La pollution de l’air, c’est aussi dans la salle de bains

 

Nos intérieurs sont bien souvent beaucoup plus pollués que l’air extérieur. En cause, les transferts de l’air extérieur vers l’air intérieur, les matériaux constituant le bâti, le mobilier et la décoration, mais aussi nos modes de vie. Ainsi, la salle de bains, bien que haut lieu de propreté et de soin de soi, n’échappe pas à ce constat…

 

Traquer l’humidité en priorité

Avec la cuisine, la salle de bain est l’une des pièces les plus humides de la maison. Pendant et après la douche, le bain ou la toilette, le taux d’humidité de cette pièce augmente de manière significative. Preuve en est, la buée qui recouvre les miroirs, les faïences ou encore le mobilier ! Lorsque l’eau est difficilement évacuée, notamment sur les joints, dans certains coins ou encore sur les murs ou le plafond lorsqu’ils sont froids, on observe peu à peu la formation de moisissures.

Lorsqu’on fait sécher le linge dans une pièce mal ventilée, l’air se charge aussi en vapeur d’eau, avec le même risque de formation de moisissures.

En plus d’être inesthétiques, la présence de moisissures peut présenter un risque pour la santé. En effet, elles émettent des spores dans l’air, que nous inhalons ensuite lorsque nous respirons. Ces spores sont potentiellement allergisantes voire toxiques : infections pulmonaires, toux et autres maladies respiratoires, mais aussi irritation des yeux et de la peau, fatigue chronique et maux de tête... notamment pour les personnes à la santé fragile, les asthmatiques ou encore les allergiques.

 

Des COV jusque dans les produits cosmétiques

S’il y a bien un lieu de la maison qui fait l’unanimité pour les rituels beauté, c’est bien la salle de bains ! L’affluence de flacons, sprays et autres tubes en tout genre dans les placards, les étagères et les bords d’éviers en témoigne de l’évidence…

Les cosmétiques sont des substances ou des mélanges destinés à être mis en contact avec les diverses parties superficielles de notre corps, mais aussi de nos dents et de nos muqueuses, en vue de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles. Ainsi une partie de ces substances ou mélanges peut se retrouver dans l’air de la salle de bains, soit par pulvérisation (laque, déodorant, parfum…), soit par évaporation (vernis, shampooing colorant…). Toutefois, l’inhalation de ces produits constitue, dans les conditions prévues d’utilisation, une infime partie de ce que nous respirons le reste de la journée.

Si les gaz propulseurs de nos aérosols ont été en mesure de trouer la couche d’ozone de la planète entière, il est évident que d’autres gaz produisent d’autres effets à notre petite échelle. Le cas des laques pour cheveux en est un exemple. Leurs aérosols diffusent de fines particules inhalables contenant des composants parfois cancérogènes comme le 1,3-butadiène, impureté des gaz propulseurs (butane, propane, etc.). On y trouve aussi des alcools, des gommes synthétiques ou naturelles, des plastifiants, etc. Les risques d’exposition humaine à ce type de produit varient selon la composition, la fréquence d’utilisation et des conditions d’utilisation du produit, certes. Mais en y additionnant les émissions des vernis à ongles, du parfum et des produits cosmétiques, la salle de bains (forcément humide et souvent surchauffée) nous gratifie d’un surcroît de vapeurs indésirables. (source)

 

 

 

Les bons gestes

 

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Sources