« C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »… et pas que ! Le nez, c’est aussi un véritable filtre à air : polluants, pollens, allergènes et autres poussières restent coincés dans la forêt de cils qui jonche les muqueuses nasales, ainsi que dans le mucus, sorte de piège gluant. Ceux-ci sont éliminés ensuite par les voies naturelles, soit par déglutition, soit par mouchage.
La condition pour que notre nez tienne bien son rôle est que les cils tapissant les muqueuses nasales soient suffisamment humides… et propres.
La muqueuse nasale a un rôle d’humidification, de réchauffement et de filtration de l’air inspiré. Elle est constituée d’un épithélium de type respiratoire avec des cellules ciliées et des cellules sécrétrices de mucus (tapis mucociliaire). Le mucus recouvre l’épithélium, formant ainsi un film qui fonctionne comme un gel viscoélastique qui humidifie et capte les particules. Les cellules ciliées permettent quant à elles d’évacuer les germes et les poussières grâce à des battements réguliers.
Se laver le nez, comme se laver les mains, n'est pas un geste d'hygiène banal mais un vrai geste de santé. En effet, plébiscitée par les médecins ORL, l’hygiène nasale présente de nombreux intérêts :
Prévention et traitement contre les infections ORL, limitation du risque de surinfection (par dissémination des infections vers les sinus (sinusite), oreilles (otite), gorge (pharyngite) et bronches (bronchite))
Amélioration du bien-être respiratoire (respiration et olfaction) vis-à-vis de la pollution de l’air, par élimination des particules déposées sur la muqueuse et occasionnant une inflammation locale
Limitation ou anticipation de certaines allergies respiratoires par élimination des allergènes présents dans les fosses nasales
Restauration de l’activité physiologique nasale (filtration, drainage, immunité…).
Pourquoi utiliser de l’eau salée ?
Le lavage de nez requiert une solution neutre qui ne ne créé pas d’échange avec la muqueuse nasale. L’eau salée ou le sérum physiologique utilisés, dits « isotoniques », présentent la même concentration que notre plasma sanguin (9 grammes de sel pour 1 litre d’eau). Finement vaporisés ou giclés, ils permettent d’évacuer en douceur les sécrétions nasales. L’eau de mer, dont l’utilisation est largement répandue sous sa forme diluée, est naturellement riche en sels minéraux et en oligoéléments (fer, zinc, iode, cuivre, sélénium, manganèse, magnésium, soufre…), qui permettent de renforcer les muqueuses nasales (par leurs propriétés anti-infectieuses, régénérants cellulaires…).
Si le nez est bouché, c’est une solution plus concentrée en sel, dite « hypertonique » (environ 22 g/L) qui, par effet osmotique, permettra de décongestionner rapidement le nez.
L’hygiène nasale est particulièrement indiquée aux personnes fréquemment atteintes de pathologies respiratoires, telles les allergies, les sinusites chroniques, le rhume etc…
Je lave mon nez régulièrement, j’adapte la fréquence en fonction des besoins (jusqu’à 2-3 fois par jour en période de rhume)
Un lavage efficace est simple et rapide
Je nettoie mon nez avec un liquide salé isotonique
Quand le lavage s’impose, c’est au moins 2 fois par jour, complété par un mouchage
Allergique aux pollens, je nettoie mon nez en période de pic pollinique
Souffrant d’hypertension, je n’avale pas la solution salée utilisée
J’évite de me laver le nez avec l’eau chaude du robinet
Réécouter notre podcast « La Météo de l’air » sur Radio Omega
Ecouter l’interview de Martine Perez, journaliste médicale, diffusée sur Europe 1
Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand (acte I, scène 4)