Aux petits soins avec ses plantes et son air

 

D’après l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) notre environnement intérieur est 5 à 10 fois plus pollué que l’environnement extérieur, et pourtant, nous y passons jusqu’à 80% de notre temps ! Parmi les sources de pollution intérieure figurent nos activités (ménage, bricolage, tabagisme…) mais aussi les matériaux de construction et éléments de décoration. Ainsi, nos plantes, comme de nombreux autres éléments de nos logements, peuvent être à l’origine d’une pollution somme toute relative. Quelques gestes simples permettent de s’en affranchir sans pour autant devoir renoncer à un peu de verdure dans son habitat…

 

Certaines plantes mauvaises pour la santé

La présence de plantes dans l’environnement quotidien, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des habitations, permettrait d’améliorer le cadre de vie, le ressenti dans l’environnement intérieur voire le bien-être. Toutefois, les végétaux présents dans les logements ou les bureaux peuvent présenter une certaine toxicité et être à l’origine de troubles allergiques, bien que les impacts sanitaires demeurent faibles.

Les allergènes des plantes à feuillage sont le plus souvent transmis par contact avec les feuilles, les tiges, la sève, le latex ou par transmission dans l’air et peut entraîner selon le cas des irritations et des brûlures au niveau de la peau, et au niveau respiratoire des sensations d’étouffement ou des quintes de toux. Les allergènes des plantes fleuries sont principalement les pollens.

Parmi ces plantes d’intérieur qui peuvent être à l’origine de réactions allergiques telles l’asthme, la rhinoconjonctivite, l’eczéma ou encore la dermatite :

Les Anthurium ou les Spathiphyllum suscitent également des interrogations quant à leur potentiel allergisant

 

Un potentiel repaire de moisissures

Les substrats sur lesquels poussent les végétaux sont favorables au développement de moisissures qui peuvent être à l’origine de réactions allergiques ou attirer certains parasites (sciarides ou « mouches de terreau » par exemple). Ces moisissures présentes dans la terre des plantes en pot libèrent des particules potentiellement allergisantes, les mycotoxines.

L’apparition d’un dépôt blanc à la surface de la terre est généralement signe de moisissures. En regardant de plus près, celui-ci forme des filaments ramifiés, formant comme une pellicule velue qui ne part pas lorsqu’on gratte avec un doigt. Les moisissures (telles l’Aspergillus fumigatus par exemple) sont des parasites qui se nourrissent de chlorophylle et nuisent aux racines, aux jeunes pousses et aux feuilles des plantes, en ralentissant leur croissance et en les rendant plus vulnérables. Elles affectent aussi la santé humaine en déclenchant notamment des maladies respiratoires telles l’asthme, la rhinite allergique, l’aspergillose broncho-pulmonaire ou encore la sinusite.

A noter également qu’une trop grande quantité de plantes dans une même pièce peut augmenter l'humidité relative des locaux en raison de l’évapo-transpiration des plantes.

 

Des soins pas adaptés à tout le monde

L’entretien des plantes est souvent lié à l’utilisation de produits biocides, qui peuvent également avoir un impact sur la santé : fongicides, acaricides, insecticides… Les produits chimiques ont la particularité d'être persistants, ce qui représente un avantage durable face aux maladies des plantes mais un inconvénient pour l'environnement. Lent à se dégrader, le principe actif reste présent dans l'eau, l'air et le sol, intoxiquant flore et faune.

Compte-tenu de leurs effets sur la santé et l’environnement, ces produits chimiques tendent à être remplacés par de nouveaux moyens de luttes biologiques, tout aussi efficaces mais parfois à renouveler plus régulièrement. En effet, certains produits phytosanitaires sont peu toxiques mais très persistants, et deviennent alors dangereux du fait de leur accumulation dans les organismes et dans l’environnement. D’autres, très toxiques, provoquent des intoxications aigües, surtout chez les utilisateurs. Ces produits peuvent provoquer des troubles dermatologiques, neurologiques, hépatiques, cardiovasculaires, respiratoires, immunitaires ou reproductifs. Certains sont même cancérigènes et tératogènes (c’est-à-dire provoquant des malformations sur les fœtus).

 

 

 

Les bons gestes

Compte-tenu de la diversité et de la quantité de polluants pouvant s’accumuler dans l’air intérieur, je veille à maintenir une bonne ventilation dans mon logement et renouvelle l’air en ouvrant les fenêtres au moins 10 minutes chaque jour.

S’agissant des plantes vertes de la maison, quelques précautions sont de mise :

 

Pour en savoir plus

 

Sources

COOP