La qualité de l’air sous le sapin
Les lumières illuminent les rues, les sapins ornent les salons et les couronnes habillent les portes d’entrée : voici venu le moment de décorer pour les fêtes de fin d’année, une période chargée en féérie que nous sommes nombreux à attendre. Tandis que les ventes de sapins et de décorations ont finalement été autorisées, on n’oublie pas d’inscrire la qualité de l’air sur la liste…
Des éléments pas très verts
Après le grand débat sur le choix d’un sapin naturel ou artificiel (voir notre actu), vient la question des éléments décoratifs : guirlandes, neige, couronnes artificielles, figurines…
Certains des éléments qui les composent sont susceptibles d’introduire des substances dans l’air intérieur :
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Le PVC peut dégager d’infimes quantités de Composés Organiques Volatils (COV) après production. Ce phénomène peut être accentué par la présence de colle, peinture, isolant, ou encore lorsque la température est trop élevée. Dans son vieillissement, le PVC émet de la poussière, qui peut présenter une dangerosité de par les particules extrêmement fines qui la composent et qui peuvent pénétrer profondément dans l’appareil pulmonaire.
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Les phtalates sont utilisées pour rendre les plastiques plus souples. Ces dérivés de l’acide phtalique sont considérés comme des perturbateurs endocriniens, pouvant impacter l’appareil reproductif, le développement du fœtus ainsi que le métabolisme plus exposé alors à l’obésité ou aux cancers.
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Le plomb (voir notre actu) et l’aluminium sont des métaux très appréciés pour leur maniabilité. Faciles à travailler, ils sont utilisés pour fabriquer de nombreuses décorations de Noël comme les couronnes, sapins artificiels, figurines… Pourtant, ils peuvent affecter la santé, notamment les fonctions rénales, hépatiques, respiratoires, cardio-vasculaires...
Certains éléments décoratifs sont ignifugés avec des produits qui ont un impact considérable sur la santé et l’environnement. Généralement composés à base de brome, ces produits peuvent déclencher toux, larmoiements, démangeaisons, rougeurs... Ils peuvent aussi se révéler nocifs pour l’appareil reproducteur et le développement du fœtus (perturbateurs endocriniens).
Les retardateurs de flamme sont retrouvés jusque dans l’atmosphère de la zone Arctique ! (source)
Eviter certaines décorations de Noël…
Du point de vue de la qualité de l’air, toutes les décorations ne sont pas bonnes à prendre…
Cet élément décoratif, constitué d’une matière plastique ignifugée, renferme des composés polluants potentiellement allergisants. Lorsque l’on bombe les éléments que l’on souhaite recouvrir de neige, ces polluants se retrouvent propulsés dans l’air du logement.
Les traditionnelles guirlandes aux franges brillantes sont en plastique, un plastique rendu souple grâce à l’emploi des phtalates.
Les guirlandes électriques, équipées d’ampoules LED, ne sont pas particulièrement consommatrices d’électricité. C’est en revanche leur consommation de masse qui peut contribuer à augmenter encore plus la demande énergétique, fortement sollicitée à cette période de l’année.
Les bougies et encens apportent généralement un sentiment de bien-être auprès de leurs utilisateurs, c’est pourquoi ces produits sont de plus en plus courus, notamment pendant les fêtes. Il faut toutefois veiller à limiter leur utilisation et à se renseigner sur leur composition. (voir notre actu)
…et privilégier les alternatives
Certains éléments séduisent de plus en plus les consommateurs : ils sont faits de bois ou de matériaux recyclables. Pour décorer son intérieur de manière écologique, le b.a.- ba est de ne rien acheter et privilégier ce qui se trouve déjà chez soi !
Quelques solutions écoresponsables pour un Noël inventif et personnalisé :
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Personnaliser un arbre de Noël avec des tasseaux ou branches de bois, du carton, des craies ou encore du tissu
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Confectionner des décorations en tricot, en origami, avec des pommes de pin, des feuilles mortes, du houx, des fruits séchés, des bouteilles en plastique ou en verre…
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Créer sa propre neige artificielle, en mélangeant de l’eau et du blanc de Meudon (ou blanc d’Espagne) puis la vaporiser sur ses éléments de décoration
Comment les stocker ?
Une fois les fêtes passées, on range le sapin et les décorations jusqu’à l’année suivante.
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Le sapin naturel peut être porté en déchèterie en vue de le composter. Certaines communes organisent la collecte des sapins une fois Noël passé. A noter que les sapins vendus en pot peuvent être replantés dans les jardins.
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Le sapin artificiel, au même titre que toutes les décorations de Noël, doit être rangé dans son emballage, dans un endroit sec et à l’abri de l’humidité afin d’éviter moisissures, poussières et décomposition avancée.
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Les décorations artisanales peuvent être rangées dans des emballages tout aussi écoresponsables : des boîtes à œufs pour les boules les plus fragiles, des rouleaux d’essuie-tout pour les guirlandes, du papier journal pour la couronne… Bien entendu, il faut toutefois veiller à les ranger, elles-aussi, dans des cartons et dans un endroit sec à l’abri de l’humidité.
Les bons gestes
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J’aère ma décoration avant de l’installer, ainsi que mon sapin s’il est artificiel
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Je privilégie les décorations en bois plutôt qu’en plastique
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Je choisis des produits qui ont le moins besoin d’être ignifugés
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Je limite l’utilisation de bougies et d’encens
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Je confectionne mes propres éléments de décoration
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Je choisis des guirlandes homologuées NF qui fonctionnent avec des ampoules LED
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Je débranche mes guirlandes la nuit et lorsque je m’absente (…la nuit reste essentielle dans un écosystème !)
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Je range ma décoration dans un endroit sec et à l’abri de l’humidité après les fêtes
Pour en savoir plus
Télécharger nos fiches polluants :