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Le CO2 et ses effets sur le climat

Publié le : 10 March 2022

Le CO2 et ses effets sur le climat

 

Alors que le dernier rapport du GIEC se montre encore plus alarmant que le précédent de 2014, l’urgence climatique est une réalité. Parmi les coupables, le dioxyde de carbone, gaz à effet de serre dont une partie des émissions dans l’atmosphère peut être attribuée à nos activités. Alors que les initiatives se multiplient non plus pour stopper mais pour ralentir les effets inéluctables du changement climatique, certains de nos comportements seraient aussi à revoir…

 

Un gaz impliqué dans le réchauffement climatique

Qu’est-ce qu’une serre ? Chacun sait qu’il s’agit d’un bâtiment couvert de vitres, qui laisse bien passer la lumière du soleil, mais empêche que la chaleur qui se forme à l’intérieur ne se dissipe trop vite vers l’extérieur.

Le même phénomène existe à l’échelle planétaire. Lorsque le rayonnement solaire atteint l'atmosphère terrestre, une partie est directement réfléchie vers l’espace tandis que l’autre partie traverse l’atmosphère et atteint le sol, à la manière d’un parasol qui nous couvre d’une partie des rayons du soleil. En réponse, la surface terrestre renvoie une partie de cette énergie sous forme de chaleur rayonnante infrarouge en direction de l’atmosphère. Celui-ci est absorbé par les « gaz à effet de serre », présents en petite quantité dans l’atmosphère, qui le réémettent ensuite dans toutes les directions, à la manière du verre de la serre horticole. Une partie de cette chaleur s’échappe vers l’espace tandis que l’autre est renvoyée vers la surface terrestre. L’emprisonnement de cette énergie thermique s’oppose ainsi au refroidissement de la planète.

Grâce aux infrarouges absorbés par les gaz à effet de serre puis renvoyés vers le sol, la surface de la Terre est chauffée... Or la pollution semble renforcer ce phénomène : si les gaz à effet de serre sont naturellement peu abondants dans l’atmosphère, leur concentration s’est sensiblement accrue depuis le début de l’ère industrielle (1750).

En effet, bien que le climat de la Terre ait toujours varié (périodes glaciaires et interglaciaires), les activités humaines ont induit une perturbation de son équilibre. La croissance des concentrations atmosphériques en CO2 (+40%) et en CH4 (plus de 150%), en lien avec la déforestation, la poussée démographique, la combustion des énergies fossiles ou encore l’intensification de l’agriculture et de l’élevage… plus l’introduction de nouveaux gaz à effet de serre (tels les CFC), permettent de retenir dans l’atmosphère davantage de rayons infrarouges, et sont de fait responsables d’un effet de serre dit « additionnel », dont les conséquences les plus connues sont l’augmentation des températures moyennes et l’élévation du niveau des océans.

L’effet de serre, phénomène naturel lié à la présence de l’atmosphère, paraît être une condition indispensable au développement et au maintien de la vie sur Terre. Grâce à lui, la température moyenne au niveau du sol est d’environ 15°C. Sans ce phénomène, la Terre aurait une température moyenne de -18°C. L'effet de serre naturel est donc un phénomène bénéfique.

 

Le CO2 est majoritairement émis par les transports

Le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre bien connu, le deuxième plus important dans l’atmosphère après la vapeur d’eau.

Toute combustion produit du dioxyde de carbone. Dans l’air ambiant, celui-ci est induit principalement par la combustion des combustibles d’origine fossile ou biomasse, dans les secteurs résidentiel et tertiaire, transports et industriel. Il est aussi émis naturellement par la respiration des êtres vivants, la décomposition de la matière organique, les feux de forêts et les éruptions volcaniques.

Dans notre région, le secteur des transports routiers est la source majoritaire de CO2 d’origine fossile dans l’air ambiant, avec plus de la moitié des émissions (55%). Viennent ensuite les secteurs de l’industrie manufacturière et du résidentiel (respectivement 17 et 14%). Le reste des émissions est partagé entre le tertiaire (7%), l’agriculture (4%), l’industrie de l’énergie (1%) et le traitement des déchets (1%).

