Comment limiter le réchauffement climatique ?

 

Comment parvenir à ralentir le réchauffement climatique et ses conséquences ? Comment garantir un avenir vivable ?

Réduire de près de moitié les émissions de gaz à effet de serre en 8 ans, c’est ce que demandent les experts du GIEC pour limiter le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Cela nécessite que les émissions de gaz à effet de serre diminuent de 43% dans un délai très court, d’ici 2030 (par rapport à 2019). Pour y parvenir, le GIEC avance des pistes dans son dernier rapport, publié le 4 avril dernier.

 

Qu’est-ce que le GIEC ?

Le GIEC désigne le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (ou IPCC en anglais, pour Intergovernmental Panel on Climate Change). Créé en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), il s’agit d’un groupe d’experts ouvert aux pays membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU), rassemblant 195 états autour de la question du climat. Sa mission est de fournir aux responsables politiques des évaluations scientifiques périodiques concernant les changements climatiques, leurs incidences et les risques futurs, et de leur présenter des stratégies d’adaptation et d’atténuation.

Les évaluations du GIEC fournissent aux gouvernements, à tous les niveaux, des éléments scientifiques sur lesquels ils peuvent s’appuyer pour élaborer des politiques dans le domaine du climat.

Le travail du GIEC consiste à analyser la littérature publiée, il n’a pas vocation à effectuer lui-même des recherches scientifiques. Ses rapports sont rédigés et examinés en plusieurs étapes garantes d’exhaustivité, d’objectivité et de transparence. D’autres experts apportent leur contribution en tant qu’examinateurs, les équipes d’éditeurs-réviseurs s’assurent que toutes les observations sont prises en compte. (source)

En 2007, le prix Nobel de la paix a été décerné conjointement à l’ancien vice-président américain Al Gore et au GIEC pour leurs engagements dans la lutte contre le changement climatique.

 

Des solutions pour limiter le réchauffement climatique

Le 6ème cycle d’évaluation du GIEC sur le changement climatique est décomposé en 3 volets :

La synthèse finale des 3 volets de cette « AR6 » sera remise en octobre prochain. Ce travail servira de référence pour les prochaines années.

Le message de ce dernier rapport indique que d'ici à 2030, le monde devrait avoir réduit ses émissions globales de 43 %, et avoir passé son pic d'émissions dès 2025 de sorte à inverser la tendance. Atteindre la neutralité carbone au plus tard en 2050 est la condition impérative pour endiguer la dérive du climat.

Si le délai semble très court, les calculs des options disponibles par secteur montrent que le potentiel total de réduction d'émissions d'ici 2030 est suffisant pour les réduire à la moitié du niveau actuel ou moins. Selon le GIEC, les solutions proposées dans différents secteurs permettraient de réduire les émissions mondiales de 31 à 44 gigatonnes d'équivalent CO2 en 2030.

D’après le GIEC, si nous ne changeons rien, l’augmentation de température pourrait atteindre +5°C à l’horizon 2100.

Pour atteindre l’objectif de 1,5 °C, nous allons devoir : (source)

 

Secteur par secteur, des exemples de solutions à notre portée

D’après le GIEC, les scénarios limitant le réchauffement à 1,5 °C ou 2 °C impliquent de rapides, profondes et la plupart du temps immédiates réductions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs. Le groupe d’experts rappelle que le coût des différentes solutions listées est moindre par rapport au coût de l’inaction.

Parmi les pistes évoquées :

La sobriété, principal levier

Agir sur la demande et les services, par exemple les besoins de mobilité, représente un énorme potentiel, voire le levier principal de réduction des émissions mis en avant par le rapport. « Si nous opérons les bons choix en matière de politique, d'infrastructures et de technologies, nous pourrons changer nos modes de vie et nos comportements, avec à la clé une diminution de 40 à 70 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 », indique Priyadarshi Shukla, coprésident du groupe de travail III du Giec. (source)

 

Si la plupart des experts s’accorde à dire que certains changements ne peuvent se faire sans l’accompagnement des collectivités, les comportements de chacun ont aussi un rôle à jouer dans l’inversion des courbes des émissions de gaz à effet de serre :

 

 

 

En savoir plus

et celui du Ministère de la Transition Ecologique