Confinement et qualité de l’air intérieur

 

Face à la recrudescence de la pandémie de coronavirus sur le territoire, notre pays est entré dans un nouveau confinement depuis le 29 octobre minuit. Pour de nombreux travailleurs, cette mesure marque le retour du télétravail, tandis que pour d’autres, retraités ou universitaires par exemple, la restriction de déplacements est l’opportunité pour de nombreuses activités dans son logement. Une situation qui a de quoi faire grimper en ces derniers mois de l’année le temps passé en intérieur, habituellement estimé à 80% de la journée. Il apparaît alors évident de porter une attention toute particulière à la qualité de l’air intérieur…

 

L’impact de nos activités quotidiennes

Comme à l’extérieur, les sources de pollution de l’air intérieur sont multiples, et résultent pour la plupart de nos activités ou des éléments qui constituent cet espace. Cependant, à la différence de l’environnement extérieur, cet espace est clos, ce qui permet aux polluants de s’accumuler plus facilement.

L’air de nos logements est souvent plus pollué que l’air extérieur. D’après l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI), il serait même 5 à 10 fois plus pollué !

Les polluants de l’air intérieur trouvent diverses origines, comme nos activités, les matériaux de construction, d’ameublement et de décoration, les produits de consommation courante… en plus des transferts de pollution extérieure.

Parmi les polluants les plus couramment rencontrés :

 

Quand le bureau s’invite à la maison

La nouvelle mesure de confinement entrée en vigueur à la fin du mois d’octobre a entraîné un nouveau protocole sanitaire pour les entreprises. Parmi les mesures annoncées figure le recours au télétravail, qui devient systématique pour tous ceux qui peuvent effectuer leurs tâches à distance. Cette mesure devrait permettre notamment d’éviter les interactions au sein des entreprises et de limiter les déplacements dans les transports en commun, afin de lutter contre la deuxième vague de Covid-19 qui sévit actuellement.

Lors du premier confinement, 27% des français en situation d’emploi étaient passés en télétravail (source). Le Ministère du travail a commandé un sondage pour mesurer l’état réel du recours au télétravail pour ce second confinement, attendu en principe en début de semaine prochaine (source).

A la maison comme au bureau, une mauvaise qualité de l’environnement intérieur (qualité de l’air, niveau sonore, éclairage, température, etc.) peut être à l’origine d’une détérioration de la santé (irritations, nausées, asthme, allergies, maux de tête, somnolence, syndrome des bâtiments malsains*, etc.) mais également d’une altération du bien-être. Ces effets sur la santé et le confort peuvent en outre se répercuter sur l’efficience : baisse de concentration, de motivation, d’efficacité, absentéisme….

A contrario, une bonne qualité de l’air à l’intérieur d’un bâtiment a un effet positif démontré sur la diminution le bien-être des occupants, au même titre que sur le taux d’absentéisme et même l’apprentissage des enfants. (source)

 

De la nécessité d’aérer

Que ce soit dans son logement, mais aussi sur son lieu de travail ou encore à l’école, aérer est une nécessité pour chasser les polluants accumulés. Aérer en ouvrant grand une fenêtre permettra d’écrêter efficacement mais pour un temps les « pics de pollution » intérieure. Un système de ventilation quant à lui assurera un renouvellement d’air général et permanent du logement dans toutes les pièces, en remplaçant une partie de l’air intérieur vicié par de l’air extérieur sain.

Les mesures de confinement actuelles ne justifient pas de rester à la maison toutes fenêtres fermées.

La contamination au Covid-19 par voie aérienne a été discutée, voire mise en doute au printemps dernier, mais aujourd'hui elle fait consensus. Avec le lavage des mains, le port du masque et la distanciation physique, l'aération des espaces intérieurs constitue désormais un geste barrière à part entière pour lutter contre le coronavirus.  A la maison, mais aussi au bureau ou à l’école, aérer régulièrement permet de diminuer la concentration en polluants de l’air, virus y compris, en les diluant par un air renouvelé. De fait, cette mesure a été inscrite dans de nombreux protocoles sanitaires.

 

 

Les bons gestes

La pollution de l’air intérieur est une réalité mais pas une fatalité : les moyens de la contrer existent. Ils portent à la fois sur la conception des bâtiments, sur l'utilisation de matériaux adaptés et sur le comportement et l'éducation des occupants :

 

Concrètement, les bons réflexes relèvent pour la plupart du bon sens :

Ménage

 

Bricolage

 

Décoration, agencement

 

Cuisine

 

Entretien du logement

 

…et concernant mon mode de vie

 

Pour en savoir plus