d’un arbre naturel, les impacts environnementaux interviennent essentiellement durant son transport. Une analyse du cycle de vie (Ellipsos Inc., Québec 2009) a révélé qu'un arbre naturel générerait environ 3 kg de gaz à effet de serre par an, contre près de 8 kg pour un arbre artificiel.

Afin de limiter cet impact, privilégiez les sapins cultivés en France. Leur production se fait principalement dans le Morvan et le Jura.

Un produit exempt d’additifs chimiques, oui mais…

Certains supermarchés et grandes jardineries stockent et vendent des sapins parfois un mois avant la date de coupe habituelle, obligeant les producteurs à pulvériser ces arbres avec des produits fixateurs, pour coller les aiguilles et ainsi maintenir les sapins artificiellement en forme. La période de coupe qui garantit un sapin de qualité a lieu la première quinzaine de décembre. Ainsi, en attendant la période adéquate pour ramener votre sapin à la maison, vous éviterez d’introduire certains composés dans votre environnement intérieur. Par ailleurs, certains sapins ont un aspect floqué ou givré : ces effets sont obtenus par l’emploi de colle ignifuge (à base d'eau et de ouate de cellulose et/ou de fibres de coton) ou de peinture. Renoncer à ces artifices vous évitera à nouveau l’introduction de substances polluantes dans votre intérieur.

Un produit entièrement biodégradable !

Les fêtes terminées, votre sapin pourra être replanté, transformé en copeaux de bois ou composté. Adressez-vous à votre commune pour vous en débarrasser.

 

…ou artificiel ?

Année après année, un arbre toujours debout

Parmi les 6 millions de sapins vendus chaque année, 5 millions sont des sapins végétaux, le reste, artificiels, qui apparaissent comme des alternatives très pratiques et pouvant être utilisés d’une année à l’autre.

Un allié pour les allergiques

Les sapins de Noël naturels peuvent déclencher des allergies ou de l’asthme auprès des personnes sensibles au pollen ou aux spores de moisissures qu’ils libèrent. Toutefois, un sapin artificiel, s’il est recouvert d’une couche de poussière, peut aussi déclencher de l’asthme…

Cycle de vie : un gros pépin

Les sapins artificiels sont principalement fabriqués en aluminium et en plastique, et sont majoritairement importés de Chine. Leur processus de production est coûteux en énergie et émetteur de gaz à effet de serre. L’analyse du cycle de vie, citée précédemment, révèle qu'un arbre de Noël artificiel devra être utilisé pendant au moins 20 ans afin d'avoir aussi peu d'impact sur l'environnement qu’un sapin de Noël naturel….

Composé de matières préjudiciables à votre santé

Le PVC qui compose les sapins artificiels dégage des phtalates. Ces substances, couramment utilisées pour assouplir les matières plastiques, sont toxiques. Avec le vieillissement du sapin, le PVC produit de la poussière. Même si celle-ci est inerte, c’est-à-dire sans toxicité spécifique, elle peut présenter une dangerosité de par les particules extrêmement fines qui la composent et qui peuvent pénétrer profondément dans l’appareil pulmonaire. Enfin, ces sapins sont généralement traités avec un retardateur de flamme, dont les effets toxiques ne sont pas encore tous connus.

 

Un Noël sans sapin ? Optez pour l’imagination verte !

Certains sapins originaux sont réalisés à base d’objets récupérés : carton, vieux journaux, cintres, bouteilles plastiques ou en verre, tissus, rondins de bois… Vous pouvez également décorer vos plantes d’intérieur !

 

 

Les bons gestes

Je préfère le sapin naturel

  • J’attends la première quinzaine de décembre pour l’acheter

  • Je privilégie les sapins cultivés en France, notamment en Bourgogne-Franche-Comté

  • Au moment de le choisir, je fais un test de fraîcheur : je serre une branche entre mon pouce et mon index et je la tire vers moi. Si l’arbre est frais, pas plus de 5 à 10 aiguilles resteront dans ma main.

  • J’évite les sapins recouverts de neige artificielle, compliqués à recycler

  • Je le conserve dans un endroit frais et à l’abri du vent en attendant de le décorer

  • Mon sapin est un organisme vivant : je taille son pied en biseau et l’installe sur un support à réserve d’eau pour le maintenir frais et éviter la perte prématurée de ses aiguilles (…mais attention aux moisissures)

  • Mon sapin est en pot : je maintiens la terre fraîche sans excès d’eau

  • Je le place le plus loin possible d’une source de chaleur

  • Tant que la décoration n’est pas installée, je brumise régulièrement de l’eau sur ses branches

  • Une fois les fêtes passées, je dépose mon sapin à la déchetterie ou dans un point de collecte spécial. Si j’ai un jardin, je peux transformer mon sapin en compost ou le broyer pour le valoriser.

 Je suis plutôt sapin artificiel

  • Je laisse les branches s’aérer au moment où je le sors de sa boîte

  • Je le dépoussière si je l’ai rangé sans l’emballer

  • Je le place le plus loin possible d’une source de chaleur

  • Après les fêtes, je le range dans son emballage d’origine et le stocke dans un endroit sec, à l’abri de l’humidité

  • Si j’ai décidé de m’en débarrasser, je le porte en déchetterie

 

Pour en savoir plus