Bébés en poussette : limiter leur exposition

La santé et la sécurité des enfants est primordiale pour les parents. Contrairement à ce que nous pourrions penser, lors des trajets en poussette, les enfants sont très souvent exposés à des niveaux de pollution importants. En ville, où la principale source de pollution atmosphérique est le trafic automobile, cette exposition dépend des itinéraires choisis mais aussi du type de poussette utilisé. 

Les enfants parmi les plus vulnérables

L’appareil respiratoire des nourrissons et des jeunes enfants est en cours de développement : les ramifications bronchiques continuent de croître après la naissance, les alvéoles augmentent en nombre et en taille. A partir de 8 ans, leurs poumons ont acquis toutes les structures nécessaires à leur fonctionnement (bronchioles et alvéoles) mais leur maturation se poursuit pendant l’adolescence.

De fait, les très jeunes enfants sont plus fragiles vis-à-vis des agressions extérieures (polluants de l’air, virus, bactéries, tabagisme passif…) que les personnes dont l’appareil respiratoire est mature.

Une surexposition à la pollution lors des trajets en poussette

Le trajet entre le domicile et l’école est le premier élément d’exposition à la pollution de l’air. En ville, il peut être parfois plus aisé d’emprunter un itinéraire bordant de grands axes routiers. Souvent plus rapide, ce type d’itinéraire présente une qualité de l’air souvent dégradée en lien avec la proximité des sources de pollution. Pour limiter cette exposition, des trajets alternatifs peuvent être utilisés. Des axes moins fréquentés, bien que parfois plus longs, limiteront la quantité de polluants atmosphériques inhalés. En Bourgogne-Franche-Comté, il existe une application smartphone gratuite, appelée Air To Go, pour vous aider à choisir vos déplacements urbains en fonction des niveaux de pollution.

Dans une récente étude menée par une équipe du Global Centre for Clean Air Research (GCARE) au Royaume-Uni, des scientifiques se sont intéressées à l’exposition à la pollution des bébés en poussettes. Pour cela ils ont comparé les concentrations en particules fines respirées par l’enfant dans la poussette à celui de l’adulte qui le pousse au cours des trajets entre le domicile et l’école. Les résultats de cette étude montrent que les enfants respirent 44% de plus d’air pollué que les adultes qui les promènent.

Le type de poussette est aussi un élément non négligeable. Ces recherches montrent que la position de l’enfant est importante. Les poussettes dans lesquelles l’enfant peut être assis ou allongé en position haute limitent l’exposition à la pollution. L’étude a également testé l’impact des protections de pluies. Leur utilisation permettrait de réduire la concentration en particules fines respirée par l’enfant de 39%. Bien qu’efficaces sur les niveaux de pollution, ces dispositifs sont à utiliser avec une extrême vigilance, surtout lorsque les températures extérieures sont élevées.

Les bons gestes

- Lors de l’achat, je préfère une poussette avec une nacelle en hauteur à une poussette dans laquelle l’enfant est en position basse.

- Pour mes trajets quotidiens, je choisi un itinéraire éloigné des grands axes routiers.

- Quand cela est possible, je couvre ma poussette avec un dispositif adapté.

- En ville, pour mes trajets à pieds ou à vélo, je peux utiliser l’application Air To Go qui m’informe sur les niveaux de pollution.

Pour en savoir plus

- Etude du GCARE publiée dans Science Direct

- Application smartphone Air to Go