Qu’est-ce qu’un « puits de carbone » ?

Une partie des émissions est absorbée par des réservoirs naturels ou artificiels appelés « puits », constitués principalement des océans, des forêts et des sols.

 

Réduire drastiquement nos émissions de CO2

Pour limiter les effets du changement climatique, l'humanité n'a plus d'autre choix que de réduire drastiquement ses émissions de CO2, qui s'élèvent à l'échelle de la planète à 43,1 gigatonnes*. Il est possible d'agir à deux niveaux. Le premier est à travers nos comportements aussi bien individuels que collectifs : transport, logement, alimentation, numérique... tous ces domaines peuvent bénéficier d’actions de sobriété. En complément, le vaste chantier de la transition énergétique doit permettre de décarboner les énergies que nous utilisons : arrêter l’utilisation des énergies fossiles et les substituer par des énergies renouvelables ou bas carbone.

…et préserver avant tout les puits de carbone naturels

Le principal allié de la lutte contre le changement climatique est le stockage naturel de carbone dans les écosystèmes. Si l’on pense immédiatement aux forêts, tous les espaces naturels contribuent (prairies, vergers, zones humides, …) à un stockage très important qui représente presque un tiers des émissions dans notre région. L’enjeux principal de la neutralité carbone sur notre territoire sera donc de préserver ce stockage qui est mis à mal par le changement climatique qui est déjà présent dans notre région.

En parallèle, des réflexions se poursuivent autour des puits artificiels pour capturer le CO2 :

  • Lors de son émissions avec les procédés de CCS (Carbon Capture and Storage) et BECCS (BioEnergy Carbon Capture and Storage)

La technique la plus ancienne du CCS consiste à capter le CO2 directement dans les fumées industrielles. Le gaz, bien plus concentré dans ces fumées, est en outre plus facile à capter. A l’échelle mondiale, on estime à environ 40 millions de tonnes par an la quantité de dioxyde de carbone captée et stockée via ce procédé. Les orientations du GIEC pointent l’intérêt cette méthode avec des combustibles naturels (bioénergie), le BECCS permettant d’avoir un double effet par rapport au CCS avec des combustibles fossiles.

  • Dans l’air ambiant avec le procédé DAC (Direct Air Capture)

Cette technique porte sur les rejets déjà présents dans l’atmosphère. Si à l’occasion de la COP26 en novembre dernier, une initiative a été mise en avant avec l’installation islandaise Orca, ce procédé n’a pas encore démontré sa viabilité technique par des analyses de cycle de vie prouvant qu’il diminue effectivement la quantité de CO2 dans l’atmosphère. Cette technique est critiquée pour sa consommation énergétique.

*(1 gigatonne = 1 milliard de tonnes)

 

 

Les bons gestes

Il est possible de réduire ses émissions de CO2 dans de nombreux secteurs. Voici des exemples de bons gestes proposés par le calculateur « Nos Gestes Climat », parlez-en autour de vous !

  • Transport

    • J’évite de prendre ma voiture pour des trajets de moins de 5km

    • J’adopte l’éco-conduite

    • Si c’est possible, je vais au travail autrement qu’en voiture

    • Je pratique le télétravail

    • Je limite l’utilisation de la climatisation

  • Logement

    • Je réduis la température de mon chauffage de 1 à 2°C

    • Je remplace mes ampoules par des LED

    • J’éteins mes appareils en veille

    • Je rénove mon logement en BBC

  • Alimentation

    • Je réduis ma consommation de viande

    • Je ne gaspille pas les aliments

    • Je préfère l’eau du robinet à l’eau en bouteille

    • Je fais du compostage

    • Je trie mes déchets

    • J’achète des vêtements et des meubles d’occasion

  • Numérique

    • J’évite de me suréquiper*

    • Je conserve plus longtemps mes équipements*

    • J’achète d’occasion*

    • Je réduis mon temps de streaming

 

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